Le ph�nom�ne harraga a eu droit au chapitre, hier, � l�h�micycle Zighout-Youcef o�, � l�ordre du jour de la session pl�ni�re, �tait inscrit un d�bat autour du projet de loi relatif � l�entr�e et au s�jour des �trangers sur le territoire national. Le ministre d�Etat, ministre de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales, Yazid Zerhouni, interpell� sur le probl�me, a affich� une prudence peu coutumi�re. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Actualit� br�lante, la question des harraga fut quasiment de toutes les interventions des d�put�s. Il en f�t qui ne se suffiront pas de l�allusion, osant cr�ment le reprocher au gouvernement qui, selon certains, souffre d�un flagrant manque de coordination. La mani�re de faire du ministre Djamel Ould Abb�s ne semble pas agr�er les d�put�s, en t�moigne cette pique d�un d�put� de Tiaret qui a avou� ne point comprendre que l�on pers�v�re encore dans la promesse creuse comme solution au probl�me des harraga. �L�orchestre n�ex�cute pas de belle mani�re la partition�, a-t-il imag�. Le ministre d�Etat, ministre de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales, sollicit� par la presse � deux reprises, au sortir de la salle des pl�ni�res, ne s�aventura point � disserter autour de la question. �Le probl�me des harraga est pris en charge dans un autre cadre. Aujourd�hui, il s�agit de d�battre d�un projet de loi relatif � l�entr�e et au s�jour des �trangers dans notre pays�. Le ministre a rappel� tr�s bri�vement que le gouvernement a pris conscience du probl�me, y a engag� une r�flexion et pr�conis� une s�rie de mesures. D�fendant, par ailleurs, le projet de loi que son d�partement a soumis � l�appr�ciation du Parlement, le ministre s�en est pris aux ONG internationales qui, pr�textant des motifs relatifs aux droits de l�homme et � la bonne gouvernance, couvrent en r�alit� d�autres int�r�ts politiques. Il citera, � ce titre, ce qui s�est pass� en 2002, lorsque des ONG ont travaill� � exclure les institutions de l�Etat alg�rien des programmes d�aides pour les destiner aux seules organisations non gouvernementales. S�agissant du projet de loi d�battu hier par l�APN, il postule � r�glementer davantage l�entr�e et le s�jour des �trangers en Alg�rie. Fondamentalement, il propose d�instaurer une carte de r�sidence de 10 ans. Il d�finit dans quelles conditions est d�livr�e cette carte et dans quelles conditions elle peut �tre retir�e. Le projet de loi, qui visiblement s�est inspir� de la loi fran�aise sur l�immigration, stipule la cr�ation de centres d�accueil pour les �trangers en situation irr�guli�re et qui feraient l�objet de d�cision d�expulsion. En fait des centres de r�tention administrative, comme il en existe en Europe. Le projet de loi introduit aussi la responsabilit� des transporteurs, les compagnies y compris, qui auraient transport� des �trangers n�ayant pas les documents requis pour une entr�e ou un s�jour en Alg�rie. Le projet de loi p�nalise par ailleurs tout employeur ou simple citoyen qui aurait fait travailler ou, pour le second, h�berg� un �tranger en situation irr�guli�re. Le projet de loi donne au wali la pr�rogative d��mettre un avis d�expulsion.