Revendication n L'Association SOS 3e âge en détresse, Ihsan, appelle à redéfinir le cadre législatif et réglementaire en ce qui concerne la protection des droits de la personne âgée. a l'issue des travaux de la journée d'étude initiée et organisée par l'association, en avril, à l'occasion de la journée nationale de la personne âgée, un constat qui fait cas d'urgence, a été établi. En effet, aux termes des travaux ayant sanctionné l'un des ateliers phares de cette journée, organisée sous le thème «Promotion et protection des droits de la personne âgée», les participants ont appuyé ce constat de la nécessité de la révision, voire de la refonte globale du cadre législatif, à défaut de quoi «nulle action ne saurait être valablement initiée en faveur de la personne âgée». Selon les membres de l'association Ihsan, «il existerait très peu de textes juridiques relatifs à la protection de la personne âgée». C'est pourquoi, recommande l'association par la voix de sa présidente, est devenue désormais plus qu'essentielle l'idée de la promulgation d'une charte sur la personne du troisième âge. Un impératif qui vise, estime Mme Chikhi Souad, à définir avec précision «leurs droits et libertés avec les mécanismes nécessaires à la protection de ces droits». C'est dans ce contexte que la présidente de l'association Ihsan appelle à la promulgation de lois identiques aux textes relatifs aux mineurs et aux impotents. S'agissant des voies et moyens de protection et de garantie des droits des personnes âgées, l'association suggère de mettre en action «tout une batterie de mesures» à même d'assurer à la personne âgée «une vie décente et digne». Ensuite, divers acteurs doivent, selon la présidente de SOS personnes âgées, s'impliquer dans l'opération de mise en œuvre d'un tel dispositif. Enfin, l'Etat, juge Mme Chikhi, a un devoir de protection vis-à-vis des personnes âgées, idem pour ce qui est des collectivités locales, les élus à tous les niveaux ainsi que la société et ses différents segments (famille, mouvement associatif). Sur le plan économique, notre interlocutrice estime qu'il convient de trouver les sources de financement nécessaires à la mise en place de l'ensemble des mesures envisagées au profit de cette catégorie. Cela dit, l'Etat ne peut, à lui seul, estime-t-elle, faire face à toutes ces charges. Ce faisant, l'association note avec dépit que les caisses de la sécurité sociale «ne couvrent que leurs assurés». Elle suggère donc de créer une caisse ou un fonds social de «solidarité-vieillesse» de manière à assurer à cette frange démunie ou ayant de faibles revenus «une vie décente sur le double plan sanitaire et social». Outre la création du fonds en question, l'association juge que d'autres mesures devraient également être prises. Il s'agit en l'occurrence de l'indexation et la revalorisation des pensions de retraite et l'aide sociale à l'évolution, la gratuité des soins et des médicaments, etc.