Le premier colloque international, M�hamed Boukhobza, a pris fin hier apr�s deux jours de travaux. Et au-del� de l�hommage rendu � cet illustre chercheur, cette rencontre a permis aux participants de soulever la probl�matique de la valorisation de la recherche sociologique alg�rienne mais �galement celle de la marginalisation de l��lite. Prenant exemple, sur le livre de M�hamed Benkhobza sur les �v�nements d�octobre 1988, Octobre 1988 : �volution ou rupture qui �tablit un diagnostic profond sur cette sombre page de l�histoire de l�Alg�rie, Omar Lardjane, sociologue � l�universit� d�Alger a, dans son intervention, qualifi� ce livre de �texte pr�curseur �. Il a estim� � ce propos que les dangers appr�hend�s par cette �tude n�avaient pas �t� pris en compte. M�hamed Boukhobza avait en effet mis en garde contre la mont�e de l�islamisme et ses interactions avec la politique en prenant en compte le c�t� sociologique de ce ph�nom�ne. Le d�funt a, de son vivant, �uvr� pour la promotion de l��lite dans tous les domaines. Il consid�rait que les deux �lites politique et scientifique devraient travailler en symbiose pour asseoir une v�ritable d�mocratie et un Etat moderne. De son c�t�, Claudine Chaulet, sociologue � l�universit� d�Alger, regrette l�absence d��tudes et d�analyses sociologiques pertinentes en Alg�rie ces derni�res ann�es. Apr�s la p�riode Boumediene, �on a beaucoup parl�, mais tr�s peu fait� dira-t-elle. Prenant l�exemple du plan national de d�veloppement agricole, Claudine Chaulet se demande �pour qui l�on plante des pommiers, si l��crasante majorit� des Alg�riens ne peut s�en procurer vu la chert� du fruit�. Chose que r�fute un cadre du Centre national d��tudes et d�analyses appliqu�es (Ceneap) selon lequel une douzaine d��tudes ont �t� r�alis�es par le centre dans plusieurs domaines socio�conomiques notamment. �Et c�est � ceux qui veulent exploiter les donn�es d�aller les chercher aupr�s de ces structures� poursuit-il.