L�Alg�rie toute enti�re �tait en f�te jeudi. Il n�y a que l�Entente de S�tif qui sait rendre les Alg�riens heureux en offrant au pays sa seconde Coupe arabe. On savait qu�ils iront jusqu�au bout. Ils ont fait de cette Coupe arabe leur principal objectif pour l�ann�e 2008. Ils ont atteint leur but en faisant l�unanimit�. Les S�tifiens, bien en jambes et s�rs d�eux, ont �toff� le palmar�s du club qui compte d�sormais deux coupes arabes, arrach�es coup sur coup. Le grand jour est arriv� et le stade de Blida, rev�tu de ses plus beaux atours, a enfin explos� de joie apr�s que la tension ait atteint son paroxysme en d�but de rencontre, lorsque les joueurs rempla�ants du WAC ont voulu provoquer le public. S�en est suivie une r�action de col�re indescriptible des supporters alg�riens qui bombard�rent le banc marocain avec des bouteilles d�eau. L�arbitre a �t� oblig� d�arr�ter la partie jusqu�� r�tablissement du calme. Il a fallu l�intervention �nergique du commissaire au match, qui a ordonn� aux Marocains de changer de banc, pour que la tension diminue d�intensit�. A 19h pr�cises, l�arbitre kowe�tien donne le coup d�envoi et, comme c��tait pr�visible, c�est le Wydad qui passe le premier � l�attaque. Le jeu est d�entr�e tr�s rapide de part et d�autre, se cantonnant le plus souvent au centre du terrain. Voulant � tout prix marquer un but, les Marocains pressent tr�s haut les S�tifiens qui �taient oblig�s de riposter par des contres rapides pour faire face � la fougue des attaquants wydadis. Les Marocains, extr�mement techniques, m�nent des actions dangereuses et sur l�une d�elles, le tir d�Al Brazi va fr�ler le poteau de Hadjaoui (19�). Les minutes passent, stressantes pour les supporters, mais sans apporter de changement notable. Cependant, peu � peu, les S�tifiens s�organisent et d�clenchent un raid rapide ponctu� par une tr�s belle r�alisation. En effet, bien d�cal� par Serey Die, Hadj-A�ssa remet pour Ziaya dans le dos de la d�fense. L�attaquant s�tifien va se pr�senter seul face � Fegrouch et du plat du pied, il loge le cuir dans les filets (29�). Tchaker explose de joie, et l�euphorie gagne les milliers de supporters alg�riens tass�s comme des sardines dans un stade qui s�est av�r� trop exigu pour contenir toute cette mar�e humaine. Ziaya rallume la flamme Piqu�s � vif, les Marocains tentent de riposter mais butent sur une solide d�fense s�tifienne bien regroup�e autour d�un Ma�za des grands jours. Mais sous l�impulsion de Hadj-A�ssa et de Ziaya, l�Entente continue d�attaquer, obligeant les d�fenseurs du WAC � se battre pour �carter le danger. Les Alg�riens, par l�entremise de Serey Die et Adiko, rateront de r�elles opportunit�s pour aggraver la marque. Mais par manque de concentration et par exc�s de pr�cipitation, les deux Ivoiriens de l�Entente buteront � deux reprises sur le gardien marocain du Wydad. Cette premi�re p�riode a �t� somme toute assez �quilibr�e avec des moments de domination marocaine suivis dans les derni�res quinze minutes par une forte pression s�tifienne. En seconde p�riode, les S�tifiens pr�f�rent jouer le repli en laissant venir les Marocains pour encha�ner les contres. Flairant le pi�ge, les joueurs du Wydad ont re�u des consignes pour ne pas trop s�aventurer et en m�me temps de tenter des frappes de loin. Mais au fur et � mesure que le temps passe, les Marocains se rendent compte de leur retard et essayent tant bien que mal de porter le danger dans le camp s�tifien. Les hommes d�Oscar Fullone, n�ayant rien � perdre, se ruent en attaque lib�rant des espaces comme des autoroutes dont malheureusement les S�tifiens ne parviendront pas � en profiter. Les contres, l�arme d�cisive des S�tifiens, ont failli � plusieurs reprises porter leurs fruits. Tout d�abord quand Hadj-A�ssa r�ussit � se d�faire de Fegrouch mais, trop excentr�, ne parvient pas � tirer (79�), ou encore Ziaya qui, bien servi par Serey Die, va rater son duel devant le keeper marocain (83�). Malgr� les efforts des uns et des autres, le score restera inchang� jusqu�au coup de sifflet final de l�arbitre qui consacre l�Entente de S�tif. Imed Sellami FICHE TECHNIQUE Blida, stade Mustapha-Tchaker, affluence record, beau temps, pelouse en bon �tat, organisation m�diocre, arbitrage de Sa�d Kamil assist� de Nasser Chatii et Yasser Mourad (Kowe�t). But : Ziaya (29�) ESS Averts. : Lemouchia (17�), Ziaya (29�), Moumen (42�), Hadj A�ssa (70�) ESS, Al Brazi (44�), Bidodane (44�), Talbi (56�), Mankari (70�) WAC. ESS : Hadjaoui, Raho, Bencha�ra, La�faoui, Ma�za, Moumen, Lemouchia, Serey Die- Hadj A�ssa, Ziaya, Adiko puis Alex (84�). Entr. : Simondi WAC : Fegrouch, Al Louissi, Adoua, Sekkat, Mankari, Al Brazi, Talbi, Bidodane, Abdesamed puis Samio (56�), Jouiya puis Sa�di (73�), Mansour puis Sakim (54�). Entr. : Oscar Fullone.
Joie dans le camp s�tifien On dit que les grandes �quipes sont toujours au rendez-vous, l�ESS vient de le confirmer en remportant la Coupe arabe avec brio et � combien m�rit�e. Les S�tifiens ont rappel� � tous qu�ils ont les moyens de leurs ambitions. �Nous nous sommes promis de remporter cette coupe. Certes la pression �tait �norme, mais nous avons enfin r�ussi � remporter le troph�e�, soulignera Adel Ma�za, l�un des joueurs les plus en vue de cette finale contre l��quipe marocaine. La sup�riorit� mentale de l�Aigle noir �tait manifeste. �On savait que cette manche retour �tait difficile. On l�a n�goci�e intelligemment, sans panique, avec beaucoup de volont�, dira Serey Die qui estime que la fra�cheur physique de l�ESS a �galement pes� dans la balance. �Les Marocains, qui n�avaient rien � perdre, ont essay� de nous surprendre, mais nous sommes devenus plus solidaires pour les bloquer. L�essentiel �tait de remporter cette coupe�, ajoutera Ziaya tr�s heureux. Certes, la rencontre a �t� difficile, mais l�ESS a r�ussi � s�en sortir gr�ce � son exp�rience et au soutien de ses supporters. �Nous avons �t� patients, nous avons eu quelques probl�mes, mais il fallait souffrir pour remporter ce troph�e�, estime, pour sa part, Khaled Lemouchia. I. S.
Blida en f�te Il �tait 22h lorsqu�un coup de tonnerre monstre jaillit des entrailles d�une ville rest�e jusque-l� muette. Ce fut en quelque sorte la d�livrance apr�s plus de quatre-vingt-dix minutes de souffrance, d�espoir et d�attente angoissante. �La coupe est � nous�, ont scand� en ch�ur des milliers de jeunes et de moins jeunes, sortis en pleine nuit manifester leur joie pour ce sacre continental. L�ESS est aux anges, l�Alg�rie aussi. Les files de voitures qui se sont form�es � travers les art�res de la ville ont litt�ralement supplant� le d�cor d�il y a � peine quelques minutes. Ce fut d�s lors une mar�e humaine qui scandait d�une seule voix �one, two, three, viva l�Alg�rie�, sans toutefois omettre de glorifier les Hadjaoui, Ziaya, Hadj A�ssa, les h�ros de cette finale. La soir�e s�est prolong�e tard dans la nuit. Blida a veill� jusqu�� l�aube pour f�ter cet heureux �v�nement. Les joueurs, brandissant la coupe, ont �t� applaudis par des supporters d�vou�s et enthousiastes. Des moments d�euphorie pas pr�s d��tre oubli�s. I. S. A�n El-Fouara en liesse La ville de S�tif, dans l'attente de l'arriv�e de l'�quipe, continuait de f�ter ses champions, hier, dans une ambiance particuli�re au lendemain de la finale de Ligue des champions arabes de football qui a vu l'ESS battre le WA Casablanca (1-0) dans un match retour �poustouflant. A A�n El-Fouara, lieu de rencontre des fans s�tifiens, l'ambiance est celle des grands jours, avec des centaines de supporters aux couleurs du club qui se sont rassembl�s pour f�ter l'�v�nement. Mais, bien avant, d�s le coup de sifflet final, jeudi dernier en d�but de soir�e, des milliers de S�tifiens sont sortis pour d�filer dans les grandes art�res de la ville aux sons de karkabous, zornas et autres trompettes, fanions du club en bandouli�re. Fumig�nes et feux de Bengale compl�taient ce d�cor surr�aliste. A A�n El-Fouara comme dans les quartiers populaires de S�tif, mais �galement dans les villages des montagnes de la r�gion des Bibans, c'�tait la f�te, la communion entre supporters d'une �quipe qui a fait bomber le torse � plus d'un dans la capitale des Hauts- Plateaux. Vers 2h30, les f�tards avaient �t� r�veill�s, par ailleurs, par l'arriv�e des supporters qui avaient fait le d�placement � Blida, et qui avaient eu le privil�ge d'assister au match. Ailleurs dans beaucoup d'autres villes du pays, notamment � Oran et Blida, des milliers de fans sont sortis dans la nuit pour c�l�brer ce second sacre de l'ESS en Ligue des champions arabes, apr�s celui r�alis� en 2007. PAROLES DE COACH BERNARD SIMONDI (ENTRA�NEUR DE L'ESS) : "Je suis heureux" �Nous avons essay� de construire ce match retour comme nous l�avions fait � l�aller, donc il fallait �tre pr�sent sur tous les plans. Ainsi, nous nous sommes comport�s correctement dans notre approche technique et tactique. Si nous avons recul� � l�arri�re-garde, c��tait pour pouvoir s�offrir des contres et je dois dire que la victoire a �t� prise un peu dans la douleur car il y a eu beaucoup d�h�sitation. Toutefois, c�est la confirmation du r�sultat qui est le plus important quand bien m�me il a �t� difficile � r�aliser d�autant que nous avions jou� avec une belle �quipe qui pratique le vrai football. Je suis heureux d�autant plus qu�� travers cette victoire, nous avions donn� un clin d��il au DTN Sa�dane qui peut s�en inspirer pour ses prochains matches.� OSCAR FULLONE (ENTRA�NEUR DU WAC) : "Nous avons pay� le prix de notre choix" �Nous avons pay� le prix de notre choix mais je dois dire que nos chances ont �t� diminu�es par rapport � notre adversaire du jour. C�est vrai que nous avions d��u notre public mais je dois lui pr�ciser que nous avions tout fait pour prendre l�avantage sur l�Entente par la surprise, cependant cela n�a pas �t� possible. Aussi, je ne manquerai pas de dire que je suis frustr� � la vue d�un t�lescopage dans le p�rim�tre de v�rit� alors que l�arbitre n�a rien dit. Les cam�ras vont le montrer au m�me titre que les buts valables qui ont �t� refus�s par l�arbitre. Quoique nous soyons d��us par le r�sultat, je dois affirmer que nous avions perdu contre une grande �quipe � qui je souhaite beaucoup de chances.� Propos recueillis par M. B. ECHOS DE LA FINALE - D�s 13 heures, soit six heures avant la rencontre, le stade Mustapha-Tchaker de Blida affichait complet. L�enceinte sportive s�est av�r�e trop exigu� pour contenir les milliers de supporters qui n�ont cess� de d�ferler vers Blida. Des centaines d�autres munis de leur billet n�ont pas pu acc�der au stade. - Plus de 20 000 supporters s�tifiens ont fait le d�placement � Blida � l�occasion de cette finale retour. A cet effet, les services de la wilaya de S�tif ont mis � leur disposition 320 bus en vue de ce d�placement - A 14h, un effroyable accident s�est produit � l�int�rieur du stade. Des centaines de supporters ont �t� finalement autoris�s � occuper une partie des gradins laiss�e vide pour on ne sait quelle raison. A cet instant, une des barri�res, qui s�pare les gradins de la pelouse, va c�der sous le poids des supporters entra�nant la chute de dizaines d�entre eux. Les bless�s ont �t� secourus sur place par les �l�ments de la Protection civile et des services de la sant� pr�sents sur les lieux. Les cas jug�s s�rieux ont, quant � eux, �t� �vacu�s � l�h�pital de la ville. Heureusement, on ne d�nombre aucune victime. Les bless�s ayant re�u des soins � l�h�pital ont pu rejoindre le stade avant le coup d�envoi. - 16h45, le bus transportant l��quipe marocaine du WAC fait son entr�e au stade sous les sifflets des supporters alg�riens. - 16h55, les joueurs du WAC font leur entr�e sur la pelouse en vue de t�ter l�atmosph�re du stade. Dans le but de provoquer les Alg�riens, l�entra�neur adjoint du WAC a brandi le drapeau marocain. En r�ponse � ce geste, plus de 40 000 drapeaux alg�riens furent d�ploy�s par les supporters alg�riens. - Des �tudiants sahraouis ont �t� emp�ch�s par les services de s�curit� de d�ployer des banderoles portant des inscriptions hostiles au royaume marocain. - Une centaine de supporters marocains ont pris place dans les tribunes sous une surveillance polici�re tr�s renforc�e. - Huit journalistes marocains ont fait partie de la d�l�gation marocaine. - Plusieurs anciens joueurs de l��quipe nationale ont �t� convi�s � assister � cette finale, dont Mustapha Kouici et Hadj Adlane. Ces derniers ont analys� la rencontre respectivement sur les ondes de la Radio nationale cha�nes I et III - En plus de la pr�sence du chef du gouvernement, plusieurs ministres et hautes personnalit�s ont suivi cette rencontre de la finale de la Champions League arabe. - Les �quipes demi-finalistes de cette Coupe arabe, Talae El Djich (Egypte) et El Fai�aly (Jordanie), ont re�u chacune la somme de 400 000 dollars. Le WAC, finaliste, a, quant � lui, re�u un ch�que d�un montant un million de dollars. Le vainqueur de cette coupe, � savoir l�Entente de S�tif, a re�u comme l�ann�e pr�c�dente la somme de 1,5 million de dollars. I. S. ALORS QUE L'ORGANISATION �TAIT D�FAILLANTE Un mort et 67 bless�s enregistr�s La victoire de l�Entente de S�tif sur le WA Casablanca a �t� entach�e, malheureusement, d�un drame qui a co�t� la vie � un jeune s�tifien de 21 ans. En effet, celui-ci qui a voulu manifester sa joie apr�s le match alors qu�il se trouvait dans le bus, a sorti son corps de la vitre pour scander les chansons ch�res � A�n-El-Fouara. S��tant mal accroch�, il perdit l��quilibre et tomba brutalement sur le bitume au passage d�un v�hicule l�ger qui l��crasa de plein fouet. Il y a lieu de pr�ciser que cela s�est pass� � 23h devant l�APC de Ouled- Ya�ch. Le corps de la victime a �t� transport� � la morgue de l�h�pital Frantz-Fanon de Blida. Par ailleurs, le bilan des bless�s a �t� lourd puisque l�on d�nombre pas moins de 67 dont un est dans une �tat critique. Parmi ces derniers, 15 ont fait l�objet d�agression � l�arme blanche par des jeunes voyous qui ont voulu leur subtiliser les t�l�phones portables. Les bless�s ont �t� �vacu�s � l�h�pital M�hamed- Yazid de Blida o� ils ont re�u les soins appropri�s. Nombreux parmi eux s�en sont sortis avec des plaies sutur�es au niveau des bras et des jambes. Aussi, il importe de mentionner l�accident survenu suite � la rupture du grillage de cl�ture d�un des gradins se trouvant dans le virage du stade. 38 personnes qui sont tomb�es les unes sur les autres d�une hauteur de deux m�tres ont �t� �vacu�es en urgence � l�h�pital M�hamed-Yazid. La plupart souffrent de fractures au niveau des membres sup�rieurs. Mais nombre parmi elles ont rejoint le stade juste apr�s les soins pour suivre le d�roulement du match. A noter que le wali de S�tif s�est d�plac� � l�h�pital pour s�enqu�rir de leur �tat de sant�.