La situation est toujours tendue dans la localit� de Berriane. La mort d�une seconde personne, hier t�t dans la matin�e, quelques heures apr�s son admission � l�h�pital, la tension r�gne de nouveau dans la localit�. Touch�e � la t�te par un coup de hache, la victime de sexe masculin sera enterr�e, selon des sources locales, aujourd�hui sous haute pr�sence polici�re. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Vingt-quatre heures apr�s les violents heurts qui ont �branl� cette localit�, situ�e dans la wilaya de Gharda�a, un calme pr�caire y r�gne. Des sources locales indiquent un d�ploiement policier impressionnant dans les principales art�res de la ville. Objectif : ramener le calme et mettre en �chec toute tentative de relance de la violence. �D�autres renforts en provenance de la wilaya de Ouargla sont attendus pour aujourd�hui�, nous dit-on. La mort d�une deuxi�me personne en quarante-huit heures a cr�� � la fois un climat de panique et de tension d�une grande extr�me. Il y a lieu de rappeler que la ville de Berriane a v�cu, vendredi dernier, une journ�e mouvement�e marqu�e par des heurts ayant oppos� des jeunes des communaut�s mal�kites et ibadites. Des �v�nements qui ont caus� au premier jour le d�c�s d�une personne touch�e par balle (involontaire) par un policier et le saccage de plusieurs magasins. Ce qui s�est pass� vendredi dernier n�est que le prolongement des �v�nements qui ont marqu� cette ville les 19 et 24 mars dernier. Ceci �tant, des d�marches sont effectu�es par les diff�rents notables de la r�gion dans le but de ramener toutes les parties � la raison et d��viter que les affrontements ne reprennent. De leur c�t�, les sages de Berriane ont r�it�r� leur appel �aux jeunes pour rester calmes�, comme ils sollicitent �les hautes autorit�s du pays � prendre les mesures n�cessaires et salutaires pour le r�tablissement d�finitif de la paix et la mise en place d�urgence d�un plan socio�conomique au profit de la commune de Berriane�. Pour rappel, ils ont d�j� rendu public un communiqu� au lendemain des �v�nements de mars dernier, interpellant les pouvoirs publics � �agir vite pour le r�glement de ce probl�me �. Du c�t� des partis politiques, le RCD, dans un communiqu� rendu public, parle �d�absence de solutions justes et admises par la population�, tout en indiquant que �des �v�nements de cette nature �taient pr�visibles �. Le parti de Sa�d Sadi parle �de l�impunit� dont b�n�ficie la mafia locale � l�origine des troubles du mois de mars dernier (�), d�absence de concertation, de m�pris affich� envers les �lus locaux, de la marginalisation des sages de la commune et des manipulations op�r�es par les hauts responsables de la wilaya�. Cela �tant, le RCD interpelle le chef de l�Etat �pour qu�une enqu�te soit ouverte afin de situer les responsables � l��chelle de la wilaya, que soit relanc� le dialogue sinc�re entre les deux communaut�s et que soient identifi�s et r�solus l�ensemble des probl�mes politiques �conomiques, sociaux et culturels qui sont � l�origine d�une crise devenue r�currente et tragique�. Le RCD par la voix de son d�put� et vice-pr�sident � l�APN, Nordine A�t Hamouda, a adress� une lettre au pr�sident de l�Assembl�e nationale. Dans ledit document, le vice-pr�sident de l�APN indique que �ces �v�nements dramatiques deviennent r�curents puisque d�j�, le 19 mars et le 2 avril derniers, une situation pareille s��tait produite sans qu�aucune sanction soit prononc�e. Pis, la demande des parlementaires du RCD pour une commission locale d�enqu�te a re�u une fin de non-recevoir. Le comportement des autorit�s civiles et s�curitaires dans cette wilaya n�est pas exempt de reproche dans la gestion du conflit�. �Le refus du bureau de l�APN de diligenter une commission d�enqu�te parlementaire � Chlef sur demande du RCD, sous pr�texte que ces �v�nements n�ont pas un caract�re national, entra�ne dans le discr�dit g�n�ral notre institution, pourtant cens�e repr�senter le peuple. Jamais l�Etat alg�rien n�a atteint ce degr� de tribalisation qui compromet son assise et sa coh�sion risquant, � terme, le d�litement national. Avec des pratiques aussi irresponsables, nous allons droit au mur, s�acheminant dangereusement vers la libanisation �, lit-on dans la lettre.