Photo : Archives Par Chafaa Bouaiche Les affrontements entre les jeunes de la ville de Berriane dans la wilaya de Ghardaïa se sont poursuivis durant toute la journée d'hier. Des dizaines de maisons ont été incendiées, des véhicules réduits en cendre et plusieurs personnes blessées par des individus cagoulés. La violence qui a atteint son paroxysme s'est soldée par l'assassinat de Aïssa D., un vieil homme de 67 ans, à l'arme blanche, tôt le matin. Selon des sources locales, la victime sera enterrée aujourd'hui. Pour mettre fin à la situation de chaos, les autorités locales, les services de sécurité et les notables de la région se sont réunis durant toute la journée. Les services de sécurité ont été renforcés. Ainsi, les principales artères de la ville ont été quadrillées par des policiers et des éléments de la Gendarmerie nationale. Selon des sources locales, d'autres renforts, en provenance de la wilaya de Ouargla, sont attendus aujourd'hui. Il est à noter que les sages de Berriane ont lancé un appel au calme en direction des jeunes, et un autre, destiné aux hautes autorités du pays, pour qu'elles prennent les mesures nécessaires et salutaires au rétablissement de la paix et qu'elles initient un plan d'urgence socio-économique au profit de la commune. Pour sa part, la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a dépêché vendredi à Berriane une équipe d'experts de l'inspection générale de la Sûreté nationale pour enquêter sur le décès du jeune, touché par une balle tiré par un policier lors d'affrontements entre jeunes de la localité. «La DGSN a dépêché immédiatement sur les lieux une équipe d'experts pour déterminer avec exactitude les circonstances ayant entraîné le décès de la victime et situer les responsabilités conformément aux règlements en vigueur», souligne un communiqué de la DGSN. La même source a précisé que le policier en question «a été désarmé et placé en garde à vue jusqu'à sa comparution devant la justice». Pour rappel, les affrontements ont éclaté vendredi tôt dans la matinée, entre des jeunes de Berriane, parmi lesquels plusieurs individus cagoulés, causant la destruction de biens privés (domiciles, véhicules...). Les récents affrontements sont le prolongement des événements qui ont marqué cette ville du sud du pays les 19 et 24 mars dernier.