�Il est inconcevable que notre pays puisse aspirer � se lancer dans l�industrie pharmaceutique s�il ne forme pas des sp�cialistes dans le domaine�, a d�clar�, hier, Moussa Aghada, pr�sident du conseil des doyens de la Facult� de m�decine d�Alger, en marge de la journ�e scientifique organis�e par le d�partement de pharmacie de l�Universit� d�Alger � l�h�tel El-Aurassi. D�embl�e, M. Aghada a affirm� que les 11 d�partements de pharmacie, existant � travers le territoire national ne fournissent actuellement que des dipl�m�s pour travailler dans les officines et les laboratoires d�analyses m�dicales. Les secteurs de la pharmacie clinique, hospitali�re et industrielle demeurent ignor�s par l�Etat. �Nous n�avons pas de dipl�m�s sp�cialis�s dans la fabrication des m�dicaments et la surveillance de leur composition�, a-t-il ajout� avec regrets. M. Baghdadi expliquera que l��Alg�rie doit s�rieusement se lancer dans la fabrication du m�dicament g�n�rique pour le rendre disponible et r�duire la facture d�importation�. Il est � noter que l�Alg�rie importe le m�dicament pour 1,4 milliard de dollars de m�dicaments par an. L�actualisation des programmes d�enseignement et la r�vision des m�thodes d��valuation s�av�rent aussi plus que n�cessaires, s�accordent � dire les organisateurs de cette rencontre scientifique. Pour eux, il est imp�ratif que la pharmacie devienne une science de la sant�. �Le pharmacien n�est pas un vendeur de m�dicaments. Il est aussi responsable que le m�decin de la bonne prise en charge des malades�, rappellera � l�assistance M. Aghada. Le probl�me de l�encadrement a �t� aussi soulev� par l�orateur qui estime qu��une mise � niveau s�impose de nos jours. Nous ne devrions pas laisser les pharmaciens, les m�decins et les chirurgiens- dentistes seuls, sans envisager une formation m�dicale continue. Il faut institutionnaliser la formation m�dicale continue comme cela est le cas dans de nombreux pays dans le monde. Le souci de la qualit� nous impose d�acc�l�rer et de multiplier ce genre de rencontres et de coordonner nos actions sur le terrain. Les activit�s scientifiques devraient �tre promues sur le plan qualitatif�. Mme Baghdadi Ghassani, chef du d�partement de pharmacie d�Alger, n�a pas manqu� de soulever le probl�me du manque de moyens p�dagogiques et l�inadaptation des infrastructures existantes pour une meilleure prise en charge des �tudiants dont le nombre ne cesse d�augmenter d�ann�e en ann�e. La facult� de pharmacie compte actuellement pr�s de 2 000 �tudiants en graduation et environ 276 autres en post-graduants. 16 sp�cialit�s y sont actuellement dispens�es. Le nombre de nouveaux dipl�m�s est d�environ 300 pharmaciens. Concernant l�encadrement au niveau du d�partement de pharmacie � Alger, Mme Baghdadi parle d�un enseignant pour dix �tudiants. Mais cela n�est pas le cas dans les 10 autres d�partements de pharmacie existants � travers le pays qui n�cessitent plus d�attention de la part des responsables de l�enseignement sup�rieur, ajoutera-t-elle en substance. M. Aghada a appel� les m�decins, les chirurgiens-dentistes et les pharmaciens � unir leurs efforts pour une meilleure protection des malades.