Coupures fr�quentes, mauvais d�bit, les internautes et les cybercaf�s n�en finissent pas de se plaindre aupr�s de la direction d�Alg�rie T�l�com de Bordj Bou-Arr�ridj. Cette derni�re fait la sourde oreille ou donne comme explication bateau : �Vous avez un virus dans votre micro�, �vous n�avez pas bien introduit votre mot de passe�, �votre ligne t�l�phonique est d�fectueuse�, �nous prenons en charge votre r�clamation�� En fait, l�ADSL � Bordj-Bou- Arr�ridj n�est pas vraiment ADSL puisque le d�bit propos� au public ne r�pond pas � ses attentes. Et pour cause. Le probl�me que conna�t le domaine des t�l�communications, notamment le d�veloppement de l�ADSL, est que les infrastructures existantes sont en mauvais �tat et cela est d� soit � la mauvaise qualit� de la fibre optique ou � son �ge, ou peut-�tre que les techniciens qui les entretiennent ne sont pas form�s aux nouvelles technologies. En effet, les connexions inter-wilayas en fibre optique sont en mauvais �tat, notamment � cause des nombreux incidents qui surviennent lors des travaux de construction ou d�am�nagement. Donc la fibre optique est endommag�e et elle ne permet pas la circulation de l�information, m�me chose pour les lignes locales qui sont en cuivre. Ajouter � cela l�incomp�tence du technicien. Tous ses param�tres sanctionnent les internautes. Il va sans dire que pour avoir une connexion ADSL digne de ce nom, il faut revoir toute l�infrastructure t�l�phonique et �quiper de nouveaux circuits le serveur central. A cet titre les nouvelles technologies sont autre chose que des gadgets de la modernit� r�serv�s � une �lite ais�e. Elles repr�sentent un espoir de r�ponse aux besoins en �ducation et en formation des populations les plus pauvres, un outil pour assurer l�acc�s au savoir � ceux qui en sont exclus. Un des enjeux majeurs du XXIe si�cle sera de faire en sorte que les nouvelles technologies participent � l�abolition des distances entre pays riches et pays pauvres et au sein de chaque soci�t� entre ceux qui d�tiennent le savoir et ceux qui sont condamn�s � suivre de loin une �volution qu�ils ne ma�trisent pas. Inclure les exclus, toucher les �intouchables� de l��ducation, tel est d�sormais le d�fi. Actuellement, la direction d�Alg�rie T�l�com de Bordj Bou- Arr�ridj par son laisser-aller �largit le foss� entre certaines wilayas qui connaissent rarement des coupures de connexion. En tout �tat de cause investir massivement dans les infrastructures du savoir, de la communication et de l�information qui, sur le long ferme, peuvent s�av�rer plus rentables que les infrastructures routi�res ou des projets classiques d��ducation.