Les nouvelles technologies dont on loue partout les services ont ceci de particulier : elles ne sont jamais disponibles au moment où l'on en a le plus besoin. Existe-t-il en l'état actuel des choses une alternative de substitution ? C'est la question à laquelle personne n'a encore répondu correctement. Les mordus de l'Internet n'arrivent pas à comprendre ce qui se passe avec le réseau ADSL qui n'est pas toujours disponible. Les internautes ont ainsi fini par déchanter. Pompeusement annoncée comme un véritable défi en matière de développement du secteur des télécommunications, l'extension du réseau ADSL, au-delà du chef-lieu de la wilaya, à travers les daïras déconnectées de l'Internet bon marché, ne semble pas susciter, outre mesure, l'enthousiasme voué à la technologie de pointe. Partout, les internautes, branchés au fur et à mesure de la mise en place des liaisons ADSL, entamée depuis décembre 2006, ont fini par déchanter. Certains font l'analogie avec les caprices du temps qu'il fait. Les autres estiment qu'ils ont été victimes d'une arnaque qui n'ose pas dire son nom, de la part d'Algérie Télécom. De par la récurrence, l'affichage des messages d'erreurs 791, mettant en doute vos références d'abonnement, ou 721, vous informant que vous êtes connecté au vide, sinon celui de l'échec de la connexion “impossible d'afficher la page” sont particulièrement agaçants. Guère salutaire, le recours au centre des appels d'Algérie-Télécom, via le 100 n'apaisera point votre désir de comprendre les raisons de cet imprévu dont on ne sait jamais la durée. Non moins agaçante, votre mise en attente rabâchée par un lassant enregistrement, s'achève au terme de quelques minutes, par une laconique “excuse de ne pas pouvoir traiter votre appel pour le moment'', suivie d'une rituelle invitation à “bien vouloir rappeler ultérieurement !'' Une attente qui peut durer une heure, comme elle peut excéder la journée ! Localement, l'accueil n'est pas plus chaud. Allah ghaleb ! C'est une panne générale !, nous rétorque, au bout du fil, une sympathique voix féminine. Souvent, le débit n'est pas du niveau payé et désiré. En réalité, de haut, il n'y a que le qualificatif usurpé. Au-delà des pannes au titre desquelles la coupure est totale, il chute jusqu'à susciter l'implosion auprès du plus patient des internautes. S'étant acquitté d'un abonnement initial d'au moins six mois, les clients ne savent plus à quel saint se vouer. Paradoxalement, personne n'ose se plaindre auprès du service compétent. La raison en est bien simple : la quasi-totalité des abonnés ne fait pas de l'Internet un outil de travail pour des échanges urgents de l'information. Les fournisseurs partenaires d'Algérie-Télécom dans le créneau du haut débit imposent un monopole de fait. La gestion du réseau et des équipements s'opère au niveau régional, voire national. Hormis signaler la perturbation, localement, on n'y peut pratiquement rien. Immanquablement, une telle qualité de prestation de services ne contribue qu'à ternir l'image de marque de l'opérateur public. L'accueil, chaleureux et aimable à souhait, ne pourra longtemps suffire pour répondre à l'attente de l'abonné ! M. O. T.