Le ph�nom�ne du kidnapping d�enfants qui a fait couler beaucoup d�encre ces derniers mois a �t� le th�me, hier, d�une conf�rence-d�bat organis�e par la Cha�ne I de la Radio alg�rienne. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Des sp�cialistes, psychologues, juristes, repr�sentants de la direction g�n�rale de la S�ret� et de la Gendarmerie nationale ont encore une fois tir� la sonnette d�alarme pour inciter aussi bien les familles que les autorit�s concern�es � assurer le bien-�tre des enfants, une tranche vuln�rable de la soci�t� et � les prot�ger des �pr�dateurs� que sont les p�dophiles. Ainsi et si les chiffres selon les sp�cialistes pr�sents � la rencontre ne refl�tent pas une recrudescence importante des cas de kidnapping, le ph�nom�ne reste tout de m�me pr�occupant du fait que des atrocit�s sont commises sur des innocents. En effet, les cas de rapt d�enfants sont souvent suivis d�abus sexuels et m�me de meurtres. Ainsi et selon les chiffres avanc�s par le repr�sentant de la DGSN, au cours de l�ann�e 2008, il y�a eu 632 cas d�abus sexuels sur mineurs, 61 cas de disparition et 4 autres de kidnapping. Ces derniers se sont sold�s par deux affaires r�solues alors qu�un enfant disparu a �t� retrouv� mort. La gendarmerie a, par ailleurs, relev� 14 cas de kidnapping suivis d�abus sexuels en 2008. Pour ce qui est de l�ann�e pass�e, les services de la DGSN ont enregistr� 1 546 cas d�abus sexuels pour 7 cas de kidnapping. Par ailleurs, Me Farouk Ksentini, pr�sident de la Commission nationale de protection des droits de l�homme, comme d�ailleurs les autres juristes pr�sents, �voqueront le vide juridique pour ce qui est de la prise en charge judiciaire des cas de kidnapping. �Les textes doivent �tre revus, c�est certain, pour contrecarrer les tentatives de kidnapping et venir � bout de ce ph�nom�ne�, a d�clar� ma�tre Farouk Ksentini appelant, en outre, � la cr�ation d�un tribunal sp�cialis� dans les cas de kidnapping. Il dira dans son intervention que la pr�vention est particuli�rement importante du fait que la sanction ne suffit pas et n�aidera pas � r�duire les cas d�abus sur les enfants. Ainsi, la famille est en premier lieu interpell�e et appel�e � prot�ger les enfants des �ventuels agresseurs notamment en les sensibilisant. En fait, la vigilance de tous est de mise lorsqu�il s�agit de d�courager d��ventuels agresseurs d�enfants. Les juristes pr�sents insisteront en outre sur la n�cessit� d�appliquer des peines s�v�res quand il s�agit d�agression d�enfants sans possibilit� de gr�ce. Pour sa part, Mme Benbraham appellera � r�duire les d�lais d�ouverture d�enqu�te pour permettre de retrouver rapidement les enfants disparus et surtout avant que l�irr�parable ne soit commis. Pour l�intervenante, il est urgent de r�duire le d�lai d�attente de 48 � 2 heures apr�s la disparition du mineur et le d�p�t de plainte permettant d��viter des cas d�abus sexuels et m�me d�assassinats d�enfants dans le majorit� des cas. Il s�agit aussi de revoir dans le cadre juridique la d�finition de kidnapping puisque, explique l�intervenante, celle en vigueur actuellement est loin de refl�ter la r�alit�.