Un hommage aux moudjahidine et anciens condamn�s � mort a �t� rendu hier par l�association Macha�l Echahid avec la collaboration du quotidien El Moudjahid. C�est sous le th�me de �L�ex�cution entre la guillotine et les coups de feu� que se sont succ�d� les t�moignages d�anciens condamn�s � mort. Ils ont ainsi �voqu� les derniers moments sur terre des martyrs qui, diront les intervenants, ont donn� leur vie pour le pays. M. Boudina, pr�sident de l�Association des anciens condamn�s � mort, �voquera ainsi la p�riode v�cue avec un condamn� � mort ex�cut� dans une prison de Lyon en France. Il s�agit de Lekhlifi Abderahmane, ex�cut� le 30 juillet 1960. �Notre r�le est de faire parvenir un message. Notre association est compos�e de porteurs de m�moire � transmettre pour les g�n�rations futures. Nous �voquons ainsi le v�cu de personnes qui ont donn� leur vie pour l�Alg�rie et cela est le cas de Lekhlifi Abderrahmane�, a d�clar� M. Boudina. Les deux condamn�s � mort se sont rencontr�s en France � Fort-Mont-Luc � Lyon et M. Boudina �voquera le martyr Lekhlifi qui a �t� arr�t� � 19 ans puis tortur� et jug� par le tribunal militaire en France. Par bribes, M. Boudina relatera les derniers jours de Lekhlifi v�cus dans le couloir de la mort. �Nous ne voulions pas c�der � la solitude et au d�sespoir, au contraire nous utilisions � titre d�exemple l�instruction dans la prison comme moyen de lutte contre la mort� Nous vivions dans la crainte de nous endormir et de ne pas �tre �veill�s au moment o� les gardiens de prison viendraient nous chercher � l�aube pour l�ex�cution� Il est impossible qu�une personne dans le couloir de la mort trouve le sommeil�, t�moigne l�intervenant avec �motion. Il ne manquera pas, par ailleurs, de rapporter le t�moignage d�un gardien de prison qui a rejoint le groupe apr�s l�ex�cution de Lekhlifi. Ce dernier, selon son compagnon dans la prison de Lyon, n�a jamais cru qu�il allait �tre guillotin� : �A l�aube du jour de l�ex�cution de Lekhlifi, ce dernier, entendant la porte de la ge�le grincer, a cru bon de m�avertir en criant. Mais en fait, ils �taient l� pour lui� Il n�a r�sist� aux gardiens que pour s�approcher de ma cellule et me crier ses adieux pour sa m�re et pour l�Alg�rie. Il les a suivis ensuite. Apr�s son ex�cution, un gardien de la prison est venu nous apprendre que notre compagnon a �t� digne jusqu�au bout, refusant la cigarette de l�officier fran�ais et d�clarant � l�imam venu pour la circonstance que s�il �tait un bon musulman il devrait plut�t �tre au maquis�, relate M. Boudina qui ajoute que les derniers mots de Lekhlifi ont �t� les suivants : �C�est en bon combattant et en bon musulman que je donne ma t�te pour l�Alg�rie�. Une centaine de moudjahidine ont �t� condamn�s � mort en France, 22 d�entre eux ont �t� ex�cut�s dans les prisons fran�aises.