L�Union nationale des sages-femmes alg�riennes, par le biais de son comit� de wilaya bas� � Mostaganem et pr�sid� par Mme Betaye Hafida, a organis� une journ�e scientifique au profit des sages-femmes de l�ouest du pays, jeudi dernier, au sein de l��cole param�dicale de Mostaganem et ce, en �troite collaboration avec la direction de la sant� publique de cette m�me wilaya. C�est donc dans le cadre de la formation continue et de la sensibilisation des sages-femmes sur la base du programme de lutte contre la mortalit� maternelle, qui, rappelons-le, vient en seconde position en mati�re de statistiques, apr�s les cancers du col de l�ut�rus et du sein, que pr�s de deux cents sages-femmes venues de plusieurs villes du pays se sont donn� rendez-vous � Mostaganem. Pour la circonstance, d�int�ressants th�mes de r�flexion ont d� �tre d�velopp�s sous la f�rule du professeur gyn�cologue, M. Chafi, et qui ont tourn� autour des cancers du col de l�ut�rus et du sein chez la femme. Le docteur Benmoumen abordera un tout autre sujet inh�rent � la vaccination contre l�h�patite virale B avant que le Dr Oucherif, infectologue ne lui embo�te le pas en s��talant sur la probl�matique des MST. Les aspects de l��thique et de la d�ontologie dans la mission de la sage-femme puis la p�rinatalit� seraient d�autres points qui ont d� �tre pr�sent�s par respectivement le Dr Azaour, m�decin du travail et le Dr Mokadem. Aussi, a-t-il �t� l�occasion pour nos sages-femmes venues d�Alger, d�Oran, de Sidi Bel- Abb�s et Mostaganem de mieux approcher les r�alit�s d�un aussi noble m�tier et partant, de ma�triser davantage les principes fondamentaux bas�s sur une politique de sant� maternelle et des probl�mes de p�ri-natalit� � �lucider face aux conjonctures actuelles en Alg�rie. Cette rencontre qui, de l�avis de Mme Betaye Hafida, a son importance de par la teneur des communications pr�sent�es par d��minents sp�cialistes en la mati�re, aura certainement profit� � nos accoucheuses qui, en v�rit�, ont eu le m�rite de vouloir saisir pareille opportunit�. �Une journ�e en fait, des plus prolifiques�, dira-t-elle. �Et ce qui m�a combl� d�aise, c�est le niveau des th�mes propos�s et les d�bats qu�ils auront suscit�s � travers un aspect purement sp�cifique de la formation d�une sage-femme. Toutes les rencontres auxquelles on a assist� par le pass�, ajoute- t-elle, � Alger, ou ailleurs, n�ont rien � voir avec celle de Mostaganem. Franchement, j�en suis ravie.� La journ�e en question est appel�e � se renouveler dans les mois � venir et ce, au moment o� les d�bats qui l�auront caract�ris�e, seront sanctionn�s par des recommandations et autres suggestions qui doivent �tre transmises par l�Union nationale des sages-femmes � sa tutelle, � l'effet de rem�dier aux insuffisances, incapacit�s et d�ficiences dont souffrent ce corps m�dical n�vralgique. Il s�agira �galement de s�astreindre � une stricte r�vision de cette base de donn�es dont elles viennent de b�n�ficier et qui devrait faire agir, sur le terrain, l�ensemble du personnel des sages-femmes en exercice. Aussi, faut-il rappeler, que le processus de d�pistage dans ce genre d'exploration reste une n�cessit� absolue dans l�activit� de sage-femme de tous les jours, n�anmoins, le manque de formation, d�information en mati�re de recyclage et formation continue, freine s�v�rement la promotion et l��mergence professionnelle de ces derni�res dans la capacit� de pr�voir et pr�venir. Il est vrai qu�il est attendu d�elles l�application des nouveaux programmes mis en place et partant, de probants r�sultats y aff�rents. Au cr�neau des revendications, on ne peut plus l�gitimes, c�est le fait que nos sages-femmes soient priv�es du droit de manipuler un appareil �chographique, ou de faire un frottis, ce qui, en effet, est un processus de d�pistage s�rieux qui ne pourra jamais �tre effectu� sur toute femme concern�e alors que son statut de dipl�m�e lui ouvre en principe le droit � l�acc�s � tout un module d��cographie qui ne reste de nos jours qu'un simple outil de pr�vention dans sa formation de base et qui lui permet de mieux diagnostiquer le mal, si mal il y a. Si tel �tat de fait avait pu �tre �vit� par le pass�, on aurait sans doute mieux ma�tris� tous les cas de d�c�s et prolif�ration de pathologies enregistr�s en nombre jusque-l�, malheureusement. Notons qu�� la lumi�re des r�v�lations toutes fra�ches faites ces derniers jours par le ministre de la Sant�, Amar Tou, la tendance est sensiblement � la baisse en mati�re de mortalit� en ce sens que sur 100 000 naissances, il a �t� enregistr� pour 2007, le d�c�s de 88 mamans et ce, au moment o� seuls 28 nouveau-n�s n�ont pu survivre � certaines complications sur un m�me total de 100 000 naissances. Ce qui prouve que le r�le jou� par nos sages-femmes dans pareille situation est on ne peut plus pr�pond�rant.