Une r�flexion sur la d�p�nalisation de l�acte d�octroi de cr�dits fait l�objet d�une r�flexion dans la place bancaire. La recapitalisation des banques publiques et l�assainissement de leurs portefeuilles seront approfondis. Ch�rif Bennaceur- Alger (Le Soir)- Lanc�e et mise en �uvre depuis 2004, la r�forme financi�re et bancaire a suscit�, selon le directeur g�n�ral du Tr�sor, Hadji Baba�mmi, une appr�ciation positive de la part des institutions internationales. Hier, au si�ge du minist�re des Finances, devant un auditoire repr�sentatif de l�establishment bancaire et financier, le directeur g�n�ral du Tr�sor a constat� que la strat�gie d�finie et mise en �uvre dans le cadre de cette r�forme, est �globale et ad�quate�. Il a �galement relev� �une maturation des esprits en profondeur�. Toutefois, en d�pit de ses avanc�es, la r�forme impuls�e n�cessite davantage de maturation et d��valuation. Cela dans le cadre de la concertation entre les autorit�s de tutelle et de r�gulation et de supervision et les acteurs bancaires, assurantiels et financiers tant publics que priv�s. Les acteurs bancaires ont 10 jours pour �valuer la r�forme A ce titre, le minist�re des Finances a soumis hier des �matrices� sur la r�forme que ces diff�rents acteurs doivent discuter et enrichir par leurs critiques et propositions. Trois ateliers (r�forme bancaire, march� des capitaux et assurances) ont �t� mis en place. Des recommandations seront formul�es et soumises dans une dizaine de jours, selon le ministre des Finances, Karim Djoudi, h�te de cette r�union. Il s�agit de progresser davantage dans la mise en �uvre de cette r�forme, selon le grand argentier du pays. Karim Djoudi a ainsi invit� tous les acteurs de la place � s�impliquer de mani�re effective dans le financement de l��conomie, leur niveau �cons�quent� de capitaux devant correspondre au mouvement du march� et au regard d�un retour sur investissements de l�ordre de 25%. Mais aussi d�inciter ces op�rateurs � participer aux dispositifs mis en place par l�Etat au titre de la facilitation. 3 800 milliards de dinars dans le Fonds de r�gulation Cela �tant, le directeur g�n�ral du Tr�sor a largement pr�sent� lors de cette r�union le programme de r�formes financi�res et bancaires. Au-del� de l�explication de toutes les actions de r�forme d�j� mises en �uvre et celles � engager, l�intervention du directeur g�n�ral du Tr�sor a fait ressortir un montant de 3 800 milliards de dinars environ accumul�s par le Fonds de r�gulation des recettes (FRR). Un fonds de �st�rilisation des liquidit�s� et qui a �absorb� en grande partie la fiscalit� p�troli�re � et repr�sente �deux fois le montant des reprises de liquidit�s par la Banque d�Alg�rie�, selon Hadji Baba�mmi. Des lignes de cr�dit � long terme du Tr�sor Autre fait saillant, une r�flexion sur la d�p�nalisation de l�acte d�octroi de cr�dits bancaires fait l�objet d�une r�flexion et d�appel � proposition de la part de la place bancaire. En outre, les banques pourraient b�n�ficier de la transformation par la Banque d�Alg�rie de leurs ressources � terme en ressources � long terme (sur 15 ans). Cela gr�ce � la mise en place de lignes de cr�dit de long terme du Tr�sor. D�autre part, le code de commerce, en cours de r�vision, devrait int�grer les titres de cr�ances n�gociables TNC (billets de tr�sorerie, certificats de d�p�t et bons � moyen terme n�gociables). Un texte juridique est en cours d��laboration � ce propos. R�vision de l�article 104 de la loi sur la monnaie Comme il est question de la r�vision de l�article 104 de la loi sur la monnaie et le cr�dit concernant le financement des filiales des banques. Une r�vision � l�initiative de l�Association professionnelle des banques et �tablissements financiers (Abef) selon le d�l�gu� g�n�ral de cette derni�re. Egalement, le red�ploiement avant la fin 2008 de la Banque alg�rienne de d�veloppement (BAD) en agence financi�re du Tr�sor. Vers la recapitalisation des banques Outre la �modification� des statuts des banques publiques et l��valuation de l�action de leurs conseils d�administration, il sera �galement question de la recapitalisation de ces banques. A l�instar de la Banque de l�agriculture et du d�veloppement rural, qui a obtenu un montant important de capitaux nouveaux (15 milliards de dinars), les autres banques seront �galement recapitalis�es selon des niveaux cibles et leurs ratios de solvabilit�. Et ce qui permettrait aux banques de consolider leurs fonds propres, d�assurer leurs engagements et de pouvoir participer par elles-m�mes ou dans le cadre de consortiums, au financement des grands projets �nerg�tiques, p�trochimiques et autres. En attendant les plans de redressement des entreprises d�structur�es De m�me, l�assainissement du portefeuille des banques publiques se poursuivra. A ce propos, M. Baba�mmi a rappel� le gel des d�couverts bancaires pour les entreprises non performantes (au nombre de 146) et l��valuation de leur situation. Concernant les entreprises viables mais d�structur�es financi�rement, le directeur g�n�ral du Tr�sor a indiqu� qu�un dossier est finalis� en conseil interminist�riel. En collaboration avec le minist�re de l�Industrie, le minist�re des Finances attend de conna�tre les plans de redressement financier interne de ces entreprises avant de d�finir des orientations en mati�re d�assainissement du portefeuille. C. B. PRIVATISATION DU CPA ET CR�ATION DE FONDS SOUVERAINS Pas tant que les incertitudes financi�res internationales perdurent En marge de cette r�union, le ministre des Finances, Karim Djoudi, a estim� que l�attitude de prudence qui a justifi� la suspension du processus de privatisation du CPA est justifi�e. Ainsi, tant que les incertitudes financi�res internationales perdurent et se propagent et que l�impact de ces turbulences n�est pas appr�hend� exactement, la relance de ce processus n�est pas encore � l�ordre du jour. C�est �galement le cas concernant la cr�ation d�un fonds souverain par l�Alg�rie, une proposition souhait�e par d�aucuns mais qui cependant d�pend, selon Karim Djoudi, d�une bonne appr�ciation de la situation des op�rateurs et du march� financier international avant d�y risquer des actifs d�Etat.