Au moins 300 entreprises publiques sont en train d'être expertisées pour savoir si elles sont éligibles ou non à un assainissement financier, a indiqué hier à Alger le directeur général du Trésor public, Hadj Baba Ammi. Ce responsable s'exprimait à l'occasion de la signature d'un accord entre son institution et l'entreprise nationale des hydrocarbures Sonatrach où il était question précisément de remboursements de dettes et d'arrangements financiers au profit de six filiales du groupe public. Les résultats de l'expertise des 300 sociétés seront soumis au gouvernement pour la décision finale les concernant, a-t-il mentionné dans une déclaration rapportée par l'APS. Concernant l'assainissement des banques, il a rappelé une récente décision du Trésor de renforcer les fonds propres des banques avec un montant de 30 milliards de dinars, ce qui leur confère une capacité supplémentaire de prêts d'environ 430 milliards de dinars. Le Conseil de gouvernement avait approuvé en septembre dernier, rappelle l'APS, des décisions d'encouragement à l'investissement, notamment l'octroi par le Trésor d'un montant de 100 milliards de dinars de ressources à long terme aux banques publiques à des conditions « très avantageuses », pour qu'elles puissent accorder des prêts à moyen et long termes à des projets industriels. Il avait également adopté le principe d'une recapitalisation des banques publiques afin de leur permettre d'augmenter leurs possibilités d'octroi de crédits dans le respect des règles de prudence et en rapport avec l'accumulation de liquidités qu'elles détiennent. Enfin, le gouvernement avait décidé l'allégement des portefeuilles des banques de certaines créances détenues sur des entreprises publiques pour leur permettre d'augmenter également leur possibilité d'offres de crédits aux opérateurs économiques publics et privés. Près de 50% des crédits bancaires sont actuellement accordés aux opérateurs privés, une tendance tout à fait nouvelle en Algérie, selon les spécialistes.