�M�decine et nouvelles technologies de l�information et de la communication.� C�est le th�me retenu par le conseil national de d�ontologie m�dicale pour la 10e journ�e de d�ontologie m�dicale organis�e mercredi dernier � Constantine. Durant cette journ�e, les participants ont abord�, en plus de la th�matique principale de ce s�minaire, des sujets ayant trait � la formation � distance, la s�curit� sociale et �galement le m�dicament g�n�rique. Aussi, le pr�sident de l�Ordre national des m�decins, le Dr Bekkat Berkani, a tenu un point de presse en marge des travaux de cette journ�e o� il a parl� des positions de son instance, charg�e essentiellement de donner la qualification aux m�decins �ligibles � pratiquer la profession, par rapport � l��tat actuel du syst�me national de sant�. Il fustigera notamment les m�decins en exercice dans le secteur public et qui jugent �inutile� l�inscription au tableau de l�Ordre des m�decins. �Nous constatons une d�perdition (m�decins non inscrits sur le tableau de l�Ordre) d�environ 10% parmi les praticiens du secteur public mais, d�ici le mois de novembre, nous allons engager des actions plus strictes surtout vis-�-vis de leur employeur pour les obliger � se conformer aux r�glementations en vigueur parce que, seul l�Ordre des m�decins peut statuer sur les qualifications de ces m�decins et le fait d�avoir un dipl�me ou exercer dans un h�pital public ne veut rien dire� dira-t-il. M. Bekkat, qui a soulign� la caducit� de la l�gislation alg�rienne encadrant la sant� publique en g�n�rale, a, en effet, insist� sur la n�cessit� de l�abroger afin de pouvoir prendre en charge l�ensemble des �volutions enregistr�es dans notre soci�t�. A ce sujet, il a recommand� l�organisation d�assises nationales sur la sant� pour discuter de l�avenir de notre syst�me de sant� � la lumi�re de ces �volutions qui constituent, selon ses termes, un mouvement d�ensemble � agencer. Et de donner pour illustrer cet �tat de fait l�exemple de la permission aux sp�cialistes et aux chirurgiens du secteur public d�exercer, deux apr�s-midi par semaine, dans des cliniques priv�es. A ses yeux, il est temps de bannir cette mesure puisque, ajoute-t-il, rien ne la justifie maintenant � partir du moment o� l�Etat, qui n�avait pas les moyens de leur donner satisfaction, salariale notamment, jouit actuellement d�une aisance financi�re confortable et peut, de facto, les satisfaire et mettre fin � cette �malaxation � entre le public et le priv� qui n�a pas r�ussi l�effet escompt�. Sur un autre chapitre, le pr�sident de l�Ordre national des m�decins a �voqu�, dans la foul�e de ses r�ponses, s�agissant de la formation continue pour les m�decins, l�id�e selon laquelle il serait plus adapt� de concevoir une sorte de �permis � points� pour les m�decins. C�est-�-dire, revoir p�riodiquement les qualifications de ces derniers et ceux qui sont aptes � pratiquer la m�decine � un moment donn� ne le seront pas forc�ment dans quelques ann�es. �C�est ainsi que nous pouvons r�duire la marge d�erreurs dans l�exercice de la profession � avancera-t-il. Dans ce sens, il a indiqu� que son ordre avait trait� 500 plaintes contre des praticiens durant les trois derni�res ann�es et ce, malgr� le fait que les Alg�riens sont beaucoup plus enclins � porter leurs pr�occupations devant les tribunaux et cours de justice en vue de chercher des indemnisations mat�rielles que de saisir des instances de d�ontologie. En fait, si l�Ordre des m�decins s�est content� de �distribuer� des avertissements ou des bl�mes dans le pire des cas, la justice, par ailleurs, a d�cid� d��crouer un nombre de m�decins. 15 praticiens, pr�cise-t-il, purgent actuellement des peines, parmi lesquels des psychiatres ayant d�livr� des ordonnances de complaisance et d�autres ayant dirig� des avortements. Enfin, il a beaucoup plus dissert� sur les actes m�dicaux qu�autre chose. A ce titre, le Dr Bekkat a d�nonc� l�asservissement des m�decins par certains laboratoires pharmaceutiques. �C�est vrai que le m�decin est ind�pendant dans l��tablissement de l�acte m�dical mais la vente concomitante est intol�rable. Quelque part, c�est de la corruption. Idem pour les pharmaciens qui n�ont pas encore le droit de substitution aux m�decins dans l�ex�cution des ordonnances m�dicales� s�indignera-t-il. �Financer des stages pour certains m�decins afin de promouvoir, pour des raisons financi�res, des produits sur le dos des malades ou de faire du marketing pour telle ou telle firme est strictement interdit. Il faut qu�il y ait une transparence de ce c�t�-l� conclut-il. Il convient de noter qu�une conf�rence portant sur l�exp�rience fran�aise des m�dicaments g�n�riques a �t� donn�e par A. Certain et E. Orru-Bravo du CHU Bichat Claude Bernard de Paris dont il est � retenir l�institution du TFR (tarif forfaitaire de remboursement) en 2004. Il s�agit de l�alignement de la valeur rembours�e pour la m�me mol�cule que ce soit d�un produit g�n�rique et de princeps. Une mesure qui a permis d�augmenter la part du g�n�rique dans le march�, r�aliser une baisse significative des prix du m�dicament de princeps et r�duire la facture des soins.