La famille Meceffeuk est encore une fois en deuil. Apr�s la douloureuse disparition de notre d�sormais ancien confr�re d� El Watan, au milieu des ann�es 1990, froidement assassin� par de pr�sum�es personnes maffieuses pr�s de Boukadir, pas loin des wilayas de A�n Defla et Chlef, voil� que son �pouse, des ann�es apr�s, conna�tra le sort amer de la mort subite, il y a � peine six mois. Elle d�c�dera en fait tragiquement laissant derri�re elle pas moins de six enfants, devenus ainsi du jour au lendemain orphelins, en l�absence pour l��ternit� du papa et surtout de la maman... Cette derni�re, longtemps affect�e par l�assassinat de son mari, finira par se faire une raison en continuant � vivoter tant bien que mal et ce, jusqu�au jour o� se produira l�irr�parable. La fameuse pension revendiqu�e n�aboutira jamais. Cette situation de stress durera au moins dix mois, ce qui � l��vidence tourmentera la malheureuse veuve qui, avec six enfants � charge, ne savait plus � quel saint se vouer. Son souci majeur comment nourrir d�cemment sa prog�niture ? Et c�est ainsi qu�elle se rendra � la caisse r�gionale d�Oran afin de s�enqu�rir de cette bien triste mesure qui lui a fait plier les genoux. C�est l� que l�amer constat lui tombera tel un couperet sur la t�te. Atteinte d�un brusque malaise, elle tombera raide pour ne plus jamais se relever ! Que deviennent aujourd�hui ses enfants ? Ils sont tout simplement livr�s � leur propre sort. Parmi eux, plusieurs ont l��ge de fonder un foyer, mais sans ressources aucune h�las, ils se voient dans l'obligation de se r�signer en pr�f�rant oublier une telle option, pr�f�rant � la faveur des petits gains r�colt�s de ci de l�, nourrir leurs fr�res et s�urs. La d�ch�ance les a pouss�s � quitter pr�cocement les bancs de l��cole. Ce qui revient � dire que sans niveau scolaire, sans travail, encore moins sans dipl�mes, ces enfants sacrifi�s sont alors vou�s � toutes les vicissitudes de la vie. Vivant dans une des vieilles b�tisses du non moins vieux quartier des Plateaux de la marine, les plus jeunes partent chaque jour � la qu�te du sou providentiel en s�activant � ramasser les sardines de fond de caisse qu�abandonnent souvent les p�cheurs � la sortie du port... Voil� ce que peut causer � toute une famille, la bureaucratie en Alg�rie, lorsque durant au moins dix-huit mois, l'on se plaisait � faire courir la malheureuse m�re entre Cnas et wilaya au moment o� la loi lui ouvrait droit � la perception de la pension de son conjoint. C�est de cette fa�on qu�on r�compense tous ceux qui sacrifient leur existence dans l�exercice de leur mission... De son vivant, la pauvre maman aura eu le temps de souffrir dans le silence et la dignit� de veuve et de m�re d�une flop�e d�enfants qu�il fallait entretenir au jour le jour... N�omettons pas le geste salutaire qu�a eu � l��poque notre confr�re Omar Belhouchet, directeur d� El Watan, qui, dans un �lan extraordinaire de solidarit�, n�h�sitera pas � venir en aide financi�rement � la famille Meceffeuk. Il a eu l�occasion de se d�placer � Mostaganem pour soutenir de pr�s cette derni�re � un moment de profonde d�tresse. Aussi, la grosse question est de savoir quel sera r�ellement le sort de ces malheureuse orphelins ? Quels droits leur restent-il ? Pourront-ils dans leur condition d�orphelins b�n�ficier d�une �ventuelle pension ? Ces questions accablantes demandent en v�rit� des r�ponses d�extr�me urgence...