Les terroristes ont pénétré dans le domicile vers minuit. Une fois à l'intérieur, ils assassineront par balles quatre personnes en plein sommeil. Vingt-quatre heures après le massacre qui s'est produit au lieu dit Ouled El Djillali, non loin de la commune de Sobha, dans la daïra de Boukadir, à l'ouest du chef-lieu de wilaya, un autre carnage vient d'être perpétré dans la même région, à Ouled Allel, à environ 3 kilomètres au sud de Boukadir, un douar dépourvu d'éclairage public, où se trouvent en sus une caserne de gardes communaux et de nombreux GLD. L'attaque furtive et silencieuse a ciblé une habitation relativement isolée, celle de la famille Brahimi, composée de six personnes. Les terroristes ont pénétré au domicile vers minuit. Une fois à l'intérieur, ils assassineront par balles quatre personnes en plein sommeil. Il s'agit de la mère, Kadour Djebbar Bedra (62 ans) et trois de ses enfants : Med (19 ans), Ahmed (20 ans) et Khaïra (26 ans). Les autres, en l'occurrence le père, Abdelkader (73 ans) et une autre fille, Aïcha (25 ans), bien que gravement blessés, réussiront à se traîner et à échapper au sort qu'a connu le reste de la famille. Alertés par les détonations, des GLD et autres éléments de la gendarmerie se sont rendus sur les lieux où ils ont découvert le père et la fille - blessés -, qui seront transférés vers l'hôpital de Sobha, et le reste de la famille gisant dans une mare de sang. Notons qu'en l'espace de vingt-quatre heures, neuf personnes ont été tuées et cinq autres blessées. Si ces actes restent, indiscutablement, ceux d'un même groupe terroriste qui active dans cette région depuis près de six mois - une région qui fut jusqu'à une date récente considérée, dans la cartographie terroriste, comme une zone de passage qui relie le maquis de Oued-Romane à celui du Sud-Est de Relizane, dont Remka, Mentoura, ou encore celui de l'Ouest du pays - il n'en demeure pas moins que ce groupe est inconnu, ou du moins les éléments qui le composent sont non identifiés dans leur totalité. Autre fait remarquable c'est que, depuis, la nuisance terroriste, à Chlef, s'est déplacée vers la région de Boukadir, toujours dans la partie ouest de la wilaya. S'agit-il des rescapés de Oued-Romane, regroupés ou pas avec d'autres éléments, qui se sont reformés en choisissant d'opérer sur l'axe Aïn Mérane Boukadir? Sont-ils du GIA ou de l'ex-Al Ahoual (Houmate Ed Daâwa Salafia)? Autant de questions qui demeurent sans réponse. Par ailleurs, il est tout aussi indiscutable que la nuisance terroriste à Chlef, et même à Aïn Defla, s'est particulièrement, depuis le mois de décembre, accentuée tout en maintenant un rythme constant si l'on compare la même période à celle des deux à trois années précédentes.