Le syst�me de retraite actuel sera sans aucun doute inscrit � l�ordre du jour de la prochaine tripartite, a-t-on appris de source syndicale s�re. L�id�e d�un d�bat autour de cette question a �t� avanc�e par le gouvernement et soumis � r�flexion aux deux partenaires, � savoir l�UGTA et le patronat. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Mardi dernier, une r�union du secr�tariat national de l�UGTA a eu lieu sous la pr�sidence de son premier responsable, Abdelmadjid Sidi Sa�d. A l�ordre du jour de cette rencontre organique, deux questions fondamentales. La premi�re a trait � l��tat d�avancement du processus de renouvellement des structures horizontales et verticales de la centrale syndicale, tel qu�initi� par le secr�taire g�n�ral lors de la derni�re r�union. La seconde est relative � l��tat d�avancement des pr�paratifs de la prochaine tripartite, dont la date de la tenue sera fix�e au lendemain des rencontres pr�liminaires entre Ouyahia, Sidi Sa�d et les animateurs de la coordination patronale. A ce propos, on indique que la tenue de cette rencontre interviendra au cours de la premi�re semaine du mois de d�cembre prochain. Ceci �tant, notre source syndicale a fait savoir que le second point inscrit � l�ordre du jour de la r�union du secr�tariat national de l�UGTA a �t� particulier, puisqu�il s�agissait de traiter cinq questions devant �tre soumises � d�bat lors de la tripartite. Ainsi, si l�opinion publique a eu vent des quatre premiers points, qui portent sur la revalorisation du SNMG, la r�vision du Code du travail, l��valuation du pacte national �conomique et social et l�assainissement des entreprises publiques, il n�en demeure pas moins que le cinqui�me point soul�ve des interrogations. Il s�agit du syst�me de retraite actuel, auquel le gouvernement veut apporter des changements. Nos sources soulignent, cependant, que �la d�cision finale autour de cette question ne sera pas prise lors de la prochaine tripartite�. �Le d�bat sera lanc� en cette circonstance, en attendant qu�une commission de r�flexion et de suivi tripartite soit mise sur pied�, explique-t-on. A ce sujet, notre source indique que le gouvernement compte, � travers son projet de r�forme, revoir � la hausse le nombre d�ann�es de cotisations. En d�autres termes, les pouvoirs publics veulent revenir � l�ancien syst�me de retraite, selon lequel �le postulant � la retraite doit faire valoir une quarantaine d�ann�es de cotisations�. Une disposition qui existait donc, avant que les pouvoirs publics ne proc�dent � sa r�vision en 1994, soit au lendemain de la bipartite gouvernement - UGTA. A cette �poque, le chef de gouvernement R�dha Malek et feu Abdelhak Benhamouda avaient conclu un accord portant r�vision du syst�me de retraite. Le contexte �conomique de l��poque - signature du plan d�ajustement structurel (PAS) - avait contraint les pouvoirs publics � revoir � la baisse le nombre d�ann�es de cotisation pour la retraite, le ramenant de 40 � 32 ann�es. Lors de cette bipartite, gouvernement et UGTA �taient parvenus � un compromis stipulant qu��au lieu de proc�der � un licenciement massif des travailleurs, tel qu�exig� par le FMI, il fallait que ces derniers puissent pr�tendre � une retraite compl�te�. Il est � noter que ce n�est pas la premi�re fois qu�un d�bat sur la r�forme du syst�me de retraite est port� au-devant de l�actualit� nationale. Pour l�institution de Bretton Woods, le syst�me par r�partition, adopt� par l��crasante majorit� des pays europ�ens, �est difficilement soutenable dans les pays o� le ratio nombre de travailleurs/ nombre de retrait�s a baiss�. Aussi cette institution encourage-t- elle la tendance actuelle consistant � passer de la r�partition � la capitalisation. Une proposition rejet�e par le gouvernement apr�s que l�UGTA, � travers sa F�d�ration nationale de retrait�s (FNTR), est mont�e au cr�neau pour exprimer son opposition. Ainsi, par la voix de son ex-SG, M. Azzi, la FNTR a indiqu� que �bas� sur la solidarit� entre les g�n�rations et la solidarit� professionnelle, le r�gime alg�rien de retraite dit par r�partition est hors de danger �. Pour pallier le probl�me de financement, la source d�inqui�tude au niveau de la Banque mondiale, la FNTR a appel�, lors de son congr�s tenu en juin 2006, � la constitution d�un �fonds de r�serve de retraite, indispensable � la p�rennisation du syst�me national de retraite, garant du paiement r�gulier et � terme des pensions�. Ceci et alors que M. Tayeb Louh, ministre du Travail, de l�Emploi et de la S�curit� sociale, a indiqu� que �la p�rennit� du syst�me actuel de retraite et la pr�servation de ses �quilibres financiers sont un objectif que nous partageons avec tous les partenaires socio�conomiques�.