Le procureur g�n�ral de la cour de Batna a rendu publics, mardi soir, les d�tails sur l�attentat ayant cibl� le pr�sident de la R�publique, Abdelaziz Bouteflika, le jeudi 6 septembre 2007. Ali Mehira, alias Abou Rouhana, �mir de Katibet el Mout (Brigade de la mort), est, selon les �l�ments de l�enqu�te, le cerveau de cette action. Tout a commenc� deux jours avant la visite de travail et d�inspection du pr�sident de la R�publique � Batna. Le �cerveau� de l�attentat a pris contact avec un terroriste repenti, Zeghina Walid (27 ans), pour le charger de r�colter des informations pr�cises sur le parcours du cort�ge pr�sidentiel ainsi que le lieu exact de sa premi�re halte. Zeghina demandera des renforts en hommes pour mener � bien sa mission; les plans d�action pour commettre l�attentat ont �t� pr�alablement arr�t�s. Ali Mehira, alias Abou Rouhana, qui a �t� condamn� derni�rement � la peine capitale par la cour de Batna, lui proposa des �l�ments dont un jeune de 17 ans, Khalid Imad, dont la mission �tait d�informer et d��clairer. C�est le m�me Zeghina qui attendra au niveau de l��vitement au sud-ouest de Batna, � Tamchit, au pied du mont Ich Ali, simulant une panne en levant le capot de la voiture conduite par un clandestin. C�est ce qui a permis � Boulazreg El Houari de reconna�tre ses acolytes. Le jour de l�attentat, Boulazreg El Houari, originaire de l�ouest du pays, et qui avait dissimul� une ceinture bourr�e d�explosifs sous son surv�tement, a �t� transport� par Zeghina en voiture puis guid� � pied par le jeune Imad Khalid jusqu�au caf� jouxtant la SAA, non loin de la place de la Libert�. Attabl� au caf�, le kamikaze demande � son compagnon des d�tails sur l�endroit o� allait s�arr�ter le cort�ge, la hauteur de la barri�re qui s�pare le public des officiels, etc. Non satisfait des informations fournies par Imad, Boulazreg d�cide de prospecter les lieux lui-m�me. Le surv�tement et son allure suspecte ont pouss� les citoyens � alerter les policiers en civil. Pris en filature, le douteux personnage s�en est vite rendu compte et a tent� de semer ses poursuivants, mais en vain. Il prendra la direction des 84 logements, remontera vers la rue Larbi-Ben- M�hidi, au croisement de la rue Grine- Belkacem. Et exactement face � la mosqu�e El Atik, il sera immobilis� par un �l�ment de la police, le martyr Boudiaf. Le sinistre individu enclenchera la charge provoquant un v�ritable carnage : 25 morts et 172 bless�s ainsi que des milliers de personnes traumatis�es. Par ailleurs, l�exploitation des �coutes t�l�phoniques, a permis aux enqu�teurs de remonter la fili�re jusqu�au terroriste repenti Zeghina Walid. Il avoue �tre le cerveau de l�attentat fournissant logistique et moyens mat�riels sous les directives de Mehira Ali et un certain Yahiaoui qui serait l��mir de la zone cinq, version El Qa�da au Maghreb. Si onze terroristes sont d�j� entre les mains de la justice, les principaux commanditaires sont toujours en fuite. La cour criminelle de Batna jugera, dans sa prochaine session en septembre, ces criminels pour plusieurs chefs d�inculpation allant d�appartenance � groupe terroriste, utilisation d�explosifs au crime avec pr�m�ditation.