55,4% de r�ussite au bac 2008. C�est le dernier mot du ministre de l�Education nationale Boubekeur Benbouzid qui insiste sur le fait qu�il s�agit l� du seul calcul p�dagogique qu�il faut tirer des r�sultats de la session 2008 du baccalaur�at. Pour le taux de 52,21% enregistr� avec l�ancien programme, il est certes � mettre en relief, mais ne repr�sente pas, de l�avis du ministre, la dimension de la r�ussite v�hicul�e par le nouveau syst�me qui vient de faire ses premi�res preuves. Rosa Mansouri - Alger (Le Soir) - Le ministre a livr�, dans une phrase po�tique, ses impressions sur les r�sultats du bac. �Ce que je prends en compte, c�est le pr�sent qui a de l�avenir et non le pass� qui est �teint�, dit-il. Seulement, il est grave de consid�rer la moiti�, m�me plus, des candidats comme faisant partie du pass�. Ils sont tout de m�me des milliers � redoubler d�efforts pour acc�der � l�universit� et ont r�ussi � plus de 50%. Ces �l�ves de l�ancien syst�me ont �t� pers�v�rants et m�ritent d��tre salu�s et encourag�s. M. Benbouzid, qui a r�uni hier les directeurs de l��ducation des 48 wilayas, pour faire une �valuation qualitative des r�sultats obtenus au bac, a tenu � signaler que l�heure n��tait pas du tout � faire la f�te, mais � recenser les insuffisances et les imperfections pour chaque �tablissement afin d��laborer de nouvelles strat�gies de gestion d�s la prochaine rentr�e scolaire. L�objectif �tant d�atteindre, d�ici cinq � six ann�es, un taux de r�ussite �gal ou sup�rieur � 75%. C�est avec beaucoup de fiert� que le ministre a fait une comparaison des r�sultats obtenus chez nous avec ceux enregistr�s dans d�autres pays comme le Maroc, la Tunisie et l�Egypte. Il ne va pas toutefois crier gloire, puisque, selon lui, d��normes efforts restent � faire au niveau des �tablissements pour qu�ils s�inscrivent dans la ligne de r�ussite. Chiffres � l�appui, le ministre estime que la d�mocratisation de l�enseignement a vu ses d�buts du temps de Boumediene pour porter ses fruits avec la mise en place d�un nouveau syst�me. Autrement dit, le point noir de l�enseignement en Alg�rie reste celui de l��cole fondamentale initi�e par Chadli Bendjedid. V�ritable contradiction du ministre, qui, un peu plus t�t, parlait d�un pass� �teint. A quoi sert de remonter le temps pour chercher des coupables dans l�ancien syst�me ? Ce qu�il faut retenir d�s la prochaine rentr�e scolaire, c�est que chaque �tablissement devra rendre compte de ses r�sultats au ministre lui-m�me et pr�senter un projet pour son �tablissement, � partir du constat qu�il fera de la situation actuelle. Des rencontres r�gionales sont pr�vues tout au long du mois de septembre pour discuter de ces projets. Les �tablissements du primaire et du moyen sont �galement concern�s par cette mesure, avec l�instruction adress�e � ces derniers pour redoubler d�efforts pour le suivi des �l�ves qui �chouent dans leur scolarit�. �Nous refusons d�abandonner les �l�ves faibles. Nous n�allons pas les laisser nous conduire vers une catastrophe que l�Alg�rie n�est pas pr�s de vivre�, insiste le ministre, qui ne sait pas qu�il vient de faire l�aveu quant � la responsabilit� de l��cole dans l�apparition de ph�nom�nes sociaux, comme les kamikazes et les harraga. L�alerte des sociologues, psychologues et politologues est enfin prise en compte. La place de l��l�ve est dans l��cole. M. Benbouzid a fait part de la prise de conscience de son secteur sur cette question sensible. R. M. BEM : ce qui va changer Valorisant les r�sultats du bac 2008, le ministre de l�Education nationale a d�clar� que les r�formes ne sont toujours pas achev�es et que le niveau de l�enseignement sera �valu� au fur et � mesure. Dans cette �valuation, il aborde �videmment un changement qui peut s�op�rer � l�avenir sur l�examen du BEM. La note du BEM qui est, jusque-l�, additionn�e � la note du passage, sera revue. Le ministre souhaite effectivement faire du BEM un examen de la m�me valeur que le bac. Autrement dit, seule la note obtenue au BEM sera prise en consid�ration pour le passage au palier secondaire. La question qui se pose aujourd�hui est de savoir s�il y a une �tude approfondie quant aux implications d�une telle d�cision ? Contractuels : le sujet est clos Le ministre de l�Education nationale affiche, encore une fois, un niet cat�gorique face aux revendications des enseignants contractuels qui r�clament leur int�gration dans le syst�me �ducatif. La gr�ve de la faim qu�ils ont d�clench�e depuis samedi n�a pas fait changer d�avis au ministre qui dit qu��il est impensable de donner une place p�dagogique � un non bachelier�. La situation ne peut, selon lui, se r�gler que dans le seul cadre des concours, dont le premier est pr�vu pour le 29 juillet prochain. M. Benbouzid refuse de revenir sur le sujet.