Les parents d'élèves, de leur côté, insistent toujours sur ces questions. «Il n'y aura pas de deuxième session du Bac. Il n'y aura pas de rachat», a déclaré, hier, le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid à la réunion avec la Fédération nationale des associations des parents d'élèves (Fnape). Le ministre était catégorique: «Oubliez la deuxième session.» Clair et précis, M.Benbouzid justifie sa position par le fait que ce nouveau système a permis de passer de 12% de réussite au baccalauréat à plus de 50% aujourd'hui. «Je n'accepterai pas de voir son niveau reconnu mondialement régresser, car cela nuira à nos enfants et ne leur sera d'aucune utilité. Il faut placer la barre haut, sinon le Bac algérien ne sera plus un Bac», a-t-il dit sur un ton ferme. Et d'ajouter: «Je fais la jonction entre cet examen et l'intérêt de l'élève et je suis garant de la valeur du Bac.» Pour M.Benbouzid, le Bac algérien doit garder sa valeur internationale et il n'est pas question, selon lui, de faire marche arrière sur ce sujet. «C'est une seule session et pas de rachat», insiste encore le premier responsable du secteur. Benbouzid n'a, donc, pas cédé devant l'insistance des représentants des différentes associations de parents d'élèves présentes à cette rencontre. Ces dernières continuaient à solliciter le ministre, malgré les précisions qu'il leur a apportées. Pour Hadj Dellalou, président de la Fnape, il est injuste qu'un élève avec une moyenne de 9,99 ne puisse décrocher son diplôme. «Nous demandons une seconde session sous forme de rattrapage pour donner une autre chance à l'élève. Nous sollicitons le ministre pour lui demander de ne pas fermer cette porte», a-t-il suggéré. M.Benbouzid a également souligné que 90% des matières de mathématiques, de physique et de sciences du niveau terminale sont celles de l'ancien programme, pour dire que la réforme n'a pas touché une grande partie des cours. Il rappelle, à ce propos, que la commission de suivi des programmes scolaires se réunira avant le 15 mai prochain. «A la fin mars, nous saurons déjà les chapitres des programmes qui seront pris en considération dans l'élaboration des sujets du Bac. La mise au point se fera établissement par établissement dans toutes les wilayas», a assuré le ministre, qui précise: «Notre travail est pédagogique et non pas politique.» M.Dellalou a souligné, dans ce cadre, la nécessité d'impliquer les parents d'élèves dans les actions de la commission nationale d'évaluation des programmes «afin de pouvoir suivre et contrôler leur application sur le terrain». Aussi, M.Benbouzid n'a pas écarté la possibilité de l'élaboration de deux sujets d'examen par matière, au choix, pour les candidats au baccalauréat ainsi que le prolongement de 15 minutes supplémentaires au volume horaire consacré à chaque matière. «Toute possibilité sera étudiée par la commission de suivi des programmes scolaires», relève le ministre. S'agissant du principe de l'approche par compétences, le ministre a décidé de reporter cette mesure pour l'année prochaine, lorsque ce principe sera mis en oeuvre à hauteur de 5% à travers tout le territoire national.