Le corps d�un fellah, vigneron de son �tat, a �t� d�couvert sans vie. La victime, Bouznad Mouloud, septuag�naire, a �t�, selon nos informations, atteinte de 5 balles. Ne r�pondant pas � leurs appels t�l�phoniques, ses enfants ont accouru au vignoble familial, situ� � quelques kilom�tres � l�ouest de la ville de Zemmouri (wilaya de Boumerd�s), pour d�couvrir, selon nos sources, leur p�re, un moudjahid et ancien Patriote, sans vie. La victime �tait seule au moment de l�attaque. Elle �tait venue de la ville voisine, Si Mustapha, o� elle habitait. Le d�funt a �t� enterr� au cimeti�re des Issers. Le refus de payer l�imp�t islamique aux terroristes du GSPC Qaida Maghred serait le mobile de ce forfait. C�est du moins l�information qui circule avec insistance dans la ville de Zemmouri. En l�absence de t�moins oculaires dans cette p�nible affaire, l�hypoth�se est � prendre pour l�heure en consid�ration. Nos informations indiquent, en effet, que le d�funt ne se laissait pas dicter sa conduite. Lib�ration d�otages contre le versement de milliards de ran�ons. Extorsions de fonds. Imp�ts islamiques impos�s aux fellahs. Les islamistes arm�s �voluent. Des faux barrages dress�s dans des routes secondaires pour arracher quelques centaines de dinars aux automobilistes, ils passent � �l�industrialisation � du racket. Les ��mirs� qui restent en vie assurent des jours meilleurs � leurs familles. Dans ces cr�neaux juteux, d�autres �parties� s�incrustent. Les services de s�curit� sont interpell�s pour donner des r�sultats concrets mettant fin � un climat de suspicion qui s�installe dans la r�gion centre du pays. Ce nouveau drame, qui a co�t� la vie au moudjahid Bouznad, est une occasion de revenir sur la situation s�curitaire dans la wilaya de Boumerd�s qui est un relais n�vralgique entre la Haute-Kabylie et la capitale du pays. Les statistiques indiquent que la grande majorit� des attentats sont perp�tr�s � l�aide de bombes artisanales d�pos�es dans les foss�s des routes. Des bombes actionn�es � distance. L�action ne n�cessite donc aucune prise de risque. Par contre, les attaques frontales � l�arme contre les services de s�curit� sont quasiment, et ce, depuis quelques mois, absentes des comptes rendus des confr�res. Cependant, il a �t� observ� une augmentation des enl�vements dans la r�gion. Ces crimes se rapportent aux kidnappings, suivis de demandes de ran�ons se chiffrant souvent � des milliards. Des attaques pour des extorsions de fonds sont �galement organis�es. Ces actes ciblent des hommes d�affaires, des entrepreneurs et des fellahs. Ces derniers sont somm�s de payer l�imp�t islamique. En cas de refus, au mieux, ils verront leurs r�colte et plantations d�truites. Au pire, ils y laisseront leur vie. Le martyr Bouznad est malheureusement le dernier exemple. La facilit� avec laquelle ces crimes sont organis�s soul�ve au sein de la population, des inqui�tudes l�gitimes et des questionnements sur le crime organis� et les acteurs de cette nouvelle forme de banditisme. Cette aisance � mener ces attaques entra�ne en outre un climat de suspicion au sein de la population. Cela se r�percute malheureusement sur les activit�s �conomiques et sociales de la r�gion. A titre d�exemple, alors que la canicule s�vit ces derniers jours et la s�curit� des plages est cons�quente, la fr�quentation des beaux rivages ne suscite pas l�engouement des ann�es pr�c�dentes. Ce climat d�l�t�re est voulu et relay� par ceux que la victoire sur l�int�grisme politique et arm� d�range dans leurs desseins machiav�liques. Il serait utile de rappeler que les services de s�curit� sont constamment pr�sents sur le terrain. Le quadrillage du territoire de la wilaya de Boumerd�s et la mobilit� des �l�ments de l�ANP et de la BMPJ donnent certes des r�sultats mais la multiplication des kidnappings balaie les efforts comminatoires se voulant optimistes quant � la fin proche de l�insurrection islamiste arm�e. Les services de s�curit� sont une nouvelle fois interpell�s pour apporter tr�s rapidement des r�ponses claires � des ph�nom�nes qui prennent de l�ampleur d�une mani�re inqui�tante. De plus, les forces de l�ordre sont oblig�es de pr�senter � une population anxieuse des r�sultats tangibles pour la rassurer.