Alors que les dirigeants du G8 viennent de se r�unir au Japon, Transparency International (TI) a publi� son deuxi�me rapport d��valuation sur l�action du G8 en mati�re de lutte contre la corruption. Le rapport met au jour le retard dans la mise en �uvre des engagements anti-corruption des pays du G8 ralentissant de fait la r�alisation des autres objectifs du groupe des Etats les plus industrialis�s en mati�re de d�veloppement et de transparence des march�s financiers. Dans le m�me temps, TI salue la publication par le G8 lui-m�me d'un premier rapport �valuant la mise en �uvre de ses engagements anti-corruption. A plusieurs reprises, TI avait appel� un tel rapport de ses v�ux. Dans les r�ponses apport�es aux d�fis globaux � �conomiques, politiques et sociaux �, le G8 dispose d�une influence politique �vidente. Mais sa cr�dibilit� est largement tributaire de la mise en �uvre effective de ses engagements et de la mani�re dont il en rend compte. Cette �vidence s�applique d�autant plus � la lutte contre la corruption que le retard dans la mise en �uvre des engagements constitue un frein important � la r�alisation des objectifs du G8. La corruption a, en effet, de graves incidences en termes de d�veloppement �conomique, de protection de l�environnement et de transparence et de stabilit� des march�s financiers. D�importants retards ont �t� identifi�s dans les quatre domaines o� des engagements anti-corruption ont �t� pris. Premier domaine : l�application de la Convention de l�OCDE de 1997 contre la corruption ; bien que des avanc�es aient �t� identifi�es en France, Allemagne et Etats-Unis, la Convention n�est pas appliqu�e au Canada, au Japon et au Royaume-Uni. Ce dernier n�a m�me pas adopt� de loi dans ce domaine. Le deuxi�me domaine concerne la ratification et la mise en �uvre de la Convention des Nations unies contre la corruption : la Convention n�a toujours pas �t� ratifi�e par l�Allemagne, l�Italie et le Japon. Par ailleurs, la mise en place d�un m�canisme de suivi efficace n�est toujours pas assur�e. Il s�agit pourtant d�une condition essentielle pour la mise en �uvre effective des dispositions de la Convention. Le domaine a trait � la transparence des industries extractives dans le cadre de �l�Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE)� : des progr�s ont �t� r�alis�s avec l��laboration d�une m�thodologie et la participation de diff�rentes parties prenantes. Cependant, l�application dans les pays d�origine et les pays d�accueil est tr�s lente et tous les acteurs du secteur, que ce soient les pays ou les compagnies, n�en sont pas membres. Enfin, quatri�me et dernier domaine : la pr�vention contre les abus et renforcement de la transparence au sein des institutions et des march�s financiers ; les entreprises et individus malhonn�tes ont toujours la possibilit� de s�enrichir ou de se livrer � des actes de corruption en transf�rant des centaines de millions de dollars sur leurs comptes bancaires par le biais des paradis fiscaux.