Le ministre de l�Agriculture et du D�veloppement rural a pr�sent�, hier, au si�ge de son d�partement, les nouvelles dispositions de la loi de finances compl�mentaire 2008 en faveur des agriculteurs, des �leveurs et des op�rateurs de l�agro-industrie. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - La loi de finances compl�mentaire pour l�ann�e 2008 comporte une s�rie de mesures incitatives dans le cadre de la �politique de renouveau de l��conomie agricole et rurale �. Ainsi, les pouvoirs publics ont d�cid� de supprimer la TVA (taxe sur la valeur ajout�e) d�une s�rie de produits et intrants agricoles ainsi que les produits destin�s � la production animale. �Ces mesures ont �t� prises dans le cadre d�une politique globale dans le but de soutenir l�ensemble des fili�res. Cette politique a pour fondement, en premier lieu, le fort consensus national r�alis� autour de la question de la s�curit� alimentaire, qui constitue un gage de souverainet� nationale et de coh�sion sociale�, a indiqu�, hier, le ministre de l�Agriculture et du D�veloppement rural � l�occasion d�une conf�rence de presse. Concr�tement, les agriculteurs b�n�ficieront d�une exon�ration de la TVA sur les produits suivants : engrais, produits phytosanitaires (insecticides, fongicides, herbicides�). Une mesure similaire concernera �galement les loyers vers�s dans le cadre de contrats de leasing sur les mat�riels agricoles produits en Alg�rie. Cette mesure restera en vigueur jusqu�en 2018. Pour ce qui est des �leveurs, l�Etat a �galement consenti de supprimer cette taxe sur les produits entrant dans la fabrication des aliments de b�tail (ma�s, tourteau, luzerne) ainsi que sur les produits chimiques et organiques import�s par les fabricants de m�dicaments v�t�rinaires. L�objectif de cette exon�ration vise � encourager la production et le conditionnement en Alg�rie de ce type de produits. Sur le plan des facilit�s bancaires, la loi de finances compl�mentaire pr�voit la prise en charge totale des int�r�ts des cr�dits de campagne octroy�s aux �leveurs et aux agriculteurs par les banques et �tablissements financiers. �Cette prise en charge se fera � travers le Fonds national de r�gulation de la production agricole qui vient d��tre adopt�, a annonc� Rachid Bena�ssa. Ce fonds interviendra �galement dans diverses op�rations : la r�habilitation et le repeuplement des �tables, la r�alisation d�infrastructures de stockage et les investissements li�s � l��conomie de l�eau. Par ailleurs, le ministre de l�Agriculture a annonc� une s�rie de nouvelles mesures devant garantir plus de �transparence� dans les m�canismes de soutien financier. �Nous devons faire en sorte de travailler dans la transparence. Tr�s prochainement, nous annoncerons de nouvelles mesures, bas�s sur des outils modernes de suivi, pour contr�ler le syst�me de soutien financier. Cette d�marche passe avant tout par la responsabilisation de l�ensemble des cadres du secteur. Certes, il y en a qui pensent �tre tr�s malins, � nous d��tre plus malins qu�eux�, a indiqu� Bena�ssa. Le ministre a, toutefois, refus� d�aborder les diff�rents scandales financiers qui ont �clat� du temps de son pr�d�cesseur, Sa�d Barkat. �Je ne parlerais pas des dossiers qui sont actuellement trait�s par la justice�, dira-t-il. Interrog� sur le r�le de la Chambre nationale d�agriculture et de ses d�membrements au niveau local dans le cadre de la politique de renouveau, Rachid Bena�ssa a insist� sur la mission de vulgarisation et d�accompagnement des agriculteurs. �La Chambre nationale d�agriculture se doit d�aider les agriculteurs, mais elle ne peut prendre leur place. Si on inverse les r�les, cela se fera au d�triment de l�ensemble des acteurs du secteur et de la politique de renouveau mise en �uvre.�