Le ministre des Finances a tent�, hier, d�expliquer le bien-fond� des nouvelles taxes impos�es par l�Etat aux acqu�reurs de v�hicules neufs et aux concessionnaires. Outre le soutien du prix du ticket des transports en commun, Karim Djoudi a indiqu�, entre autres arguments, que ces dispositions visent � r�guler le march� automobile et � imposer aux constructeurs � produire en Alg�rie. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - �Vous savez que l�Alg�rie a engag� de gros investissements en mati�re de transport en commun, notamment le m�tro, qui sera op�rationnel en 2009, ou le tramway. Ces investissements n�cessitent un soutien tr�s fort de l�Etat de mani�re � ce que la majorit� de la population puisse acc�der � ces moyens de transport � des co�ts qui soient tr�s faibles. Pour cela, l�Etat va encore rajouter des ressources pour soutenir le ticket, comme il a soutenu la r�alisation de ces investissements. Il y a �galement un soutien des concessionnaires au titre de charges. La premi�re consiste en une taxe sur le chiffre d�affaires de 1%. Il y a �galement un droit de timbre sur la mise en circulation qui sera �galement pay� par les concessionnaires. En fait, nous avons deux taxes dont les ressources seront log�es dans un compte d�affectation sp�cial et qui iront au b�n�fice des citoyens qui utilisent les transports en commun�, a soulign�, hier, le ministre des Finances, en marge de la c�r�monie d�installation du nouveau commissaire � la planification. Mais � entendre Karim Djoudi, on pourrait conclure que les deux taxes seront support�es uniquement par les concessionnaires. Du bout des l�vres, il finira par reconna�tre que les consommateurs participeront activement � renflouer ce fameux �compte d�affection sp�cial� lors de l�achat des v�hicules. �Bien s�r, le citoyen participera au soutien du prix des transports en commun. Cela permettra de r�duire la demande sur les v�hicules �, a-t-il l�ch� face � l�insistance des journalistes. Selon Djoudi, l�entr�e en vigueur de ces taxes, qui interviendra d�s la publication au Journal officiel de la loi de finances compl�mentaire, pourrait provoquer un �ph�nom�ne de tension sur la demande de v�hicules�. D�o� la n�cessit� de r�guler ce march�. �Il y a aujourd�hui une r�alit� nationale, vous avez pr�s de 2,5 milliards de dollars d�importation de v�hicules. Nous avons un certain nombre de contraintes et avons besoin de r�guler ce march�.� Il avouera toutefois ne pas savoir comment r�agiront les concessionnaires face � l�instauration d�une taxe de 1% sur leur chiffre d�affaires. Un aveu qui confirme que ces op�rateurs �conomiques n�ont pas �t� associ�s � cette d�cision. �Je ne sais pas comment les concessionnaires vont r�agir, c�est une taxe sur le chiffre d�affaires. Cela n�a rien de particulier, ce sont des choses qui existent d�j� dans d�autres secteurs.� Le premier argentier du pays laisse toutefois poindre une lueur d�espoir pour les concessionnaires. Pour cela, les constructeurs devront installer des usines de montage en Alg�rie. �Si des investisseurs dans le secteur de l�automobile marquent un int�r�t de pr�sence sur le march� national en produisant chez nous et non pas sur des march� �trangers, nous aurons � �tudier des conditions plus avantageuses. Ce qui est important pour nous, c�est que nous puissions d�velopper de fa�on p�renne le transport en commun et de faire en sorte que les investisseurs produisent chez nous�. Et les consommateurs dans tout �a ? Ils auront � subir des dispositions �labor�es et adopt�es par des personnes qui roulent aux frais des contribuables.