Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a concédé hier, en marge de l'installation du commissaire au plan que la nouvelle taxe imposée pour l'achat de tout véhicule neuf sera, finalement, supportée par le citoyen acquéreur. “Vous avez une réalité aujourd'hui sur le marché national : plus de 2,5 milliards de dollars, c'est le montant des importations des véhicules neufs. Nous avons besoin de réguler ce marché. Nous avons besoin de développer le transport en commun. L'Algérie a engagé des gros investissements dans ce secteurs. Il y a un besoin d'un soutien de la part des concessionnaires pour faire en sorte à ce que les prix du transport public soient à la portée des citoyens”, a expliqué le ministre, en guise de justification de la mesure prise par le gouvernement. Ce dernier avait imposé une taxe de 1% sur le bénéfice des concessionnaires. Pour le ministre, la nouvelle taxe, variant entre 50 000 et 150 000 dinars pour l'achat de tout véhicule neuf “est une participation du citoyen, cela participera à développer le transport en commun, mais cela diminuera certainement la demande sur les véhicules neufs”, reconnaît-il, avant de renchérir : “Notre souci est de développer le transport en commun. Maintenant si les concessionnaires décident de produire chez nous, nous aurons à discuter de nouvelles mesures fiscales. L'essentiel est que la production se fasse chez nous et qu'on ne reste pas uniquement perçu comme un marché de consommation.” A. B.