Ben Allal, chef-lieu de commune dans la da�ra de Miliana distante de 9 km � l'ouest, juch� sur un promontoire sur le flanc ouest du Zaccar, compte, selon le dernier recensement, 9 012 �mes. Commune vivant principalement d'arboriculture, elle sort doucement de l'oubli. C'est aussi une ville paisible, propre, o� on respire l'air pur des montagnes. Un stade d�j�, un CEM, mais beaucoup de jeunes qui ont embrass� les diff�rents corps de m�tiers dans la ma�onnerie o� ils excellent et ont m�me acquis une certaine renomm�e dans toute la r�gion. Ben Allal compte aussi de nombreux jeunes qui r�ussissent dans les �tudes en fr�quentant diverses universit�s du pays. Des jeunes qui se lancent � la recherche de l'histoire de celui dont leur ville porte le nom depuis le recouvrement de l'ind�pendance. On l�appelait Philippe-Levacher, qui avait �t� nomm� comme aum�nier au consulat de France � Alger au milieu de l'ann�e 1650. Les jeunes universitaires de Ben Allal, aid�s par la municipalit�, se sont mis � la recherche de tous les documents historiques retra�ant la vie de Ben Allal et le combat qu'il a men� aux c�tes de l'�mir Abdelkader dans sa lutte contre l'invasion coloniale qui avait d�but� en 1830. Qui �tait Ben Allal ? Mohammed Ben Allal Ould Sidi Embarek est n� en 1817 � Kol�a, dans la wilaya de Tipasa. Son nom est �troitement li� � l'histoire de la lutte du peuple alg�rien contre l'envahissement de l'Alg�rie par les arm�es coloniales, qui n'avaient recul� devant rien pour annexer le pays et construire la �grande France de Dunkerque � Tamanrasset�. Mohammed Ben Allal avait une place sp�ciale aupr�s de l'�mir qui en avait fait son calife et le chef militaire de ses troupes dans le secteur, lors de la visite qu'il a effectu�e dans la r�gion de Ben Allal, connue sous le nom de Boukherfoucha par les anciens de la localit�. A la t�te d'une arm�e compos�e de 10 440 combattants dont 5 200 cavaliers, 5 200 fantassins et dot�e de 40 canonniers conduisant des pi�ces d'artillerie, Ould Sidi Embarek, malgr� les moyens humains et mat�riels relativement r�duits en comparaison aux forces engag�es par la puissance coloniale, a fait subir � l'envahisseur des pertes consid�rables lors de plusieurs batailles dont celles du col �Ennettah�, des �Mouaieia�, Sidi Youcef dans la r�gion de Tighenif pr�s de Mascara, �Dja�fria� � Mascara m�me, et celle de Miliana o� l'arm�e coloniale a perdu quelque 700 soldats. En m�me temps que l'estime et la confiance dont il jouissait aupr�s de l'�mir, Ben Allal a gagn� le respect et la consid�ration des chefs religieux puisque lui a �t� confi�e la mission de n�gociations de l'�change des prisonniers en conduisant les pourparlers avec les hommes du clerg� catholique repr�sent� par les p�res Souch�, n�gociations qui eurent lieu � Boufarik, dans la wilaya de Blida, le 18 mai 1841 A ces victoires successives de Ben Allal sur la soldatesque coloniale, le g�n�ral Bugeaud, qui commandait le corps exp�ditionnaire, r�agit en envoyant des renforts � partir d'Alger pour secourir ses unit�s encercl�es. Le 11 octobre1843, � une quarantaine de kilom�tres au sud-ouest de Mascara, Ben Allal et ses hommes livr�rent une bataille f�roce et d�cisive � l'arm�e d'occupation au lieudit Oued Khechba, bataille qui fut d�sign�e sou le nom de �bataille de Oued El-Malah� (qui portait le nom de Rio Salado). L'ennemi avait engag� des forces tr�s importantes : 800 fantassins, 5 500 cavaliers et 3 unit�s d'artillerie. Ben Allal �tait � la t�te d'une arm�e bien inf�rieure en nombre compos�e de quelque 700 combattants entre fantassins et cavaliers. Lui et ses hommes combattirent avec honneur et bravoure. Mais devant la sup�riorit� num�rique et mat�rielle des forces ennemies, Ben Allal dut battre en retraite, Encercl�, il tombe au champ d'honneur. Quand le corps du farouche guerrier pour la libert� fut d�couvert, ce fut la f�te dans le camp ennemi, fier d'avoir �limin� un valeureux combattant. La nouvelle parut dans tous les journaux de l'Epoque. Il fut d�capit� et sa t�te expos�e comme un troph�e sur les places publique � Oran puis � Miliana et dans sa ville natale, Kol�a o�, diton, sa m�re l'aurait embrass�e et dit �c'est ainsi que j'ai r�v� que tu meurs en homme libre� et aurait interdit aux femmes et aux proches de pleurer mais de pousser, plut�t, des youyous. L�on rapporte, �galement, que sa t�te a �t� enterr�e aux c�t�s de son grand-p�re Sidi Ali Embarek. On lui aurait m�me rendu les honneurs militaires sur ordre de Bugeaud.