La cit� de Tamdiqt relevant de la commune de M�kira, da�ra de Tizi Gheniff, � 70 km au sud de Tizi-Ouzou, conna�t une d�gradation avanc�e sur tous les plans, malgr� les avals des uns et des autres d�y rem�dier, et ce, depuis plus de 11 ans. Datant de l��re coloniale (ex-base de l�arm�e fran�aise), elle est totalement d�laiss�e par les autorit�s locales et de wilaya, d�pourvue de toute intelligibilit� vitale avec les 130 familles qui y vivent, mais quelle vie ! Et dans quelles conditions ! Elles sont plac�es dans des baraques minimes et d�risoires qui ne r�pondent gu�re aux normes en mati�re d�habitat, dont l��tat a �t� aggrav� par le s�isme de mai 2003. Ces masures risquent l'�croulement � tout moment, l�eau est tr�s rare dans les parages, ce qui pousse les habitants � aller chercher loin cette substance vitale alors qu�il existe un r�seau d�alimentation en eau potable (AEP) sur place mais, malheureusement, il ne sert que d�ornement. Les gens de la r�gion ont recours aux citernes et jerrycans qui sont co�teux et pas du tout � la port�e de tout le monde. �Le r�seau AEP existe mais on n�a jamais vu l�eau couler�, nous dit un jeune du coin. L��tat des lieux laisse � d�sirer et l�hiver illustre bien cela puisque en cette p�riode, toute la cit� tra�ne dans la boue, le froid rend les habitations glaciales, l�hygi�ne est absente et les ordures �parpill�es un peu partout. �Ici, il n�y a aucune hygi�ne et nos enfants qui r�dent � longueur de journ�e risquent les pires maladies�, nous dit un vieil homme soucieux. Ajoutez � cela l�habitation illicite que conna�t la cit�, ce qui lui donne un aspect de d�sordre et de m�sentente entre les occupants. Le ch�mage hante sa jeunesse, ils n�ont point de lieu de distraction (terrain de jeux, foyer pour jeunes)en plus de la pauvret� de la plupart d�entre eux qui se voient d�pass�s par tout ce qui leur arrive et ne peuvent supporter le fardeau qui leur compliquent la vie davantage. Une souffrance qui ternit l�existence des citoyens qui, pourtant, ont cri� haut et fort et � maintes reprises leur d�sarroi sans que les autorit�s comp�tentes bougent le petit doigt et leur viennent en aide, malgr� les promesses de la reconstruire dans le cadre du programme de la r�sorption de l�habitat pr�caire. �Des promesses, on en a eu mais le concret tarde � venir�, nous lance un villageois totalement d�sappoint�. Contact� par nos soins pour en savoir plus sur ce cas, le P/APC de M�kira dit �tre sur la bonne voie pour r�gler ce probl�me qui a tant dur� d�autant plus que le wali, qui s�est d�j� d�plac� sur les lieux et constat� la r�alit� am�re des villageois qui l�a sid�r�, est tr�s favorable � condition de trouver des terrains nus pour lancer les premiers blocs. Questionn� sur ce point, le premier magistrat de la commune nous lance : �On a trouv� au niveau de la cit� un petit terrain nu pour au moins contenir un ou deux blocs. L�, on construit, on d�m�nage pour ensuite d�molir et construire pour gagner de l�espace et ainsi de suite.� Pour ce qui est des r�clamations des anciens propri�taires qui insistent sur leur indemnisation afin de pouvoir r�cup�rer le terrain d�assiette par les responsables locaux, la m�me source nous a indiqu� que le wali est pr�t � r�gulariser les propri�taires : �La DUC et le wali ont promis de r�gler le probl�me. Ce dernier s�engage � r�gulariser les propri�taires. � Des promesses de la part des responsables afin de mettre un terme � un long et p�nible tourment qui les pourchassent depuis bien longtemps, mais les citoyens restent quand m�me septiques quant au d�nouement d�finitif compte tenu des mille et une promesses dont ils ont �t� l�objet de par le pass�. Ils sont m�me all�s plus loin en jurant et mena�ant de passer � l�action si jamais ils ne sont pas satisfaits parce qu�ils en ont vraiment ras-le-bol.