Invit� ce jeudi par Radio Internationale, le ministre des Affaires �trang�res, Mourad Medelci, a exprim� le soutien de l�Alg�rie aux pays qui utilisent l��nergie nucl�aire � des fins pacifiques. Medelci a condamn� le r�cent coup d�Etat en Mauritanie et rappel� l�appui de l�Alg�rie � la politique de dialogue pour le r�glement des conflits politiques dans le monde. Ly�s Menacer � Alger (Le Soir) - Le ministre des Affaires �trang�res, Mourad Medelci, a qualifi� la r�cente visite du pr�sident de la R�publique, Abdelaziz Bouteflika, en Iran d��v�nement important. �Cette visite nous laisse penser que les relations bilat�rales entre nos deux pays se sont am�lior�es ces derni�res ann�es�, a-t-il dit. Medelci a parl� de la relance des �changes commerciaux avec l�Iran et a indiqu� qu�un accord de partenariat avait �t� sign� entre les repr�sentants des banques centrales des deux pays. �L�Iran est pr�t � apporter son exp�rience pour la r�forme du secteur bancaire en Alg�rie�, a-t-il pr�cis�, soulignant que les �changes bilat�raux seront �largis aux domaines touristique et culturel. L�invit� de Radio Internationale a pr�cis� que le d�placement de Bouteflika en Iran �tait aussi une occasion de s�entretenir, avec son homologue iranien, des lourds dossiers politiques, notamment celui du nucl�aire. Il dira � ce sujet que �l�Alg�rie soutient tous les pays qui voudraient utiliser l��nergie nucl�aire � des fins pacifiques. Nous sommes contre cette politique de ��deux poids, deux mesures�� dont usent certains pays pour d�cider qui peut se doter ou non de l��nergie nucl�aire dans le monde�. Le ministre souhaite la poursuite du dialogue entam� entre les 5+1 et l�Iran, en pr�sence d�un repr�sentant des Etats-Unis. �Ce dialogue est extr�mement important. Il constitue pour nous un �l�ment d�espoir qu'il faut d�velopper pour que les rapports de confiance s��tablissent le plus t�t possible. Ceci contribuera � trouver une solution politique acceptable par les deux parties�, a-t-il d�clar�. L�Alg�rie, le coup d�Etat en Mauritanie et le Soudan Interrog� sur le r�cent coup d�Etat op�r� par la junte militaire contre le pr�sident mauritanien, Sidi Ould Cheikh Abdallahi, Medelci a d�clar� que la position de l�Alg�rie est claire. Cette position a �t� exprim�e, a-t-il dit, par le ministre d�l�gu� charg� des Affaires maghr�bines et africaines, Abdelkader Messahel, qui a re�u ce mercredi l'envoy� sp�cial mauritanien, le g�n�ral Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed. �La visite des responsables mauritaniens a permis � l�Alg�rie de r�it�rer sa position officielle et qui condamne les changements de pouvoir en violation des r�gles constitutionnelles �, a-t-il r�affirm�. Medelci a d�clar� que le r�le de l�Union du Maghreb arabe dans le r�glement de la crise mauritanienne n�est pas � n�gliger. �L'UMA va continuer � travailler dans le sens du raffermissement du dialogue et elle est extr�mement soucieuse de la pr�servation de la d�mocratie dans le pays�, a-t-il indiqu�. Il a rappel� que �le guide libyen, le colonel Ma�mar El-Gueddafi, a imm�diatement d�p�ch�, en sa qualit� du pr�sident de l'UMA, son secr�taire g�n�ral qui a pris contact avec des responsables mauritaniens et a �tabli son rapport �. Medelci a qualifi� de �pr�c�dent f�cheux� la d�cision de la Cour p�nale internationale (CPI) d�arr�ter le pr�sident soudanais Omar El Bachir, accus� de crime de guerre au Darfour. Il a estim� que les institutions onusiennes devraient prendre acte de cette �d�rive� de la CPI, s�attardant sur �les efforts importants et m�ritoires des autorit�s soudanaises qui �uvrent � trouver une solution durable � cette crise et � sauvegarder la coh�sion entre les diff�rentes forces politiques du pays. Les responsables soudanais sont conscients de cet �tat de fait et de la n�cessit� de proc�der � un changement de leur syst�me de gouvernance. Le pr�sident soudanais, Omar El Bachir, a d�ailleurs d�sign� un procureur g�n�ral pour enqu�ter sur les d�passements qu�a subis la population du Darfour et condamner les responsables�, a pr�cis� Medelci. Ce dernier a plaid� pour une solution du conflit entre Soudanais, rappelant que l�Alg�rie est pr�dispos�e � apporter son aide pour ce pays qui tente d��voluer, selon lui, dans le bon sens. Pour un Irak stable et une union palestinienne Le ministre des Affaires �trang�res a appel� les diff�rentes forces palestiniennes � s�unir entre elles afin de permettre la poursuite du dialogue avec les Isra�liens. Il n�a pas manqu� de d�noncer l��tau impos� aux populations palestiniennes de Gaza. Selon lui, la pr�sence europ�enne dans cette r�gion donnera plus d�impulsion � la poursuite des discussions entre les deux parties en conflit. Les efforts de Union arabe vont doubler pour aboutir � une v�ritable union entre Palestiniens, at- il ajout� en refusant de s�exprimer sur le volume des aides humanitaires alg�riennes � la Palestine. En pr�vision d�une r�union qui se tiendra le 6 septembre prochain, Medelci a d�clar� que la position des Etats arabes doit �tre ferme envers les Isra�liens, afin de permettre aux Palestiniens de continuer sur le chemin de la libert�. Revenant sur le dossier irakien, le ministre s�est montr� satisfait de l�am�lioration de la situation en Irak depuis 2005-2006. La sc�ne politique et s�curitaire dans ce pays demeure toutefois explosive, a-t-il pr�cis�. L�Alg�rie, a-t-il rappel�, plaide pour un Irak ind�pendant politiquement et pour le r�tablissement des relations politiques et �conomiques avec les autres pays de la p�ninsule arabique. L�Irak dispose des ressources humaines et financi�res n�cessaires pour d�passer la crise actuelle, a dit Medelci. Par ailleurs, le ministre a observ� que le Sahara occidental est ouvert au dialogue avec les autorit�s marocaines pour la poursuite du dialogue, men� sous l��gide de l�ONU. L�Alg�rie, a-t-il dit, attend le m�me esprit d�ouverture de la part des responsables marocains, en attendant la d�signation d�un nouvel envoy� sp�cial de l�ONU pour le 5e round des n�gociations. L. M. MEDELCI � PROPOS DE L�UPM Assurer le principe de parit� Le ministre des Affaires �trang�res, Mourad Medelci, a plaid� en faveur du principe de la parit� pour une v�ritable Union pour la M�diterran�e (UPM). �Il n�y a pas de hi�rarchie entre les diff�rents pays de la M�diterran�e. Le syst�me de prise de d�cision ne doit pas �tre d�tenu par les pays de la rive nord de la M�diterran�e seulement �, a-t-il d�clar�. L�UPM est selon Medelci une reconfiguration du processus de Barcelone dont les r�sultats sont jug�s insuffisants. �Il faut aller dans le sens de l�instauration de la paix et du partage de la prosp�rit� dans le Bassin m�diterran�en�, a-t-il ajout�, rappelant que l�Alg�rie veut du concret de l�UPM, un projet initi� par le pr�sident fran�ais, Nicolas Sarkozy. La d�pollution de la mer M�diterran�e, la cr�ation d�une route maritime, d�une agence pour la promotion des PME/PMI et d�une universit� m�diterran�enne, figurent parmi les r�alisations concr�tes qu�attend l�Alg�rie de l�UPM. Concernant la coop�ration alg�ro-allemande, Medelci a affirm� qu�il s�agit de transformer les intentions en projets pour parler du transfert de technologie et de l�investissement allemand en Alg�rie. L. M. LUTTE CONTRE LE TERRORISME DANS LE SAHEL L�Alg�rie, un acteur actif L�Alg�rie est partie prenante dans la zone du Sahel et dans le syst�me de lutte contre le terrorisme, a d�clar� Medelci rappelant que �la coop�ration entre les pays de la r�gion subsaharienne pour lutter contre le terrorisme est non seulement envisageable, mais elle existe d�j�. Le syst�me de collaboration permet, a-t-il dit, � tous les pays de la r�gion de coop�rer pour pr�venir et traiter la question s�curitaire qui �est une affaire collective.� La protection des populations qu�il faut mettre � l�abri du contact avec les terroristes est l�une des pr�occupations des dirigeants des pays membres de ce syst�me de coop�ration. A ce propos, le pr�sident Bouteflika avait donn� son accord, lors de la derni�re visite du pr�sident malien � Alger, pour la tenue d'une conf�rence r�gionale sur la paix et la s�curit�, au mois d�octobre prochain. C�est l�occasion pour �valuer l�efficacit� de ce syst�me et l�am�liorer davantage. L. M.