La deuxi�me journ�e d�athl�tisme pr�vue aujourd�hui s�annonce palpitante pour les Alg�riens. Dans l��preuve du 1500 m, qui amorce d�j� les demi-finales, la bataille pour la finale sera �pre. Antar Zerguela�ne (s�rie 1) et Tarek Boukensa (s�rie 2), qui ont assur� lors du premier tour, se jetteront dans le bain. Tous les deux joueront gros. Si Zerguela�ne risque de ne pas atteindre la finale en raison de son manque de comp�tition, Boukensa demeure menac� par la concurrence qui pr�vaudra dans sa s�rie. Aux c�t�s du Bahre�ni Rachid Ramzi, du Fran�ais Mehdi Ba�la, de l�Am�ricain Lagat, champion du monde en titre, Boukensa est tomb� sur un terrain min�. Il ne s�est pas d�pens� par rapport � ses concurrents, mais il n�en demeure pas moins qu�il lui sera difficile de prendre de l�ascendant. Pourra-t-il r�agir � n�importe quelle tactique, qu�elle soit lente ou rapide ? La course sera s�rement lanc�e sur des bases rapides par l�ancien Marocain, Rachid Ramzi, lequel tentera de �tuer� la course. Un choix qui pourrait �tre salutaire pour Boukensa. C�est, semble-t-il, le plan qui arrangera Boukensa, toujours en qu�te d�un podium olympique. C�est une finale avant la lettre que Boukensa ne doit pas rater, surtout qu�il n�y a plus de leader dans cette distance depuis la retraite du Marocain El Guerrouj, double champion olympique. Rencontr� au village olympique des athl�tes, Boukensa a donn� l�impression qu�il ne vit pas trop la pression. �C�est une demi-finale extr�mement difficile. Ce sont pratiquement les favoris au titre olympique qui vont se croiser avant la finale. A mon avis, la course sera rapide, mais qui prendra le risque de la lancer ?� s�est-il interrog�. Le Marocain Sa�d Aouita, qui suit Boukensa depuis plusieurs ann�es, dira : �Boukensa a les moyens de s�en sortir, de se qualifier et m�me de prendre une m�daille. Il ne doit pas rater cette occasion.� Boukensa, qui reste la seule chance de m�daille pour l�athl�tisme alg�rien, n�a pas le droit de d�cevoir. Il doit confirmer ses grandes potentialit�s durant cette course spectaculaire mais in�dite. Parmi les autres participants alg�riens engag�s aujourd�hui, il y aura A�t-Salem Souad qui se lancera dans la finale du marathon f�minin dont nul ne peut avancer le nom du favori. A�t Salem tentera de cr�er l�exploit. Sur les art�res de P�kin, la course au podium sera disput�e. Terminant 16e aux derniers Mondiaux d�Osaka, A�t-Salem aura acquis de l�exp�rience pour tabler sur un meilleur classement. Ses concurrentes chinoises emballeront la course. A�t-Salem sera seule contre toutes. Hier, le marcheur Ameur Mohamed a termin� 48e (1.32.21). Sur 3 000 m steeple, Rabie Mekhloufi, class� 8e en 8�29��74, a �t� �limin� alors que le sauteur Nima Issam a d�clar� forfait en derni�re minute � cause d�une blessure qui s�est r�veill�e lors de la s�ance d��chauffement. A signaler, enfin, que l�athl�te Khoudir Aggoune, engag� sur le 5 000 m, a renonc� � la course du 10 000 m. Sa d�cision intervient suite � la sommation faite par la FAA, via le chef de la d�l�gation � P�kin, Mohamed M�ridja. L�enfant d�El-Kseur a estim� qu�il est venu aux JO pour une seule course (5 000 m). C. B. SOMPTUEUSE SOMPTUEUSE FINALE DU 100 M FINALE DU 100 M Titre olympique et record du monde pour Usain Bolt Le Jama�cain Usain Bolt est devenu champion olympique du 100 m, en battant le record du monde (9��69, vent nul), en devan�ant en finale le Trinidadien Richard Thompson (9��89) et l'Am�ricain Walter Dix (9��91), hier � P�kin. C'est la premi�re fois qu'un Jama�cain gagne la m�daille d'or du 100 m aux Jeux olympiques. Bolt, 21 ans, remporte ainsi son premier titre international, un an apr�s avoir pris la 2e place sur 200 m aux Mondiaux d'Osaka. Il am�liore par la m�me occasion de trois centi�mes son ancien record du monde (9��72), qu'il avait �tabli le 31 mai � New York. Le Jama�cain s'est d�tach� aux 50 m�tres. Conscient de son avance, il a �cart� les bras aux 80 m�tres et s'est m�me tap� la poitrine avant de franchir la ligne. Il a ensuite entam� un tour d'honneur, drapeau jama�cain sur les �paules, sur des airs de reggae crach�s par la sono du stade. La surprise est venue de la nouvelle contre-performance de son compatriote, Asafa Powell, qui a une nouvelle fois craqu� sous la pression. L'ancien d�tenteur du record du monde termine 5e en 9 sec 95, comme aux Jeux d'Ath�nes en 2004, alors qu'il visait l'or. Thompson et Dix ont profit� de l'absence du champion du monde am�ricain Tyson Gay, trop court en demi-finale un mois et demi apr�s sa blessure � l'ischio-jambier, pour remporter leur premi�re m�daille dans une grande comp�tition internationale. Bolt peut d�sormais entrer dans l'histoire en devenant le premier homme � r�ussir le doubl� 100 m/200 m aux Jeux olympiques depuis l'Am�ricain Carl Lewis � Los Angeles en 1984. L'immense Jama�cain (1,96 m, 88 kg) est le grandissime favori du demi-tour de piste qui est son �preuve de pr�dilection. Deuxi�me aux Mondiaux l'an dernier derri�re l'Am�ricain Tyson Gay, qui ne s'est pas qualifi� cette ann�e, il poss�de les trois meilleurs chronos de la saison sur la distance. Bolt avait disput� son premier 100 m il y a tout juste un an. C'�tait tr�s exactement le 18 juillet 2007 � R�thymnon, en Cr�te. Sa course �tait pass�e inaper�ue, car il n'avait couru qu'en 10 sec 03, mais il avait termin� en trottinant selon son agent Ricky Simms. Le Jama�cain a v�ritablement fait irruption sur la plan�te 100 m le 3 mai dernier � Kingston, en courant en 9 sec 76, alors 2e chrono de l'histoire � deux centi�mes de l'ancien record du monde de Powell (9��74). Il ne s'agissait que de sa troisi�me sortie sur la ligne droite. Il ne lui en a fallu que deux de plus pour s'emparer du record du monde � New York. C'est ce jour-l� qu'il s'est fait conna�tre du grand public, mais le monde de l'athl�tisme suivait de pr�s le ph�nom�ne depuis les Mondiaux juniors 2002 � Kingston. Devant son public, Bolt �tait alors devenu le plus jeune champion du monde juniors de l'histoire sur 200 m, � m�me pas 16 ans. Deux ans plus tard, il avait confirm� son formidable potentiel, en passant sous les 20 sec sur le demi-tour de piste (19.93). Bless�, il n'avait cependant pas pu d�fendre ses chances correctement aux Jeux d'Ath�nes. L'ann�e suivante, aux Mondiaux- 2005, il avait encore �t� fauch� par une blessure en finale du 200 m. Selon son entourage, ses probl�mes musculaires ne sont plus qu'un mauvais souvenir depuis qu'il a termin� sa croissance.
MOUSSA AHMED (ENTRA�NEUR NATIONAL DE JUDO MESSIEURS) : �Notre r�ussite est � 100 % alg�rienne� L�entra�neur national de l��quipe masculine de judo, Ahmed Moussa, qui �tait tr�s en col�re contre l�arbitrage, est enfin r�compens�. Son prot�g� Amar Benyekhlef qu�il coiffe depuis plus de huit ans, a arrach� la premi�re m�daille d�argent olympique dans l�histoire du judo alg�rien. Une distinction que le s�lectionneur national Ahmed Moussa, ancienne coqueluche du judo, a comment�e pour nos lecteurs comme il a analys� la participation d�ensemble de nos judokas. Le Soir d�Alg�rie : Parlez-nous de la m�daille d�argent arrach�e par Benyekhlef ? Moussa Ahmed : C�est une m�daille qu�on attendait depuis plusieurs ann�es. Ceux qui ont connu Amar savaient qu�un jour, il ferait parler de lui au niveau mondial. Il rec�le de grandes qualit�s physiques et mentales. Il est tr�s disciplin� aux entra�nements. C�est cela qui a fait sa force. Le podium est-il programm� dans votre corde ? Effectivement, on a trac� cet objectifs depuis 2001, c�est-�-dire lorsque Benyekhlef avait � peine 21 ans. La progression �tait ascendante sans pour autant br�ler les �tapes. A la veille des JO, on a eu les rep�res n�cessaires pour se mesurer aux grands de la discipline. Pourquoi les autres judokas n�ont pas r�ussi leur sortie de P�kin ? C�est �a le sport individuel. Lorsqu�on d�croche deux m�dailles parmi 210 pays pr�sents � P�kin, c�est un grand exploit qui restera imp�rissable dans les m�moires. Beaucoup de pays hupp�s n�ont pas r�colt� de m�dailles. J�ajoute que l��mergence du judo en terre chinoise est un r�sultat 100% alg�rien. Ce qui n�a pas manqu� de frapper les esprits. Je me permets d��voquer �galement la 9e place de Rachid Ouerdane qui est pass�e inaper�ue. Quels conseils avez-vous prodigu�s � Benyekhlef avant l�entame des combats ? J��tais oblig� de transmettre des conseils � Amar en fonction de la tactique adopt�e par ses concurrents. Sur ce point, il ne fallait pas commettre d�erreur qui aurait �t� fatale pour Benyekhlef. Car il �tait tr�s attendu par ses adversaires notamment apr�s avoir �limin� le Suisse et le Fran�ais. Quels sont les prochains objectifs ? Ce sont les Mondiaux seniors messieurs et dames qui se d�rouleront en octobre prochain en Allemagne. Apr�s une p�riode transitoire, on se remettra au travail. Propos recueillis par C. B.
LA GAZETTE DES JEUX SOLIDARIT� Un journaliste qu�b�cois a r�cup�r� sa valise totalement d�truite � son arriv�e � l'a�roport de P�kin. Seule lui restait une paire de chaussures aux lacets coup�s. Emu par son histoire, et surtout blagueur, un de ses coll�gues a publi� la m�saventure en lan�ant un appel � la solidarit� des Qu�b�cois. �Envoyez-lui des lacets� a-t-il �crit en substance en donnant l'adresse du malheureux au village des m�dias � P�kin. Surpris quelques jours plus tard, le jeune homme a re�u des paquets contenant les pr�cieux lacets de remplacements. DATE Le poids coq (54 kg) Akhil Kumar se souviendra longtemps du 15 ao�t 2008, jour de la f�te nationale (Independence Day) en Inde. Vendredi, il a en effet battu le champion du monde russe Sergey Vodopyanov en 8e de finale au terme d'un incroyable suspense. Apr�s avoir �t� men� 4-6 au milieu du 3e round, Kumar est revenu � 9-9 au terme du combat qu'il a finalement remport� sur d�cision des juges. �J'avais dit que je gagnerais et je l'ai fait�, a confi� le boxeur indien. �J'avais confiance en mon �toile et en ce jour de f�te de l'ind�pendance j'ai offert ce cadeau � la nation�. AMI A son retour en Espagne apr�s sa 4e place du contre-la-montre des JO, Alberto Contador a coup� court � une pol�mique sur le prolongateur qui �quipait le v�lo de l'Am�ricain Levi Leipheimer, m�daill� de bronze. �Levi est un co�quipier (chez Astana) et un ami�, a d�clar� l'Espagnol. �Je ne crois pas qu'il y ait de raison de remettre en cause le classement. Il a d�j� utilis� son v�lo dans d'autres courses et il n'aurait pas �t� autoris� � prendre le d�part si c'�tait contraire au r�glement�. OISEAUX Avant que leur Nid ne soit envahi par des milliers de bruyants spectateurs, des centaines d'oiseaux s'�gaillent dans le stade olympique. Pour l'instant, on ne d�plore aucune victime pendant les �preuves de lancer. MENTAL Le champion olympique en titre du 400 m haies, le Cubain Felix Sanchez, a �t� �limin� d�s les qualifications vendredi. Il venait d'apprendre juste avant sa course, le d�c�s de sa grand-m�re. �Dans ce sport, il y a 90% de mental, et je n'avais plus la motivation. Je ne pensais qu'� une chose, �tre l�-bas avec ma famille. J'ai m�me failli ne pas courir. Si je l'ai fait, c'est pour elle�, a-t-il expliqu�. ISOL� Romain Mesnil, en pointe sur la question des droits de l'Homme en Chine au printemps, a laiss� ses bracelets aux couleurs olympiques � Paris : �Soit je les gardais mais sans y donner une signification particuli�re et ce n'�tait pas int�ressant, soit je revendiquais une signification et je risquais de me faire taper sur les doigts�. INDISPOS�E Shalane Flanagan, m�daill�e de bronze surprise sur 10 000 m lors de la journ�e inaugurale d'athl�tisme, a eu � surmonter un adversaire tout aussi coriace que ses rivales pour acc�der � ce podium historique. La fondeuse de Caroline du Nord, victime d'une s�v�re crise de gastro-ent�rite au camp de base des Am�ricains � Dalian mardi, avait �t� indispos�e pendant les 48 heures suivantes. Elle s'�tait m�me interrog�e sur sa participation, avant de se d�cider � enfiler les pointes. CADEAU En �Une� du Legal Evening News samedi une photo de l'athl�te afghane Robina Muqimyar. Si elle n'a pas r�ussi � passer le cap des qualifications pour le 100 m, elle s'est vu offrir par une journaliste de ce quotidien du soir de P�kin une paire de chaussures verte fluo... �On n'a pas de sponsor, on doit tout acheter�, avait-t-elle expliqu� au journal.
BOXE Kassel mis KO Le boxeur alg�rien Nabil Kassel (cat. 75 kg) a �t� �limin� aux points (21-14) par l'Irlandais Sutherland Darren John, en match comptant pour les 1/8es de finale du tournoi de boxe des Jeux olympiques de P�kin, hier. Le pugiliste alg�rien, qui a r�sist� durant les trois premiers rounds, s'est �croul� lors du 4e et dernier round en subissant un sec (7-1). Les scores des rounds ont �t� comme suit : (4-4), (5-6), (5-3) et (7-1). Trois boxeurs alg�riens restent encore en lice en quarts de finale pr�vus lundi et mardi. Il s'agit de Abdelkader Chadi (57 kg), Noufel Ouattah (+91 kg) et Abdelhafid Benchebla (-81 kg).
IL NE LUI RESTE QUE L�OR DU 4X100M 4 NAGES Phelps en route pour l'historique Grand Huit Sauf accident avec le relais am�ricain du 4x100 m 4 nages, Michael Phelps deviendra aujourd�hui le premier athl�te � remporter huit m�dailles d'or lors des m�mes Jeux olympiques apr�s son �pique succ�s sur 100 m papillon hier � P�kin. L'autre temps fort de la matin�e dans le �Cube� a �t� l'explication des �gros bras� sur 50 m libre, avec le premier Br�silien champion olympique de natation, Cesar Cielo Filho, devant les Fran�ais Amaury Leveaux et Alain Bernard, le champion olympique du 100 m. En attendant son sacre absolu, Phelps a livr� un duel m�morable au Serbe Milorad Cavic pour s'imposer �� la touche�. Quelques millim�tres d'avance pour l'�ternit�. Peut-�tre perturb� par la provocation du Serbe le d�fiant en lui faisant face avant de monter sur le plot, Phelps a atteint la mi-course en 7e position. Cavic, lui, avait d�j� culbut� depuis 62/100e de seconde. Un �cart visible � l'�il nu qui laissait croire possible une d�faite de l'Am�ricain. Mais pour sa 16e course en huit jours, il a puis�. Et � un m�tre du mur, Phelps a balanc� ses bras pour un ultime mouvement de �pap�. Cavic, lui, a choisi de s'�tirer... Et Phelps a gagn�. �Le soleil brille� pour Cielo Apr�s la course, les Serbes ont bien essay� de faire monter leur nageur sur le podium aux c�t�s de Phelps, mais leur r�clamation fut vaine. Le meilleur est bien le �Kid de Baltimore�. �Je suis encore sous le choc. Un centi�me de seconde, c'est le plus petit �cart en sport�, a lanc� l'immense champion avant de sourire : �C'est cool en fait�. A voir son cri de �Tarzan� et sa fa�on de mettre des claques dans l'eau � l'arriv�e, on comprend qu'il a eu peur de l'�chec, comme lors du relais 4x100 m libre face aux Fran�ais. D�barrass� de cette �preuve, Phelps peut croire en une apoth�ose aujourd�hui avec ses copains de relais 4x100 m 4 nages. Une m�daille �quelle que soit la couleur � lui assurera en plus de devenir l'athl�te masculin le plus m�daill� de l'histoire avec 16 m�dailles (8 � Ath�nes et 8 � P�kin). Avec le champion olympique du 100 m dos, Aaron Peirsol, le 3e du 100 m libre, Jason Lezak, le 4e du 100 m brasse, Brendan Hansen, et Phelps, seul un accident de parcours, comme une disqualification pour faux d�part par exemple, semble en mesure de se mettre en travers de la route de Phelps. Adlington efface Evans Sur 50 m libre, personne n'a pu se mettre sur le chemin de Cesar Cielo Filho. Totalement boulevers� sur le podium, le plus jeune des engag�s de la finale (21 ans) a r�alis� la port�e de son exploit de longues minutes apr�s. �J'ai de la chance, le soleil a brill� sur moi. J'ai beaucoup travaill� sur les d�tails, j'ai beaucoup observ� les diff�rentes techniques permettant de s'am�liorer sur le 50 m. Tout se joue � quelques centi�mes de secondes. Le 50 r�serve toujours des surprises. Aujourd'hui, c'�tait ma journ�e, j'ai triomph�, a lanc� l'�mouvant nageur, vite rejoint au bord du bassin par ses co�quipiers pour de longues et belles embrassades. En 21 secondes 30/100, il a devanc� un duo fran�ais, Amaury Leveaux, bien cach� � la ligne n�8 (21��45) et Alain Bernard (21��49), qui remporte sa troisi�me m�daille chinoise apr�s le 100 m libre et relais 4x100 m libre avec Leveaux. Mais l'exploit est aussi venu de Rebecca Adlington, d�j� sacr�e sur 400 m libre. A 19 ans, la jeune Britannique a effac� l'un des monuments de la discipline, l'Am�ricaine Janet Evans, qui restait la d�tentrice du plus vieux record du monde (8�16��22, le 20 ao�t 1989). Adlington, en pleurs dans l'eau, a abaiss� ce chrono de plus de deux secondes (8�14��10). �Je n'arrive pas � croire ce qui m'arrive. Ce n'est pas comme sur le 400. L�, j'ai su tr�s t�t que j'avais gagn�, c'est totalement incroyable�, a-t-elle l�ch�. Enfin la Zimbabw�enne Kirsty Coventry a, elle aussi, poursuivi sa moisson avec le titre sur 200 m dos, portant � quatre son nombre de m�dailles dans le Cube apr�s l'argent sur 100 m dos, 200 m 4 nages et 400 m 4 nages.
La sup�riorit� de Phelps en 10 points CORPS : il n'a certes pas le physique d'un mannequin, avec ses oreilles d�coll�es et son menton en pointe, mais son corps est parfait pour sa discipline. Avec une envergure de bras de 2 m�tres, il a la particularit� d'�tre �plus large� que haut (1,93 m). Son amplitude lui offre un avantage dans les bassins, notamment en papillon, � l'image de �l'Albatros� allemand Michael Gross. Et ses pieds, pointure 49, constituent aussi un atout. TECHNIQUE : au-del� de son rituel sur le plot de d�part (mont�e par le c�t�, mouvement de d�contraction du bras puis deux �tirements des bras qui se touchent et claquent dans le dos), la grande diff�rence technique du Phelps se situe sous l'eau. A chaque coul�e, il descend plus bas que ses rivaux (plus d'un m�tre) et ne perd pas de vitesse. La musculature et la forme de son dos (bassin �troit) lui permettent aussi de se cambrer beaucoup plus pour ressortir de l'eau et gagner en puissance. MENTAL : �lev� dans le Maryland, Phelps a grandi, comme tous les petits Am�ricains, avec l'esprit de �gagne�. Le doute n'existe pas chez le jeune homme de 23 ans. Toujours souriant et gentil, le �Kid de Baltimore� r�siste facilement � son statut de star en restant simple. Serein, il peut ainsi �tre souriant sur un podium olympique et deux minutes plus tard au d�part d'une demi-finale pour une autre �preuve sans rien perdre de sa concentration. ENTRA�NEUR : Bob Bowman, visionnaire, restera � jamais celui qui a d�couvert le prodige � 11 ans, lorsqu'il barbotait dans les bassins de Baltimore. Homme intelligent et aux allures douces, Bowman a su fa�onner son poulain pour en faire ce qu'il est aujourd'hui. �Aucun autre entra�neur n'aurait pu m'emmener � ce niveau�, dit souvent Phelps. Pour soulager son nageur de certaines obligations m�diatiques, il est aussi capable de se mettre en avant. Il aurait re�u des ponts d'or pour entra�ner dans des universit�s prestigieuses. SOUTIEN : ses parents �tant divorc�s, Phelps est rest� tr�s proche de sa maman, directrice d'�cole. A Omaha, lors des s�lections olympiques, comme � P�kin, sa m�re Debbie et ses s�urs, dont l'une a rat� la s�lection olympique de tr�s peu en 1996, ne sont jamais loin pour recevoir son bouquet de fleurs. Il est aussi tr�s entour� par les gens de la soci�t� �Octogone� qui g�re ses affaires. PROGRAMME : les mauvaises langues diront que le programme olympique a �t� concoct� sp�cialement afin de lui permettre de tenter son pari : remporter huit m�dailles d'or et jeter ainsi Mark Spitz et ses 7 titres des Jeux de 1972 aux oubliettes. A l'exception de deux soir�es (s�ries des relais), il a nag� 13 des 15 sessions (matin et soir). Un jour, mercredi, il a m�me eu deux finales. Son maximum a �t� de trois courses en une journ�e (lundi et mercredi). Vendredi, il a encha�n� la finale du 200 m 4 nages et la demi-finale du 100 m papillon en 20 minutes, sans en souffrir. GESTION : avec 17 plongeons en neuf jours, Phelps n'a pas cherch� � gagner toutes les s�ries, ni m�me toutes ses courses. Il s'est class� 3e de sa demi-finale du 200 m libre. Par contre, quand cela compte, plus de calcul, avec un record du monde sur ses six premi�res finales. Et il a �galement soulag� son calendrier en int�grant les relais uniquement en finale. EXP�RIENCE : dans le �Cube�, et � seulement 23 ans, il est d�j� un v�t�ran de l'olympisme. Sa premi�re exp�rience date de Sydney. En 2000, il a 15 ans et il est le plus jeune s�lectionn� am�ricain depuis 1932. Il finit d�j� 5e du 200 m papillon. Quatre ans plus tard � Ath�nes, il �clate avec six titres et deux m�dailles de bronze. Les villages olympiques et la routine des JO n'ont plus de secret pour lui � P�kin. Et �a compte. SPONSOR : aid� par Speedo alors qu'il est encore adolescent, il quitte le lyc�e pour devenir �pro�. Avant les JO-2004, l'�quipementier, qui sent tout l'int�r�t � retirer d'un tel talent, lui offre 1 M USD s'il �gale le record de Spitz. Echec, il n'en gagne �que� six. Quatre ans plus tard, le d�fi s'est durci : huit. Mais la somme en jeu est demeur�e la m�me. MAILLOT : comme tous les nageurs, Phelps a tir� profit de la r�volution de la LZR, cette combinaison miracle, qui fait tomber les records depuis le d�but de l'ann�e. Phelps en est � huit en 2008 (deux relais et six individuels). Selon l'�preuve, il porte la version �short�, �jambes� ou �int�grale�. �Elle fait la petite diff�rence�, r�p�te-t-il souvent.
� LA FOIS M�DAILL�E EN AVIRON ET EN CYCLISME Exceptionnelle Rebecca Romero ! La Britannique Rebecca Romero, assur�e, sauf extraordinaire retournement de situation, de d�crocher une m�daille aujourd�hui dans la poursuite dames de cyclisme, va devenir la deuxi�me athl�te � r�ussir l'exploit rarissime de d�crocher deux m�dailles dans deux sports diff�rents aux JO d'�t�. A Ath�nes, la jeune femme, qui est maintenant �g�e de 28 ans, avait �t� m�daill�e d'argent en aviron avec le quatre de couple britannique. Seule, une Allemande de l'Est, Roswitha Krause, qui s'est illustr�e en natation aux JO de Mexico 1968 (2e) et en handball aux JO de Montr�al 1976 (2e) et de Moscou 1980 (3e), a r�ussi un exploit comparable, selon les statistiques olympiques. Pour l'anecdote, l'Am�ricain Tim Shaw a acc�d�, lui aussi, au podium, en natation (2e en 1976) et en water-polo (2e en 1984). La performance est moins rare si l'on prend en compte les JO d'hiver. Ne serait-ce qu'� cause des analogies entre le cyclisme et le patinage de vitesse (Clara Hughes, Christa Luding- Rothenburger, Connie Paraskevin-Young, etc.). Eric Heiden, l'un des h�ros du sport (quadruple champion olympique de patinage � Lake Placide 1980), incarne lui aussi cette dualit�. Mais l'Am�ricain n'a jamais connu la cons�cration sur la route. Romero, issue d'une m�re britannique et d'un p�re d'origine espagnole, a poursuivi l'aviron � qu'elle a commenc� � pratiquer tardivement � l'�ge de 18 ans � au-del� des JO d'Ath�nes. En 2005, elle devient m�me championne du monde dans la m�me �preuve, avec le m�me bateau, avant de devoir prendre du recul � cause d'un probl�me au dos. �Je tra�nais ma mis�re dans l'aviron, j'avais de moins en moins de plaisir�, raconte-t-elle. �J'ai d�cid� d'arr�ter mais sans avoir en t�te � ce moment-l� l'option cyclisme.� Pendant ce temps de r�flexion, elle se consacre � ses �tudes (marketing et communications). �Je me demandais ce que j'allais faire quand j'ai rencontr� l'un de mes amis tr�s impliqu� dans le milieu sportif. Je lui ai dit que j'aimerais bien faire un essai sur la piste. Il a appel� la f�d�ration britannique.� Apr�s des tests, qui montrent un potentiel int�ressant, la Britannique re�oit en avril 2006 son v�lo de piste. Un an plus tard, elle d�croche la m�daille d'argent de la poursuite aux Championnats du monde. �J'ai gagn� cette m�daille un an exactement apr�s mes d�buts�, se souvientelle. Encore douze mois et la voil� m�daill�e d'or mondiale sur sa piste habituelle d'entra�nement � Manchester. Avant de partir � la conqu�te de l'or � P�kin.
C�EST LA P�PINI�RE DES CHAMPIONS VENUS D��THIOPIE Bekoji c�l�bre le triomphe de Dibaba A Bekoji, petite ville perch�e aux sommets des hauts plateaux �thiopiens, tous les habitants se sont rassembl�s dans les caf�s vendredi pour voir l'enfant du pays Tirunesh Dibaba, 22 ans, remporter la m�daille d'or olympique du 10 000 m � P�kin. �Ce n'est pas une surprise. Je n'ai jamais dout� qu'elle terminerait premi�re�, assure Sintayehu Eshetu qui avait entra�n� la jeune championne � ses d�buts. Apr�s �tre rest�e derri�re sa rivale Elvan Abeylegesse durant la majeure partie de la course, Tirunesh Dibaba a mis le turbo dans les derniers 400 m pour s'adjuger l'or olympique. �Il y avait quand m�me de la concurrence�, souligne Sintayehu Eshetu en regardant son ancienne prot�g�e poser devant les photographes sur la t�l�vision du caf�. Non loin de l�, dans un autre caf�, le Tola, les clients se l�vent pour regarder le tour d'honneur de la championne. �Son fr�re m'a dit qu'il se serait tu�, si elle n'avait pas gagn� la course�, confie l'un des supporters de la nouvelle m�daill�e d'or olympique du 10 000 m. A Bekoji, les habitants sont habitu�s aux victoires de leurs athl�tes. Situ�e derri�re un volcan endormi, � 250 km de la capitale, Addis Abeba, cette petite ville de 30 000 habitants est une v�ritable p�pini�re de champions. Apr�s Dibaba, Bekele ? Elle a vu notamment d�filer Derartu Tulu, qui a ramen� � l'Afrique subsaharienne sa premi�re m�daille d'or olympique en remportant le 10 000 m � Barcelone en 1992, et Fatuma Roba, victorieuse du marathon � Atlanta en 1996. Mais encore et surtout Kenenisa Bekele, titr� � Ath�nes en 2004 sur 10 000 m messieurs, distance dont il d�tient le record du monde tout comme celui du 5 000 m, et qui pourrait apporter deux nouvelles m�dailles � l'Ethiopie, � P�kin. Entour�e de champs de bl� et chauff�e toute l'ann�e par une temp�rature mod�r�e, Bekoji est un endroit id�al pour l'entra�nement des athl�tes de fond ou de demi-fond. Situ�e � 2 800 m�tres audessus du niveau de la mer, la ville impose des contraintes en oxyg�ne aux coureurs et pr�sente des int�r�ts au niveau de la pr�paration. �Les coureurs locaux sont l�gers. La qualit� de leur sang et leurs autres aptitudes naturelles leur offrent les aptitudes n�cessaires pour les courses de fond�, explique un entra�neur local. Bekoji est rest�e une ville tr�s rurale. Les routes les plus proches sont situ�es � 80 km. Les habitants doivent parcourir de longues distances pour leurs activit�s quotidiennes. Les enfants en particulier ont pris l'habitude de courir des dizaines de kilom�tres pour se rendre � l'�cole et revenir chez eux.