En ce premier jour de je�ne, les Oranais ont eu droit � des sc�nes impressionnantes. Il y a eu un v�ritable rush de mendiants de tous �ges. Nul n��tait en mesure de distinguer les vrais des faux, puisque, malheureusement, la mendicit� est devenue un v�ritable fonds de commerce. Dans les rues d�Oran, ils �taient encore plus nombreux que pendant le ramadan pr�c�dent, certains s�agrippent aux passants les implorant de leur acheter un sachet de lait, du pain� Des enfants, pas forc�ment mal habill�s, demandent l�aum�ne pour faire face aux d�penses du ramadan. Des femmes �g�es assises � l�entr�e des boulangeries guettaient les clients � leur sortie. D�autres, pour la plupart des enfants, faisaient du porte-�-porte pour qu�mander de l�argent ou autre objet susceptible d��tre vendu. La veille du premier jour de Ramadan, les autorit�s locales avaient termin� la pr�paration de l�op�ration de solidarit� �couffin du ramadan � pour laquelle une enveloppe financi�re de l�ordre d�un milliard 900 millions de centimes a �t� consacr�e, provenant du budget d�aide communale, et qui devrait �tre r�partie sur les 12 secteurs urbains relevant de la commune d�Oran. Ces aides se feront, apprend-on, sous forme de repas chauds, en plus de 6 000 couffins et 4 500 couffins de produits alimentaires destin�s aux plus d�munis. L�APC d�Oran pr�voit �galement la distribution de 5 000 packs � cette m�me cat�gorie de personnes. Nous apprenons, �galement, que l�op�ration de recensement des familles d�munies ne s�est pas encore achev�e, ce qui pourrait, nous dit-on, retarder la distribution du couffin du ramadan. Toutefois, il semblerait que les efforts consentis dans le cadre de cette op�ration de solidarit� restent insuffisants car le nombre de d�munis et autres mendiants est en nette croissance. Dans les jours � venir, on aura, malheureusement, droit � plus de sc�nes de mendicit�. Seules la bont� et la g�n�rosit� pourront contribuer � soulager ces familles dans le besoin, pourvu que les �faux mendiants� ne profitent pas de la g�n�rosit� des donateurs.