Le procureur de la Cour p�nale internationale (CPI) Luis Moreno-Ocampo s�est rendu hier � New York pour d�fendre le mandat d'arr�t requis en juillet contre le pr�sident soudanais Omar El-B�chir, a annonc� son bureau. Le procureur va rencontrer jusqu'� jeudi des responsables de l'Union africaine et de l'ONU pour �envisager les moyens de renforcer la protection des civils au Darfour� et �assurer l'ex�cution du mandat judiciaire� contre M. El- B�chir, pr�cise un communiqu�. �Les crimes se poursuivent aujourd'hui encore contre les habitants du Darfour. M. El-B�chir exerce un contr�le absolu sur ses forces qui violent des femmes, mettent en place dans les camps des conditions propres � d�truire des communaut�s enti�res�, d�clare M. Moreno-Ocampo dans le communiqu�. M. Moreno-Ocampo a demand� en juillet aux juges de la CPI d'�mettre un mandat d'arr�t contre le pr�sident soudanais, accus� de g�nocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanit� commis au Darfour, r�gion de l'ouest du Soudan d�chir�e depuis 2003 par une guerre civile. �Les personnes recherch�es par la Cour doivent r�pondre de leurs actes devant la justice. Entre des criminels et 2,5 millions de victimes, il convient de faire le bon choix�, affirme le procureur. Les 15 membres du Conseil de s�curit� peuvent voter une r�solution pour diff�rer de 12 mois toute enqu�te ou poursuites initi�es par la CPI et ce d�lai peut �tre prolong� par le Conseil selon les m�mes conditions. L'Union africaine a annonc� qu'elle r�clamerait � l'occasion de l'Assembl�e g�n�rale de l'ONU cette semaine un tel report. Paris a pour sa part ouvert la porte vendredi � une �ventuelle suspension de la proc�dure en �change de �gestes� de bonne volont� �en direction de la CPI�. La CPI, charg�e en mars 2005 par le Conseil de s�curit� d'enqu�ter au Darfour, a d�j� �mis deux mandats d'arr�t, contre les Soudanais Ahmed Haroun, actuel ministre soudanais des Affaires humanitaires, et Ali Kosheib, un chef de la milice pro-gouvernementale janjawid. Mais Omar El-B�chir a toujours refus� de les remettre � la CPI. Le procureur a aussi annonc� qu'il avait demand� des informations aux autorit�s soudanaises sur l'attaque par les forces gouvernementales d'un camp de r�fugi�s, � Kalma, le 25 ao�t, qui a fait 31 morts au moins, selon lui. �L'accusation ach�ve �galement sa troisi�me enqu�te, qui se concentre sur les crimes commis par les rebelles� dans une attaque contre des soldats de l'Union africaine charg�s du maintien de la paix � Haskanita, en septembre 2007, selon le communiqu�. Ces deux �v�nements du conflit au Darfour avaient suscit� l'indignation de la communaut� internationale.