A Bouira et depuis la rentr�e scolaire le 13 septembre dernier, pas un jour ne passe sans que des dizaines de personnes, des enseignants pour la plupart, viennent observer des rassemblements devant le si�ge de la DE de Bouira pour revendiquer leurs droits. Leurs droits car � les entendre, tous se disent l�s�s par la tutelle. Et pour cause. A commencer par les enseignants contractuels de tamazight. L�ann�e derni�re et au lendemain de leur gr�ve de la faim observ�e devant la maison de la presse Tahar-Djaout, l�on s�en souvient, le minist�re de l�Education avait fini par accepter leurs dol�ances. L�accord pass� avec les gr�vistes stipulait que ceux-ci vont rejoindre leurs postes au niveau de la wilaya de Bouira mais � la fin de l�ann�e, ces enseignants seront orient�s vers l��cole sup�rieure de Ben-Aknoun afin qu�ils pr�parent une licence d�enseignement. Ainsi, une vingtaine d�enseignants contractuels parmi les 35 devait en b�n�ficier ; les autres devaient �tre int�gr�s comme adjoints d��ducation. Or, ces enseignants qui avaient rejoint leurs postes tout confiants attendent depuis le mois de juin la d�cision du minist�re qui tarde � venir. Ce lundi, ils �taient tous l� pour interpeller la DE sur les engagements du minist�re pris au mois de novembre dernier. L�autre cat�gorie d�enseignants que nous avons trouv�e devant la DE concerne les dipl�m�s de l�ENS. Depuis sa cr�ation, l�ENS formait des enseignants de diff�rentes sp�cialit�s et ceux-ci rejoignent une fois leur dipl�me en poche, les lyc�es de leurs r�sidences respectives et commencent � enseigner normalement. En 2001, le minist�re de l�Education a instaur� des contrats qu�il fait signer aux �tudiants. Dans ces contrats, il est clairement stipul�, notamment dans son article 4, que l�administration s�engage � recruter imm�diatement l��tudiant une fois le cycle de formation de licence achev� brillamment. Or, ce lundi, nous avons rencontr� des dipl�m�s de l�ENS de certaines sp�cialit�s qui attendent un emploi depuis 2005 ; d�autres encore depuis 2003 et 2004. Selon eux, � chaque fois qu�ils demandent un emploi aupr�s de la DE, les responsables les orientent vers le minist�re et l�, on leur r�pond que c�est � la DE de leur envoyer une liste nominative afin qu�ils leur ouvrent des postes budg�taires dans leurs sp�cialit�s respectives. Parmi ces dipl�m�s de l�ENS, certains ont �t� form�s comme PEF. Ils sont, d�apr�s eux, 57 � poss�der un dipl�me de PEF mais la DE continue � lancer des concours pour le recrutement des PCEF et en tant que dipl�m�s de l�ENS, ils n�ouvrent pas droit � ces concours. Une situation inextricable que les pouvoirs publics se doivent de r�soudre au plus vite et cesser de jouer avec l�avenir des universitaires. Des universitaires que l�on appelle d�s la premi�re ann�e de formation �professeurs� et qui se sentent touch�s dans leur amour-propre apr�s toutes ces ann�es d�errance et de ch�mage forc�s. Au fait, le minist�re qui a sign� les contrats ne doit-il pas leur payer toutes ces ann�es de ch�mage ?