Le Syndicat national des praticiens de sant� publique (SNPSP), qui constate les retards enregistr�s pour l�adoption du statut particulier de sant� publique, est contre toute tentative du gouvernement consistant � apporter de nouvelles corrections et modifications au statut �labor� en commission mixte avec les syndicats, lequel a �t� corrig� et paraph�. Rosa Mansouri - Alger (Le Soir) - Dans une conf�rence de presse organis�e hier � son si�ge, le SNPSP s�inqui�te sur le sort r�serv� par les pouvoirs publics � ce statut qui, depuis la date de sa finalisation en mars 2008, est encore dans les tiroirs du minist�re de la Sant�, de la Population et de la R�forme hospitali�re. Rappelons-le, l�ex-chef de gouvernement, M. Abdelaziz Belkhadem, avait instruit tous les d�partements minist�riels de finaliser tous les statuts avant le 1er septembre 2007. Aujourd�hui, une ann�e apr�s cette �ch�ance, les fonctionnaires de sant� publique ne connaissent pas le nouveau classement qui leur permettra de percevoir des salaires qui correspondent � leurs comp�tences et exp�riences. Car, faut-il le pr�ciser, l�autre point �minent des revendications du SNPSP est celui du r�gime indemnitaire, dont l�application est tributaire du nouveau statut particulier. L� encore, le SNPSP d�nonce fermement le report de l�application du r�gime indemnitaire � 2009. �Il n�est pas normal et il est m�me inacceptable de fonctionner avec la nouvelle grille des salaires et de percevoir des indemnit�s calcul�es sur l�ancien r�gime indemnitaire�, s�est indign� M. Ly�s Merabet, secr�taire national du SNPSP. �Cela d�montre la pr�carit� et la facilit� avec lesquelles les responsables, au niveau du gouvernement, g�rent la politique salariale dans ce pays�, commente-t-il. Le conf�rencier revient par ailleurs sur une autre question, tout aussi sensible, qui consiste en la nouvelle carte sanitaire. Rejet�e dans toute sa logique, la nouvelle carte sanitaire a cr�� une situation d�anarchie et de d�sordre dans toutes les structures de la sant�. Et ce ne sont pas les syndicats qui le disent, c�est une r�alit� du terrain. Entre �tablissements de sant� publique et �tablissements publics de sant� de proximit�, les citoyens sont livr�s � euxm�mes et au m�pris du personnel de la sant�, dont la culture de l�accueil et de l�organisation n�est pas encore inculqu�e. Le SNPSP interpelle sa tutelle, pour revoir dans les plus brefs d�lais la carte sanitaire qui, selon lui, a �t� �labor�e de fa�on exp�ditive. L�ex-ministre Amar Tou avait, en effet, regroup� pendant deux jours les DSP et les avait instruits de mettre en place une nouvelle carte sanitaire. R�sultat des courses � ce jour, les arr�t�s de cr�ation des structures, selon la nouvelle carte, ne sont pas pris et la gestion de celles-ci continue de se faire selon l�ancienne organisation. Sur le plan des ressources humaines, tous les coordinateurs nomm�s � la t�te des nouvelles structures sont pay�s en tant que m�decins. Une situation d�plorable pour ce personnel, dont la responsabilit� est plus importante, alors que les probl�mes sont �normes. Le SNPSP compte revenir en d�tail sur toutes ces questions dans les prochains jours. Le syndicat autonome attend des mesures urgentes de la part du ministre de la Sant�, pour mettre fin � cette mauvaise gestion. Une demande d�audience a d�ores et d�j� a �t� adress�e au ministre. Dans quelques semaines, si aucune r�ponse ne parvient, l�action sera orient�e vers la protestation. R. M. Sidi-Sa�d doit s�occuper des travailleurs ! Les critiques �mises par le secr�taire g�n�ral de l�UGTA sur la Fondation allemande Friedrich Ebert n�ont pas laiss� indiff�rent le SNPSP qui, invit� M. Sidi-Sa�d � s�occuper des luttes syndicales et des pr�occupations des travailleurs affili�s � son organisation. �Le secr�taire g�n�ral de l�UGTA doit limiter ses pr�rogatives aux t�ches qui lui sont confi�es par la base syndicale et laisser au minist�re de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales le droit d�accr�diter qui il veut�, a d�clar� M. Merabet. La sortie m�diatique de Sidi-Sa�d n�a pas �t� du go�t du SNPSP, qui dit, avoir de bonnes relations avec cette ONG allemande, qui offre un espace privil�gi� aux syndicats autonomes �. R. M. SALAIRE DES D�PUT�S L�indignation du SNPSP Lors de la conf�rence de presse organis�e hier, le SNPSP a exprim� son indignation face aux derni�res augmentations d�cid�es par le gouvernement au profit des d�put�s. Il est d�plorable, selon ce syndicat, d�accorder une augmentation � des �lus de la nation et de la refuser � de pauvres citoyens dont le pouvoir d�achat se retrouve nettement d�t�rior�. Le SNPSP rejette le principe m�me des salaires de d�put�s, car, � l�origine, signale- t-on, �Ces derniers devraient percevoir, comme c�est le cas pour les �lus locaux, des indemnit�s de responsabilit�, en plus de leur salaire initial per�u avant la d�putation �, affirme M. Merabet. Les syndicalistes ne vont pas sans souligner que les d�put�s n�assument pas leurs responsabilit�s envers les citoyens.