La surpopulation carc�rale constituerait-elle un handicap pour la modernisation des �tablissements p�nitentiaires en Alg�rie ? La probl�matique est soulev�e par un grand nombre d�observateurs qui consid�rent qu�ils �s�agit l� d�un handicap majeur pour la mise en �uvre des r�formes dans le secteur�. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Lors de son passage hier � l��mission �Fi el- Wadjiha� de la Radio Cha�ne I, le directeur g�n�ral des �tablissements p�nitentiaires, M. Mokhtar Felioune, a reconnu que �le ph�nom�ne de la surpopulation carc�ral est bel est bien r�el en Alg�rie�. Il dira que la population carc�rale en Alg�rie �s��l�ve aujourd�hui � 55 000 d�tenus�. Toutefois, M. Felioune a indiqu� que les projets de construction de nouvelles structures p�nitentiaires contribuera d�une mani�re significative � mettre fin � cette situation. En 2006, les d�tenus �taient environ au nombre de 45 000. Ainsi, au moins 10 000 nouveaux autres sont venus grossir les rangs. Cette situation trouve son explication dans �la baisse du nombre des d�tenus graci�s, ainsi que dans l�augmentation des petits d�lits (les petits vols)�. Sur un autre plan, on indique que l�une des raisons de la congestion des prisons en Alg�rie r�side dans le recours abusif � la d�tention pr�ventive. Des avocats et des d�fenseurs des droits de l�homme sont unanimes pour qualifier ce recours d�abusif. Plus d�un tiers de la population carc�rale est form� de pr�venus. Consciente de cette r�alit�, la chancellerie a instruit les magistrats d��viter au maximum le recours au mandat de d�p�t. Le d�sengorgement des prisons a appel� une s�rie de mesures. Au chapitre droit, la nouvelle loi p�nitentiaire favorise le recours � la libert� conditionnelle. Les gr�ces d�cid�es r�guli�rement par le pr�sident de la R�publique sont de nature �galement � all�ger la pression sur les centres de d�tention. En attendant la construction de nouveaux �tablissements, dont la r�ception de 13 unit�s est pr�vue vers la fin de 2009, des efforts doivent �tre entrepris pour assurer le minimum, comme l�hygi�ne, la sant�, l�alimentation, mais aussi donner une chance de r�insertion sociale aux d�tenus � travers l�acc�s � l�enseignement et � la formation en milieu carc�ral. Dans ce cadre, un programme de gestion strat�gique des prisons a �t� lanc� d�s 2006 avec le Centre international des sciences p�nitentiaires (CISP) de Grande-Bretagne, sp�cialis� dans les syst�mes de gestion des �tablissements p�nitentiaires et dont la comp�tence a �t� reconnue dans, au moins, une trentaine de pays � travers le monde. Sur un autre plan, l�invit� de la radio nationale, M. Mokhtar Felioune, a affiche sa satisfaction quant aux r�sultats obtenus depuis la mise en �uvre de la loi portant r�forme p�nitentiaire. Selon lui, �les r�sultats sont l� et les chiffres illustrent parfaitement cet �tat de fait�. Pour le directeur g�n�ral des �tablissements p�nitentiaires, �les �v�nements qu�ont connus nos prisons durant l�ann�e 2003 rel�vent d�sormais du pass�. �La promulgation de la loi portant r�forme, organisation p�nitentiaire et r�insertion sociale des d�tenus avait pour objectif d�adapter l�arsenal l�gislatif et r�glementaire aux mutations nationales et internationales�. Pour cela, �il a �t� fix� deux principaux objectifs. L�am�lioration et l�humanisation des conditions de d�tention ainsi que la r��ducation et la r�insertion sociale des d�tenus�.