Des experts anglais dans le domaine de l�administration p�nitentiaire plaident pour la g�n�ralisation des peines non ex�cutoires. Selon eux, �il ne faudrait pas mettre quelqu�un en prison, alors qu�il peut �tre puni autrement�. Les deux experts anglais citent en exemple le �syst�me p�nitentiaire am�ricain�, o� �le paiement de la caution constitue une forme de punition�. Abder Bettache (Alger Le Soir) - Lors d�un point de presse organis� hier au si�ge de la Direction g�n�rale de l�administration p�nitentiaire (DGAP), en pr�sence de son premier responsable, il a �t� notamment �voqu� l��tat actuel des prisons en Alg�rie, � travers la mise en application de nouvelles normes de gestion. Ainsi, M. Andy Barclay, directeur de projet au sein de International Center for Prison Studies, principal partenaire de la direction g�n�rale de l�administration p�nitentiaire alg�rienne, a indiqu� �qu�il n�y a pas un syst�me p�nitentiaire parfait � travers le monde, mais le plus important dans ce domaine est de respecter la dignit� humaine�. Et d�ajouter : �Il y a un probl�me de surpopulation carc�rale � travers le monde. Ce n�est pas un cas propre � l�Alg�rie. Mais je dis, par ailleurs, que construire des prisons, pour faire face � cette situation, n�est pas la solution id�ale.� L�expert anglais privil�gie la suspension des peines prononc�es � l�encontre d�une cat�gorie de pr�venus ou bien l��largissement de la disposition portant int�r�t g�n�ral. Ceci �tant, le s�jour des deux experts anglais en Alg�rie entre dans le cadre du programme de coop�ration entre la direction g�n�rale de l�administration p�nitentiaire et le Centre international d��tudes p�nitentiaires de Grande-Bretagne. Ce programme, faut-il le rappeler, est financ� par la partie britannique avec un montant de 300 000 livres sterling. Ainsi, avec une population carc�rale de 59 000 d�tenus, �g�s dans pr�s de 65% des cas de moins de 30 ans, entass�s dans des �tablissements datant pour la plupart du d�but du si�cle dernier, la gestion des prisons devient un d�fi tr�s difficile � relever. Mais, en attendant la construction de nouveaux �tablissements, dont la r�ception des 13 premiers est pr�vue vers la fin de 2009, des efforts doivent �tre entrepris pour assurer le minimum, comme l�hygi�ne, la sant�, l�alimentation, mais aussi donner une chance de r�insertion sociale aux d�tenus, � travers l�acc�s � l�enseignement et � la formation en milieu carc�ral. Dans ce cadre, un programme de gestion strat�gique des prisons a �t� lanc� d�s 2006 avec le Centre international des sciences p�nitentiaires (CISP) de Grande-Bretagne, sp�cialis� dans les syst�mes de gestion des �tablissements p�nitentiaires et dont la comp�tence a �t� reconnue dans au moins une trentaine de pays. Le programme avec l�Alg�rie repose sur deux axes. Le premier est consacr� au workshop, alors que le second est consacr� � l�application de nouvelles techniques de gestion des prisons, adapt�es � la situation alg�rienne. Ce programme vise la modernisation de la gestion des �tablissements p�nitentiaires � travers quatre prisons pilotes. M. Mokhtar Felioune, premier responsable de la DGAP, a mis l�accent sur la coop�ration avec le CISP qui va permettre, selon lui, de moderniser la gestion des prisons afin qu�elles soient conformes aux normes internationales. Il a affirm� que le lancement de la deuxi�me phase de ce programme, qui prend fin en 2010, entre dans le cadre de la r�forme de ce secteur et �intervient au moment o� une nouvelle loi, relative � la gestion des �tablissements p�nitentiaires, a �t� adopt�e (2005), et que l�Etat a lanc� la r�alisation de nouvelles prisons r�pondant aux standards internationaux�. En marge de cette c�r�monie, M. Felioune a expliqu� que quatre �tablissements pilotes ont �t� retenus pour l�application de ce nouveau syst�me moderne de gestion, adapt� � la r�alit� carc�rale alg�rienne. Leur choix n�a pas �t� fortuit. Il s�agit des prisons de Boufarik, o� il y a une forte proportion de d�tenus, d�El- Harrach, pour le fait qu�elle abrite toutes les cat�gories de d�tenus, de Tidjelabine, pour sa dimension moyenne, et enfin de la prison de Boussouf, � Constantine, parce qu�elle est grande. A. B.