�On nous a coup� l�eau, le gaz et l��lectricit� pour nous pousser � quitter les lieux. Pourtant, nous payons notre loyer et honorons nos factures. C�est injuste. De la hogra�, d�plore un des locataires de la rue de Gao jouxtant l�enceinte portuaire. Lotfi M�rad - Alger (Le Soir) - La col�re de cet habitant de l�immeuble num�ro 1 et sa d�termination � rester dans son appartement ne semblent, malheureusement, pas dissuader les autorit�s locales et celles du port d�Alger � entamer les op�rations d�expulsion. Hier, une vingtaine de camions, des agents d�Asrout et Net Com, r�quisitionn�s par l�APC d�Alger-Centre, se sont pr�sent�s t�t le matin sur les lieux pour vider les appartements de leurs occupants sous l��il vigilant des �l�ments de la police et ceux du maintien de l�ordre. �C�est de l�injustice, je ne quitterai pas un 140 m2 pour une bo�te d�allumettes�, insiste un des jeunes du quartier. Comme beaucoup d�autres, il fait partie des familles qui refusent de se plier � la d�cision �arbitraire� d�expulsion. �Nous n�avons eu aucun document officiel d�aucune partie que ce soit, nous enjoignant de lib�rer nos appartements. Le seul document qu�on nous a distribu� est une d�claration sur l�honneur dat�e du 6 septembre et portant le cachet de la commune d�Alger-Centre�, nous apprend M. Dahouche. En fait, les contestataires d�noncent la politique de deux poids deux mesures adopt�e par les autorit�s dans les op�rations de relogement. Ils affirment que �les hauts cadres du port et leurs parents, pour certains nouvellement install�s dans les deux immeubles, ont b�n�fici� de logements de type F4 � Draria alors que les autres familles de retrait�s et anciens fonctionnaires ont �t� indemnis�es avec des appartements exigus et dans des sites moins bien lotis, notamment � A�n- Benian, Baba-Hassen et Ch�raga�. Ils citeront dans ce sens l�exemple d�une famille de �18 personnes somm�e de quitter un grand appartement de quatre pi�ces pour un exigu F3�. Et le comble, selon eux, c�est qu��hormis le nom du site de relogement, on ne nous a fourni aucune information sur le type de logement qu�il nous sera attribu�. On nous demande d�introduire les recours apr�s le relogement. Nous ne savons donc rien de ce qui nous attend une fois dehors�, poursuit M. Dahouche. A cet �gard, les contestataires demandent �� �tre relog�s dans des logements de type F4 et en fonction du nombre de livrets de famille�. Pourtant, d�autres locataires ont bel et bien remis les clefs de leurs appartements aux repr�sentants de l�entreprise portuaire et mis leurs meubles et affaires dans les camions. �Ils se sont r�sign�s � quitter les lieux par peur de se retrouver sans toit. Et entre la rue et un petit F3, le choix n�est pas difficile � faire pour une famille avec enfants�, nous r�pond-on.