Les dix familles locataires d´un immeuble situé, 90 rue, Mohamed-Belouizdad, dans la commune de Sidi M´hamed se sont rapprochées de notre rédaction pour déplorer la situation lamentable de leur immeuble qui menace ruine. Cette bâtisse durement ébranlée par le séisme de 1980 a une fois de plus subi le contrecoup du séisme du 21 mai 2003. Dans un courrier adressé au wali d´Alger et au wali-délégué de Sidi M´hamed, les locataires de cet immeuble tirent la sonnette d´alarme. Ils vivent effectivement dans un immeuble, vétuste et dont les effets du dernier séisme sont encore visibles. Lors de notre passage sur les lieux, nous avons constaté que cet immeuble est gravement endommagé. En outre, il représente réellement un danger pour les locataires. Des murs entièrement lézardés, des plafonds effondrés, des paliers cisaillés, des plafonds démolis, ce qui a facilité l´infiltration des eaux de pluies. " Nous avons passé un hiver très difficile, tous nos bagages et nos affaires ont été mouillés par ces infiltrations. Ces dernières années, nous sentons par moment, des craquements et à chaque fois des morceaux de pierres se détachent des piliers, nous sommes des locataires en danger permanent, doit-on attendre que l´immeuble s´écroule ?", nous déclare, Aicha , une des locataires qui confirme par ailleurs la visite des services du CTC qui ont inspecté les lieux le 23 juin 2003 et répertorié le bâtiment à risque " orange 4 " sous le N° 6985. " Nous avons attendu l´arrivée des services concernés pour rénover notre immeuble. Or quelle ne fut notre surprise d´apprendre que notre habitation ne figure pas dans la liste des bâtisses sinistrées, la raison est très simple. L´enregistrement des dégâts notés par le CTC a été expédié à la D.N.L au lieu de l´Ofares et de la Duch. " nous explique un habitant de cette bâtisse qui nous a fait visiter les lieux. En effet notre constat sur cette situation nous fait dire que les choses se présentent très mal. " Depuis le séisme, notre habitation connaît une grande dégradation continue. Ce qui nous oblige souvent à quitter les lieux pour nous réfugier chez la famille ou même louer chez un privé pour éviter une catastrophe. " dira avec amertume Aicha qui s´inquiète pour sa vieille maman qui ne peut pas quitter de son lit. Les locataires font appel encore une fois aux autorités locales pour une meilleure prise en charge. " Nous sommes ignorés par les autorités locales. Notre situation semble être prise à la légère alors que nous sommes en danger ", nous diront plusieurs locataires. Ces derniers ne demandent que leurs droits d´être abrités dans un logement plus adéquat. "Nous accepterons de vivre dans des chalets provisoirement, en attendant la reconstruction d´un autre immeuble à la même place".