Alerte Les habitants de la cité Voltaire, sise à la rue Hamidi-Saïd, appréhendent une catastrophe humaine dans les jours à venir. En effet, en 1998, un attentat terroriste, qui a fortement secoué l?immeuble, a occasionné des dégâts matériels considérables. Quatre logements ont été soufflés et les escaliers ont bien été endommagés, la colonne montante de gaz et d?électricité a également été ébranlée. Deux appartements aux derniers étages ont été partiellement touchés. Ce drame a obligé les services de la Sonelgaz à couper l?alimentation en gaz et en électricité. En 2002, après quatre longues années «d?errance» chez des amis et des proches, l?immeuble bénéficie enfin d?une rénovation. Mais, malheureusement, la restauration ne touchera que les escaliers et quelques appartements. N?ayant pas où s?abriter, les 14 familles locataires sont contraintes de revenir à leur demeure, sans être alimentées toutefois en gaz et en électricité. «Nous vivons dans le danger. Plus de 60 personnes vivant ici utilisent le gaz butane, il y a eu déjà deux fuites, le pire a été évité de justesse, mais nous sommes en état d?alerte. Faut-il qu?il y ait des morts pour que les autorités daignent réagir !?», s?écrie un habitant. A maintes reprises, «ces oubliés» de la cité se sont adressés aux autorités locales, avec des documents à l?appui (le rapport de l?expertise, les attestations de sinistrés délivrées par la police judiciaire et ceux des services de la Sonelgaz d?El-Harrach, qui affirment que l?explosion n?a pas pour origine le gaz), pour demander que des travaux de restauration soient entrepris dans les meilleurs délais. En vain. Plusieurs écrits ont également été adressés depuis deux ans au directeur du centre de Sonelgaz d?El-Harrach, mais aucune suite n?a été donnée. «C?est l?Etat qui doit prendre en charge la réhabilitation de notre immeuble, nous sommes des victimes et des sinistrés», argue un citoyen. La situation est catastrophique, il faut dire que du bâtiment apparaissent nombre de fils et de câbles placés pour «piquer» de l?électricité de la conduite principale. Ces sinistrés affirment avoir prévenu les autorités concernées, mais aucune intervention officielle n?a été à ce jour signalée. «Il y a risque d?explosion, car nous surexploitons l?énergie électrique. Nous n?avons pas le choix !», protestent-ils encore. Par ailleurs, les habitants se plaignent aussi de l?existence d?une entreprise de fabrication d?appareillage électrique, qui fait face à leur bâtiment et qui dégage des odeurs nauséabondes et fait beaucoup de bruit. «Nous avons peur qu?elle dégage des produits toxiques». Sur cette question, M. Zougari, directeur de l?entreprise, affirme que son usine répond à toutes les normes et qu?elle ne dégage aucune vapeur toxique, ni un vacarme assourdissant. «Les services officiels, notamment ceux de l?APC et de la gendarmerie se sont déplacés pour effectuer leur enquête, mais ils n?ont rien constaté d?anormal. Tout est en ordre. Mes ouvriers ne portent même pas de masques, nous possédons également un certificat de conformité et travaillons en permanence avec le ministère du Travail et les services des fiscalités. Je considère que c?est un dossier clos». Notre orateur ajoute qu?il a reçu l?été dernier les habitants et les a même rassurés par lettres les informant qu?il n?y avait aucun risque de danger. Par ailleurs, M. Chafaâ Mohamed, maire de Birkhadem, déclare que cette entreprise a une attestation d?hygiène, délivrée par l?ancienne APC. «Actuellement, son activité dépasse le cadre artisanal, c?est pour cela qu?une enquête commodo et incommodo est en cours afin de déterminer exactement son activité. Nous allons incessamment solliciter son responsable qui devra se présenter pour fournir d?autres documents concernant son dossier.»