Les d�bats sur la loi de finances et du budget pour l�ann�e 2009 ont �t� marqu�s par la mont�e au cr�neau du groupe parlementaire du Rassemblement pour la culture et la d�mocratie (RCD). La formation de Sa�d Sadi confirme qu�elle reste la seule et unique force d�opposition dans une Assembl�e totalement acquise au pouvoir. Lors des quatre journ�es de d�bat sur la loi de finances 2009, les interventions des d�put�s RCD se sont av�r�es �tre les seules voix discordantes aux �orientations� du pouvoir en place. Contrairement aux propos l�nifiants et ronflants de la grande majorit� des intervenants, les �lus de ce parti se sont attaqu�s de face � des sujets sensibles : projet de r�vision de la Constitution, politique de r�conciliation nationale, contr�le des deniers publics, r�percussion de la crise financi�re mondiale sur l��conomie nationale� Une offensive en r�gle men�e par 12 des 19 membres du groupe parlementaire du RCD. Samedi, derni�re journ�e des d�bats, a �t� marqu� par les interventions de Noureddine A�t Hamouda et de Sa�d Sadi. Des interventions qui ont oblig� les repr�sentants de l�Alliance pr�sidentielle � r�agir. La premi�re r�ponse est � mettre sur le compte du Rassemblement national d�mocratique (RND). Seddik Chiheb, d�put� de ce parti, a conseill� �� son fr�re Noureddine A�t Hamouda� de ne pas faire le jeu du �colonialisme positif�. Tout en se montrant ferme, Chiheb exprimera ses reproches sur un ton courtois. Visiblement d�pass� par les �v�nements, le groupe parlementaire du Front de lib�ration nationale (FLN) a opt� pour une tout autre tactique. Ce n�est non pas un parlementaire qui a �t� charg� de r�pondre publiquement aux �lus du RCD, mais un des membres du gouvernement : Mahmoud Khoudri. Intervenant samedi soir dans le cadre des r�ponses de l�ex�cutif, le ministre charg� des Relations avec le Parlement s�est lanc� dans une v�ritable plaidoirie dans le but de �laver l�affront� des �lus RCD. Mahmoud Khoudri profitera, bien s�r, de la diffusion en direct de la pl�ni�re � la t�l�vision. Usant d�un ton paternaliste et agissant en donneur de le�ons, Khoudri se heurtera � la col�re des �lus du RCD. Ces derniers exigeront que le ministre consacre son intervention aux seules activit�s de son d�partement. Mais l�intervention du pr�sident de l�APN ne fera qu�envenimer la situation lorsqu�il intimera l�ordre de se taire au d�put� Mohsen Bellab�s. �Le pr�sident de l�Assembl�e, prompt � interpeller les d�put�s du RCD, a menac� un d�put� dans l�exercice de ses fonctions, alors qu�il n�a pas os� interpeller le ministre charg� des Relations avec le Parlement pendant qu�il d�blat�rait sur un sujet qui n�avait rien � voir avec la mission qui lui a �t� confi�e�, dira Sa�d Sadi � la presse, quelques minutes apr�s le clash qui a oppos� ses d�put�s � ceux du FLN. Dans un communiqu� de presse rendu public hier, le RCD a d�nonc� �les d�rives parlementaires d�une extr�me gravit�. �Cens� donner le bilan de son d�partement, M. Khoudri se d�couvre une �me de maquisard de la 25e heure et s�adonne � des surench�res nationalistes propres aux individus soucieux de faire oublier un pass� trouble. Sans donner la moindre raison, lui qui avait soutenu le contrat de Rome, il insulte le groupe parlementaire du RCD en tentant de jeter le doute sur le patriotisme de ses d�put�s�, souligne cette formation. Dans ce communiqu�, le Rassemblement pour la culture et la d�mocratie appelle �galement � s��lever �contre toute forme d�arbitraire, notamment lorsqu�il porte atteinte � la dignit� des institutions de la R�publique�.