Les deux chambres du Parlement, l�Assembl�e populaire nationale et le Conseil de la nation, viennent de clore leur session d�automne. La c�r�monie traditionnelle de cl�ture aura �t� un v�ritable �supplice � pour les pr�sidents des deux institutions ! A n�en pas douter, pour cause, la session en question aura �t�, sans conteste, la plus pauvre, la plus m�diocre de toute l�histoire parlementaire du pays entam�e au cr�puscule du r�gne de Houari Boumedi�ne ! En tout et pour tout, une seule loi, la loi de finances 2010, aura �t� soumise � d�bat. Tandis que quatre autres lois, en plus de la loi de finances compl�mentaire 2009, auront �t� exp�di�es par ordonnance. Alors qu�une dizaine d�autres projets de loi, initialement programm�s pour la m�me session, moisissent toujours dans les tiroirs du pr�sident de l�APN. Le restant du temps, le Parlement l�ayant meubl� en ��coutant� les r�ponses des membres du gouvernement � des questions orales que m�me leurs auteurs finissent souvent par oublier, le temps s��coulant entre le d�p�t de la question et la venue du ministre interpell� se mesure parfois en... mois ! Le pr�sident du S�nat, Abdelkader Bensalah d�abord, son homologue de l�APN ensuite, donnaient, d�s lors, l�impression, hier mardi, de s�adonner � une v�ritable corv�e lorsqu�ils tentaient, chacun du haut de son pupitre, de prononcer un discours... bilan pour cette session ! De ces deux discours, en effet, � peine si l�on retiendra, peut-�tre, une phrase de Abdelkader Bensalah. Le pr�sident du S�nat �voquera tr�s bri�vement et vaguement la question qui �branle le pays depuis quelques jours : les scandales de corruption qui secouent violemment la Sonatrach, le secteur des travaux publics et celui de la p�che, notamment. �L�actualit� nationale est marqu�e ces jours-ci par des informations inh�rentes � la transparence dans la gestion des deniers publics (...). Sans pour autant anticiper des jugements et prendre des positions d�finitives par rapport � ces questions, nous disons simplement que la gestion r�serv�e au traitement de ces affaires est sur la bonne voie. C�est la raison pour laquelle nous appelons � ce qu�on laisse la justice faire son travail.� Et quand c�est l�un des hommes les plus proches de Bouteflika qui le dit... Le RCD sauve l�honneur L�unanimisme, du reste inqui�tant, qui paralyse ce �contre-pouvoir� qu�est cens� �tre le Parlement, ne sera perturb� que par une seule voix discordante ; celle du groupe parlementaire du Rassemblement pour la culture et la d�mocratie. Seul parti d�opposition � si�ger � l�APN, le parti du Sa�d Sadi d�mentira donc nettement le bilan �auto-glorifiant� dress� par Ziari. �La session d�automne se termine dans un climat d�l�t�re qui confirme le r�le de b�quille parlementaire de l�Ex�cutif d�volu � l�Assembl�e nationale�. Le RCD rappellera ainsi le maigre bilan r�el de l�Assembl�e mais surtout le gravissime pr�c�dent, le frappant directement lorsque �des d�put�s RCD avaient �t� censur�s quand ils ont abord� les m�faits des fraudes �lectorales�. De m�me, le groupe parlementaire du RCD rappelle bien qu��il n�a eu de cesse de soulever � chaque session les questions de l�opacit� du statut de Sonatrach, des malversations qui s�vissent dans les minist�res de l�Agriculture, de la Culture, des Travaux publics, des Transports, de la P�che, et de l�Energie et des Mines ainsi que le scandale qui entoure la gestion des fonds sp�ciaux. L��pret� de ces interventions a provoqu� des incidents de s�ance ayant men� � une suspension de la pl�ni�re. N�emp�che, � ce jour, ni les interpellations orales ou �crites ni les interventions en pl�ni�re n�ont eu le moindre �cho�. Cela dit, le RCD annonce une nouvelle action : �Le groupe parlementaire du RCD demande d�ores et d�j�, en pr�vision de la session de printemps, un d�bat g�n�ral sur la corruption.� Sera-t-il entendu pour autant ?