Nul n�aurait pu imaginer qu�� l�annonce de la rel�gation, en seconde division de l'�quipe locale de football, le Mouloudia d'Oran, que cela ait pu d�clencher une telle violence, semer la terreur et la panique chez les Oranais. L�ampleur des d�g�ts t�moignait de l�intensit� d�une d�ception, qui semblait motiv�e par un ras-le-bol qui s��tait malheureusement exprim� par une violence et qui n�a pas �t� sans cons�quence. Ce lundi 13 octobre, apr�s une attente qui aura dur� plus de quatre mois, 74 jeunes �meutiers, inculp�s lors des �meutes des 26, 27 et 28 mai 2008, ont comparu devant le tribunal d�Es- Seddikia, pour r�pondre des chefs d�inculpation de troubles � l�ordre public, destruction de biens de l�Etat, coups et blessures volontaires. Pour rappel, les d�g�ts occasionn�s lors de ces violentes �meutes ont �t� estim�s � 7 milliards et demi de centimes. Amel B. - Oran (Le Soir) - Ce lundi matin, c�est avec des mesures de s�curit� renforc�es, aux alentours du tribunal d�Es-Seddikia, qu�a d�but� le proc�s tant attendu par des dizaines de familles inqui�tes du sort � r�server � leurs enfants. L�heure �tait aux supputations. Si certains �taient convaincus que le verdict sera cl�ment, puisque �beaucoup d�eau a coul� sous les ponts�, comme le dit l�expression, qui signifie, pour eux, que les autorit�s se sont r�solues � oublier et � pardonner, d�autres, moins optimistes, pensaient qu�au contraire, vu l�ampleur des d�g�ts, il faudrait donner une le�on � ces jeunes. Comment oublier alors que la partie civile, constitu�e par 800 victimes, entre repr�sentants des banques, propri�taires des �tablissements commerciaux ou des particuliers dont les maisons ou les voitures ont �t� saccag�es, ainsi que par 30 policiers ayant �t� bless�s lors de ces �meutes, qui a �t� relay�e par ses repr�sentants pour faire une r�trospective des �v�nements de ces jours d��meutes ? Pr�s de 130 v�hicules ont �t� saccag�s, deux agences de la Soci�t� G�n�rale, celle de Algerian Gulf Bank �AGB� ont �t� endommag�es et leur mat�riel informatique pill�. Des pyl�nes �lectriques, l��clairage public et des mobiphones ont �t� d�t�rior�s. La devanture du cin�ma �Le Maghreb� (Ex-R�gent) a �t� d�truite. Le si�ge du groupe de presse l�Echo d�Oran, appartenant au pr�sident du MCO, Youssef Djebari, ainsi que la r�sidence de ce dernier, situ�e � Ha� Fellaoucen, ont �t� cibl�s par des actes de vandalisme. Le si�ge de la Cnep au centre-ville ainsi que le secteur d�El Hamri n�ont pas �chapp� � ces actes de saccagement, car des magasins repr�sentants de grandes marques ont �t� pill�s : Nike et t�l�phones mobiles. D�s lors, il n�est pas possible d�oublier les d�g�ts occasionn�s par ces �meutes. Il faut revenir sur ce que fut le r�le de chacun des accus�s lesquels ont comparu ce lundi, qui nieront certainement toute participation � ces heurts ou encore d�avoir saccag� un quelconque bien public ou priv�. Les nombreuses familles, qui ont pu acc�der � la salle d�audiences, suivaient avec int�r�t les auditions de leurs proches, pr�sum�s auteurs de ces actes de vandalisme, mais surtout attendaient avec impatience les plaidoiries des avocats de la d�fense, car craignant que leurs enfants subissent le m�me sort que quatre autres �meutiers, jug�s la veille par le tribunal d�Es- Senia pour les m�mes chefs d�accusation et qui ont �cop� d�un an de prison ferme. Tout en d�non�ant la gravit� de ces actes de vandalisme, qui ont plong� la ville d�Oran dans un v�ritable chaos qui avait fr�l� la catastrophe, le repr�sentant du minist�re public a requis une peine de 3 ans de prison ferme pour chacun des pr�sum�s accus�s. Les avocats de la d�fense ont plaid� non coupables et ont demand� l�acquittement de leurs clients avec le b�n�fice du doute. Les plaidoiries se sont poursuivies jusqu�en fin d�apr�s-midi de ce lundi 13 octobre, alors que le verdict ne sera prononc� que lundi prochain.