La 3e �dition du Festival national des A�ssaoua aura lieu cette ann�e du 23 au 27 novembre prochain au niveau de la somptueuse Maison de la culture de Mila. Ce rendez-vous artistique et culturel verra la participation de pas moins de 14 troupes qui repr�senteront 13 wilayas, � savoir Mila, Biskra (2 troupes), Souk- Ahras, Oum-El-Bouaghi (A�n-Be�da), Skikda (Collo), Annaba, Constantine, Adrar, Ouargla, Tizi-Ouzou, M�d�a, Mostaganem et Tlemcen, et �ventuellement la participation, pour la premi�re fois, de quatre pays arabes, en l�occurrence le Maroc, la Tunisie, la Libye et l�Egypte. Le programme comprendra, toujours selon M. Ta�bi, une exposition et des conf�rences sur le soufisme, une imposante hadra (assembl�e, s�ance ou r�union) pour l�ouverture, qui sera anim�e conjointement par les deux troupes de Biskra et celle de Mila. Les autres troupes se succ�deront au fur et � mesure du d�roulement de cette manifestation pour donner gaiet� et couleurs aux soir�es mileviennes. Les pr�paratifs sont biens avanc�s et comprennent, outre l�exposition, tous les supports pratiques et m�diatiques : documentation (revue, affiches, d�pliants, posters, panneaux, banderoles etc.), prise en charge du volet audiovisuelle avec en prime la confection de CD et DVD. Il faut signaler que le budget initial est assur� par le minist�re de la Culture, avec, en plus, la participation � hauteur de 50% des collectivit�s locales (wilaya et APC) et ce n�est s�rement pas M. Djamel-Eddine Salhi, wali de Mila et grand adepte de tout ce qui est patrimoine culturel et civilisationnel, qui va trouver � redire ! Pour revenir � cette confr�rie, le mot A�ssaoua tient ses origines du nom du fondateur Sidi Mohamed Ben A�ssa, surnomm� El-Kamel, confr�rie soufiste qu�il a fond�e au XVIe si�cle � Mekn�s au Maroc o� il est enterr�. Quant au chef spirituel des A�ssaoua d�Alg�rie, il n�est autre que le cheikh Abdelkrim Djazouli (que Dieu lui accorde longue vie), qui se trouve � Ouelhassa, pr�s de A�n- T�mouchent. Les adeptes de cette tariqa s�adonnent � des rituels collectifs anim�s par des instruments de musique. Le rituel comporte des litanies et des po�mes chant�s, notamment le dikhr et la hadra qui donnent lieu � des danses et � des transes extatiques. Le principal instrument qui accompagne le rituel est le tambourin cylindrique ( bendir). Le d�roulement d�une hadra comprend au moins deux temps : le hizeb qui est la r�citation des louanges, pri�res et litanies ( dikhr), l�orchestre est dispos� en demi-cercle, il y a plusieurs bendir, une ou deux guesba (fl�te), deux ch�urs qui se font face et r�p�tent en g�n�ral les m�mes versets. Le texte est form� de versets coraniques, de pri�res et d�invocation, r�p�t�s souvent plusieurs fois et qui culminent en une grande litanie fortement assonanc�e et rythm�e. Et ensuite, l� ijdeb ou danse extatique. En r�alit�, ces deux temps sont s�par�s par une pause qui peut servir, conjoncturellement, � des manifestations spectaculaires pendant lesquelles on utilise les sabres, les charbons ardents, les ch�ches, etc. Il faut signaler que les zaou�as (centres spirituels) sont impr�gn�es de soufisme, qui est la voie mystique et �sot�rique de l�islam. Le croyant cherche � dissoudre son ego par le rappel constant de Dieu ; ce rappel ( dikhr) se fait notamment par les longues litanies qui conduisent � la transe, la r�p�tition des noms de Dieu, ses louanges et celles des saints. Il est utile de savoir, enfin, que le soufisme est un concept qui regroupe plusieurs confr�ries dont la Tariqa El A�ssaouia, Rahmania, Qadiria, Chadeliya, Cheikhiya, El Alawiya, Senoussia, Tidjaniya, Zianiya, Taibiya, Gnaouie, en tout, une quinzaine de tariqa. Quant au madjless, il est compos� comme suit : le mokadem (chef spirituel), le khalifa (son assistant), cheikh el a�mel(responsable des travaux), cheikh etta�m (intendant) et enfin les adeptes. Le public milevien vibrera, � coup s�r, au rythme entra�nant, magique et envo�tant de ce rituel comme lors des deux �ditions pr�c�dentes. Rendez-vous est donc pris !