La baisse de production d�cid�e par l�Opep n�emp�chera pas les prix du p�trole de continuer � baisser, au d�triment des pays producteurs, m�me si, � terme, les cours pourraient remonter avec la fin de la r�cession �conomique. En d�cidant de baisser sa production de 1,5 million de barils par jour d�s le 1er novembre prochain, l�Organisation des pays exportateurs de p�trole (Opep) n�a pas influ� sur le march� de l�or noir. Les cours ont poursuivi leur tendance baissi�re, min�s par la r�cession �conomique. Apr�s avoir atteint en juillet dernier les 147,50 dollars le baril, les prix sont pass�s � 61 dollars vendredi, soit une chute de presque 60% en trois mois. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude, pour livraison en d�cembre, a fini � 64,15 dollars, en baisse de 3,69 dollars par rapport � la cl�ture de mercredi. Les cours sont tomb�s en s�ance � 62,65 dollars, un nouveau plus bas depuis mai 2007. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord, � �ch�ance identique, a perdu 3,42 dollars � 62,05 dollars. Le Brent est tomb� � 61 dollars exactement, au plus bas depuis mai 2007. Le d�clin des cours, in�luctable ! De fait, la r�action de l�Opep, survenue dans l�urgence, ne devrait pas amener � la stabilisation des cours. Ceux-ci devraient poursuivre leur d�clin, � moins d�une action davantage d�cisive et effective de l�Opep malgr� le satisfecit exprim� par Chakib Khelil, le pr�sident en exercice de cette organisation. Ce dernier avait qualifi� la r�union de l�Opep de �rapide�, de �d�cisive� et �destin�e � donner le bon signal au march� qui s�attendait � une r�duction moindre�. Tout en ayant pr�cis� que la baisse d�cid�e n��tait pas seulement de 1,5 million de barils mais de 1,8 mbj d�ici � la fin de l�ann�e car 300 000 barils/jour sont d�j� en train d��tre retir�s du march�. Or, le march� semble avoir re�u un signal diff�rent, quoique Chakib Khelil ait estim� qu�il faudra attendre quelques mois avant de voir ce march� stabilis� et r��quilibr�. La baisse de la demande, autre fatalit� Et ce d�autant que la r�cession �conomique s�installe confortablement, affectant nombre de secteurs industriels et entra�nant des plans sociaux, tant aux Etats-Unis qu�en Europe, et que la crise atteint m�me les �conomies �mergentes, de la Chine et de l�Inde notamment. D�o� une demande p�troli�re mondiale de plus en plus moindre. Selon un analyste, la baisse potentielle de 1,5 million de barils repr�sente 200 000 barils par jour de moins que la chute dans la consommation aux Etats-Unis. Or, sur les quatre derni�res semaines, la consommation am�ricaine a baiss� de 1,7 million de barils par jour par rapport � un an plus t�t. Outre le fait que le p�trole ne suscite plus l�int�r�t sp�culatif des investisseurs, rapatriant leurs fonds, alors que le dollar retrouve sa sant� et se raffermit face � la plupart des autres devises. Ainsi, les prix continueront � reculer, � moins d�un retournement de situation. Tension sur l�offre et la demande En relevant la volont� de l�Opep de se r�unir aussi souvent que possible et agir avant sa prochaine r�union, pr�vue le 17 d�cembre prochain � Oran. Ce qui laisse entendre davantage de r�duction de l�offre p�troli�re et une tension entre l�offre et la demande, selon des analystes. Ceux-ci rel�vent que la coupe de l�Opep devrait emp�cher la constitution de stocks p�troliers excessifs durant le 1er trimestre 2009 au moment de la baisse de la demande saisonni�re. Et que certains membres du cartel p�trolier devraient augmenter leur production pour atteindre les nouveaux quotas d�cid�s. Voire que la r�alisation de nombreux projets �nerg�tiques sera compromise par la baisse des cours. Des lendemains qui d�chantent pour les producteurs Si la baisse des cours se poursuit, les lendemains risquent de d�chanter pour les pays producteurs, notamment ceux qui financent leurs programmes de d�veloppement gr�ce � leurs recettes exc�dentaires. Cela m�me si cet impact diff�rera d�un pays � un autre et que la plupart des pays aient engrang� des r�serves cons�quentes. A l�instar de l�Alg�rie dont le budget pour 2009 reste garanti, m�me si les cours baisseront � moins de 60 dollars. Les prix remonteront si� Et cela au moment o� les places boursi�res restent toujours paniqu�es, tombant � leur plus bas niveau, et que les indicateurs continueront � clignoter dans le rouge. En attendant que les engagements internationaux pour enrayer la crise se concr�tisent. R�unis vendredi et hier � P�kin, les dirigeants d'Asie et d'Europe ont appel� � une r�forme profonde du syst�me financier, avant le sommet des grandes puissances industrialis�es et �mergentes du G20 le 15 novembre � Washington, dont ils attendent �des d�cisions�. Toutefois, la r�cession �conomique, m�me si elle doit perdurer encore deux ans, notamment en Grande-Bretagne, est appel�e in�luctablement � diminuer d�intensit�. D�o� des cours qui reviendront � leurs niveaux �lev�s, voire tr�s �lev�s. Mais�