Les ph�nom�nes naturels violents li�s aux changements climatiques sont appel�s � se multiplier dans la r�gion de la M�diterran�e, ont annonc� hier les sp�cialistes en m�t�orologie et climatologie. Ces derniers ont ainsi appel� � passer de la simple pr�vision � la recherche et l��tude d�impact en vue de minimiser les effets dramatiques sur le milieu et les populations. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Vagues de chaleur, temp�tes de sable, perturbation du cycle de l�eau, baisse de la production agricole, impact sur la sant� des populations, tels sont les ph�nom�nes redout�s par les scientifiques et qui r�sulteront inexorablement des changements climatiques qui menacent la plan�te en g�n�ral et la r�gion de la M�diterran�e en particulier, a indiqu� M. Mohamed Sennouci, ing�nieur en chef � l'Institut hydrom�t�orologique de formation et de recherches (IHFR) et membre du groupe intergouvernemental pour les changements climatiques. A cet effet, le sp�cialiste indiquera qu�il s�agit actuellement d�am�liorer l�analyse du climat �il faut d�passer la simple pr�vision, et aller vers la recherche et l��tude d�impact. Nous devons aussi nous rattacher scientifiquement aux centres internationaux�, a d�clar� le scientifique soulignant en outre le fait qu�il s�agit de passer de la gestion de crise � la gestion de risques concernant l�impact des changements climatiques sur le milieu. Il a rappel� dans son intervention que de 1901 � 2005 avec le r�chauffement du climat, la temp�rature a augment� de sept dixi�mes de degr�s. �C�est une accumulation que la plan�te a du mal � �vacuer�, soulignera le sp�cialiste. Ce dernier expliquera que l�augmentation sera de 5 degr�s d�ici � la fin du XXIe si�cle. �Il y aura une �volution thermique m�me si on arr�te toutes les atteintes d�s maintenant. Il faudra des si�cles pour que la situation se stabilise, les changements climatiques sont donc in�vitables�, confirme le sp�cialiste. Selon lui, les futurs climatiques possibles concernent en premier lieu le cas o� les agressions sur la nature sont stopp�es et o� la hausse des temp�ratures atteindra les 4 degr�s, �qui est d�j� terrifiant�, souligne M. Sennouci qui explique que la hausse de 1 � 2 degr�s se fait normalement sur un si�cle, �cette situation peut �tre fatale�. Les effets aussi ne sont pas des moindres sur le milieu, il s�agit du risque d�extinction de plusieurs esp�ces, la diminution de la disponibilit� de la ressource hydrique et des r�coltes ainsi que l�avanc�e de la d�sertification. Ces impacts irr�versibles concerneront la r�gion de la M�diterran�e en g�n�ral et l�Alg�rie en particulier. Comme il est pr�vu selon l�intervenant, une r�duction de 20 % de pluviom�trie. Pour le Maghreb, les donn�es scientifiques renvoient � un r�chauffement de 2 � 3 degr�s. La rencontre organis�e hier vise donc la coordination des efforts en vue d�arriver aux pr�visions � m�me d��viter les risques � travers notamment des sc�narios de parades aux catastrophes. Le chef de centre climatologie de l�Office national de la m�t�orologie a pr�cis� pour sa part, lors de son intervention, qu�avec les changements climatiques augmente la vuln�rabilit� de la population avec la multiplication d��v�nements extr�mes tels que les inondations tragiques. Le sp�cialiste rappellera en outre que le Bassin m�diterran�en est l�une des r�gions les plus vuln�rables aux changements et variabilit�s du climat. L�Alg�rie, dira l�intervenant, a souffert des r�percussions des transformations climatiques et le ph�nom�ne se traduit par l��volution des pr�cipitations et de courtes saisons de pluies. Selon le sp�cialiste, 100 mm de pluie par rapport � la moyenne ont �t� perdus depuis 1901. Depuis septembre dernier, la pluviom�trie a �t� cependant g�n�reuse, selon l�intervenant, avec 80 mm tomb�s � l�ouest du pays. Pour ce qui est de l��volution des temp�ratures en Alg�rie, � partir des ann�es 1980 expliquera le sp�cialiste de l�ONM, il y a eu une augmentation de 2,5 degr�s pour le centre du pays, l�est et l�ouest. Le m�me ph�nom�ne a �t� observ� dans la r�gion des Hauts-Plateaux.