M�me sc�nario et m�mes images de r�pression. Les enseignants contractuels, d�termin�s � arracher leurs droits, ont �t�, hier, malmen�s, une fois de plus, une fois de trop, par les forces de s�curit� charg�es de les repousser loin du si�ge de la pr�sidence de la R�publique. Rosa Mansouri - Alger (Le Soir) - Venus exprimer leur col�re et leur indignation apr�s les derni�res d�clarations du ministre de l�Education nationale relatives � leurs revendications, les enseignants contractuels ont �t� humili�s � quelques m�tres de la pr�sidence de la R�publique. Devant des passants stup�faits, ces enseignants ont �t� injuri�s, pi�tin�s et embarqu�s de force dans des fourgons de police. Deux enseignantes parmi les protestataires ont �t� conduites au commissariat alors qu�elles tentaient de r�sister aux coups de matraque des agents de l�ordre public. A chaque rassemblement des enseignants, les forces de l�ordre ont recours, pour disperser la foule, � l�embarquement de quelques-uns, et ce, afin de d�tourner l�attention et de faire oublier l�objet de la pr�sence des manifestants sur les lieux. Les forces de l�ordre entament des n�gociations, promettant de lib�rer les enseignants embarqu�s � condition que les protestataires �vacuent les lieux. C�est une m�thode qui semble produire un effet sur les enseignants qui, par peur de repr�sailles sur leurs coll�gues finissent par abdiquer devant l�opini�tret� des policiers. Une situation hallucinante que celle v�cue hier lors de ce rassemblement. Refoulant les enseignants jusqu�� la descente menant au lyc�e Descartes, les policiers n�ont pas trouv� meilleure solution pour se �d�barrasser� des protestataires que d�arr�ter un bus et de les y faire monter. Affichant dans un premier lieu une r�sistance, ces derniers ont fini par c�der, sachant que c�est le seul moyen de voir leurs coll�gues rel�ch�s. Deux enseignantes sont rest�es sur place pour s�assurer de la lib�ration de leurs coll�gues. Encore une fois, les enseignants ont d� rebrousser chemin sans pouvoir rencontrer ni les responsables du d�partement de Benbouzid ni ceux de la pr�sidence de la R�publique. Ces enseignants r�clament leur int�gration dans le corps de l��ducation. Une revendication cat�goriquement rejet�e par le ministre. O� est donc la solution pour ces milliers d�enseignants ? Une gr�ve de la faim illimit�e ? C�est ce que les contractuels ont d�cid� de mener dans quinze jours si la situation demeurait telle qu�elle se pr�sente depuis plus d�une ann�e.