A peine s'étaient-ils regroupés, aux environs de 10 heures 20, au niveau du grand rond-point d'El-Mouradia, en face du siège de la Présidence de la République, que les enseignants contractuels et d'autres syndicalistes et sympathisants ont été dispersés par les forces de l'ordre. Un membre du Conseil national des enseignants contractuels, une syndicaliste du CLA, un membre de la Commission de soutien aux grévistes et enseignants contractuels ont été embarqués dans une voiture et emmenés au commissariat avant d'être relâchés aux environs de 12 heures 30. Ils étaient plus d'une cinquantaine à être venus pour participer à ce sit-in des contractuels devant la Présidence de la République. La plupart d'entre eux sont des contractuels et des représentants syndicaux apparentant à l'intersyndicale de la fonction publique qui apporte son soutien aux grévistes de la faim. L'on ajoute que d'autres enseignants contractuels ont été empêchés de rejoindre le groupe, ayant été bloqués avant d'arriver au lieu du sit-in, au niveau du lycée Bouamama. Les manifestants, avant d'être dispersés, ont scandé pendant quelques minutes des slogans interpellant le ministre de l'Education nationale sur leur situation. Les manifestants ont été repoussés plus bas à quelque 300 mètres du lieu du rassemblement. Pour rappel, il y a quelques jours, une délégation de syndicats autonomes a voulu déposer au niveau du ministère de l'Education nationale une plate-forme des revendications des contractuels. Les concernés ont été repoussés depuis le siège du ministère de l'Education nationale jusque dans une ruelle à proximité de l'ex-lycée Descartes. L'après-midi, au siège du Snapap où des enseignants contractuels observent une grève de la faim depuis le 14 juillet dernier, il a été déclaré que « les enseignants en grève de la faim continueront leur action et projettent de tenir, le mardi prochain, un sit-in devant le siège de la Présidence. Au sein des syndicats autonomes, l'on regrette que les pouvoirs publics ne déploient aucun effort pour trouver une solution au problème des contractuels. « Le dialogue est prôné comme seul démarche qui désamorcerait cette situation qui se complique de jour en jour », a résumé un syndicaliste. La revendication principale des contractuels consiste en leur intégration définitive dans le corps de l'Education nationale. Ils estiment qu'ils ouvrent droit à une permanisation dès lors qu'ils occupent des postes depuis des années déjà.