Le Conseil constitutionnel a donn� un avis favorable au projet de la r�vision constitutionnelle, � travers un communiqu� qu�il a publi� ce vendredi, un jour de repos hebdomadaire pour toutes les institutions de la r�publique. Ly�s Menacer - Alger (Le Soir) - L�APS, qui a rapport� l�information, notait que �le Conseil constitutionnel a rendu hier (vendredi, ndlr) un avis motiv� concernant le projet de la r�vision constitutionnelle, initi� par le pr�sident de la R�publique, M. Abdelaziz Bouteflika, et � propos duquel le Conseil constitutionnel a �t� saisi�. Il est �vident que pour faire avancer, et � grands pas, un projet qui consacrera Bouteflika pr�sident � vie, tout est possible. Tout le monde peut r�pondre � l�appel et travailler m�me durant le week-end et les autres jours f�ri�s, quitte � pi�tiner les lois de la r�publique qui n�ont jamais connu une telle violation que durant les deux mandats de l�actuel pr�sident. Et ce ne sont pas les exemples qui manquent. Le Rassemblement national d�mocratique (RND), que pr�side l�actuel chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, a obtenu son agr�ment un vendredi. S�agissant du pr�sident de la R�publique, Abdelaziz Bouteflika, il a pris go�t et l�habitude d�agir par ordonnance, m�me si cela est pr�vu par la loi, sur des questions n�cessitant d�bat et r�flexion, que ce soit au sein des assembl�es �lues qu�au sein d�une population prise entre les griffes d�un terrorisme renaissant et une pauvret� sans limites. Pi�tiner le principe �moral� du suffrage populaire via lequel a �t� r�vis�e la Constitution en 1996 ne semble pas d�ranger les tenants du pouvoir actuel, repr�sent� par un pr�sident qui a su verrouiller le champ des libert�s et r�duire une opposition politique � sa plus simple expression. On n�oubliera jamais cette tentative avort�e de Bouteflika de privatiser les hydrocarbures, dans l�ignorance d�une Constitution qui assure � l�Etat la propri�t� des richesses du sous-sol. Mais quand il s�agit d�assurer la p�rennit� d�un r�gime qui a fait du b�ton et du musellement des libert�s, collectives et individuelles, son arme de guerre, on finit par ne plus s��tonner de toutes ces violations que l�Histoire (et heureusement) se chargera de livrer aux g�n�rations futures.