Le Festival du film arabe de Bruxelles a tenu � rendre hommage au cin�ma alg�rien en organisant, lors de son �dition de 2008, une table ronde sur le 7e art alg�rien sur le th�me : �Entre renaissance et crise, quel est l�avenir du cin�ma alg�rien ?� Plusieurs cin�philes et connaisseurs �taient pr�sents � cette table ronde. Parmi eux, Kamel Dehane, cin�aste alg�rien install� � Bruxelles et enseignant � l�INSAS, la plus c�l�bre �cole de cin�ma en Belgique. Pour mieux comprendre l��volution et la r�gression du cin�ma alg�rien, les organisateurs ont pr�sent� Panorama du cin�ma alg�rien de 1966 � 2008, r�alis� par Salim Aggar, �galement programm� avec son documentaire �a tourne � Alger. L�assistance a �norm�ment appr�ci� ce court-m�trage de 18 min qui donnait une id�e des films qui ont marqu� le cin�ma alg�rien durant plus de 40 ans, avec notamment les films de Lakhdar Hamina, Merzak Allouache, mais aussi d�Ahmed Rachedi, dont le r�alisateur Salim Aggar a pr�sent� en exclusivit� la bande-annonce de son dernier film Benboula�d. La table ronde �tait anim�e par le critique et animateur du Fifog, Tahar Houchi, le producteur Liazid Khodja et le jeune r�alisateur Salim Aggar. Ce dernier a donn� un aper�u historique sur le cin�ma alg�rien et son �volution par rapport � celui des pays voisins. �Nous avons �t� le pays r�f�rence dans le monde du cin�ma africain et arabe dans les ann�es 1970. Aujourd�hui, on est devenu les �suiveurs� des cin�mas des autres�, a-t-il d�clar�. Pour sa part, Liazid Khodja a focalis� son intervention sur l�engagement du cin�ma alg�rien dans la d�fense des grandes causes r�volutionnaires et identitaires, tout en indiquant que le cin�ma historique ne se limite pas � Benboula�d ou � La bataille d�Alger. Tahar Houchi, qui intervenait pour temp�rer les choses, a tent� de centrer le d�bat sur les causes de la crise, �voquant l�absence de salles pour la relance d�un cin�ma de qualit� en Alg�rie. Certains intervenants ont soulign� la qualit� des films alg�riens mais aussi l�absence d�une politique claire dans le secteur. L�un des intervenants a pr�cis� que le cin�ma n�existe lors des festivals que gr�ce aux films r�alis�s par des cin�astes install�s � l��tranger et financ�s par des producteurs europ�ens. Le d�bat s�est cristallis� ensuite sur la finalit� des aides pour le soutien du cin�ma alg�rien en pr�cisant que malgr� les aides accord�es par le minist�re de la Culture, cela n�a gu�re am�lior� la qualit� et surtout la th�matique du cin�ma alg�rien. La table ronde s�est achev�e, sans fournir les cl�s de la renaissance du cin�ma alg�rien, pr�f�rant voir l�avenir sous un autre angle cin�matographique. L�hommage au cin�ma alg�rien se cl�turera par la programmation du film Si Mohand ou M�hand, L�insoumis de Rachid Benallal et Liazid Khodja, devant un public qui a beaucoup plus appr�ci� la qualit� du d�cor et des costumes que le jeu des com�diens. Le Festival du film arabe de Bruxelles a �t� une r�ussite dans son ensemble avec un programme riche et vari� et un public toujours pr�sent et nombreux pour d�couvrir les longs-m�trages venus notamment du Maroc comme Les anges de Satan, d�Ahmed Boulane, ou encore Adieu m�res,de Mohamed Isma�l et O� vas-tu Mosh�, de Hassan Benjelloun, qui �voque l�histoire des juifs marocains, alors que la Tunisie a pr�sent� L�accident de Rachid Ferchiou, film � th�matique politique tr�s appr�ci� par le public. Enfin, l�Egypte qui �tait pr�sente avec Les d�mons du Caire,d�Ahmed Atef, a pr�sent� l�un des plus importants films �gyptiens de l�ann�e.