A l�occasion de la Journ�e nationale de l�artisanat qui a lieu le 9 novembre de chaque ann�e, la Chambre d�artisanat et des m�tiers (CAM) de B�ja�a et Bouira a organis�, du 12 au 14 novembre dernier, la Foire de l�artisanat au niveau de la salle omnisports de Bouira. Cette foire a enregistr� la participation de 6 wilayas du pays, � savoir Bouira, B�ja�a, Tizi-Ouzou, M�sila, Ouargla et Biskra avec une vingtaine d�exposants sp�cialis�s dans le tapis traditionnel, la vannerie, la sculpture sur bois, les m�tiers � tisser, la couture, les maquettes, les bijoux, la maroquinerie et, bien s�r, la poterie. D�ailleurs, sur ce dernier point, l�exposant, M. Arezki Khendriche, qui est �galement pr�sident de la CAM, nous citera certains probl�mes auxquels les artisans font face. A commencer par les imp�ts qui leur sont impos�s au m�me titre que les produits industriels alors que les produits artisanaux n�cessitent de la pr�cision et du temps. Ensuite, le manque de si�ge pour la chambre au niveau de la wilaya de Bouira qui r�clame son autonomie vis-�-vis de B�ja�a. Un avis que ne partage pas le directeur de la CAM, Zoulim Mabrouk, qui pense que le probl�me n�est pas dans l�imposition mais dans la mauvaise interpr�tation des textes par ceux qui sont cens�s les appliquer. Car, selon lui, d�abord, l�artisan est exon�r� d�imp�ts pendant les 10 premi�res ann�es de son exercice ; ensuite, apr�s ces 10 ans, les imp�ts devaient se faire sur la base du chiffre d�affaires alors que cela ne se fait pas. Par ailleurs, un autre probl�me a �t� �voqu� et concerne la concurrence d�loyale avec les produits tunisiens et marocains qui entrent au pays. Ces produits sont moins chers car, selon Khendriche, dans leur pays, ces artisans sont exon�r�s d�imp�ts et encourag�s pour exercer leur m�tier. Chez nous, l�Etat n�encourage pas l�artisan. Or, selon le directeur de la CAM, les prix sont moins chers mais cela ne doit pas d�courager les artisans mais les inciter � faire dans le meilleur produit afin qu�il se vende mieux que celui import� . En outre, toujours dans les actions d�encouragement que l��tat a engag�es pour cette cat�gorie de citoyens, le directeur de la CAM cite l�approche Nucl�us engag�e avec les Allemands et qui est en train de donner ses fruits � l�exemple de ces entrepreneurs (une vingtaine) sp�cialis�s dans les entiers automobiles et regroup�s dans un nucl�us. Depuis 2 ans, ils se rencontrent chaque mois pour discuter de leurs probl�mes ; alors que la CAM leur assure des formations p�riodiques sur toutes les m�thodes de gestion et de management mais aussi, sur les techniques nouvelles dans le domaine de l�automobile. Outre l�approche Nucl�us, le directeur de la CAM �voque les projets SPL ou syst�me productif local, ainsi que la coop�ration avec l�Union europ�enne dans le cadre Meda. En tout �tat de cause, cette foire elle-m�me permet aux artisans de se conna�tre, d�exposer leurs produits et d��changer des id�es avec les autres artisans du pays, de favoriser et stimuler l�envie de cr�ation, de contribuer efficacement dans la vie �conomique du pays et enfin, donner un caract�re �conomique � l�activit� artisanale � l�image de Arezki Khendriche qui poss�de une dizaine de travailleurs permanents et qui a particip� dans plusieurs foires internationales o� il a fait conna�tre le produit du terroir aux autres peuples et r�ussi � �couler sur place ses produits et avoir des commandes.